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Billet de blog 17 novembre 2025

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Aimer toutes les Thainara, par-delà les abjects policiers bourreaux et leurs juges

Un an pile après la mort violente par la police militaire du Minas Gerais de Thainara, 18 ans, mère, noire, les juges Guilherme Heringer de Carvalho Rocha et Samira Rezende Trindade Roldão acquittent 11 policiers militaires et inculpent (!) 1 médecin, 2 infirmières et 2 aides-soignantes pour le décès, estimant que leur conduite avaient contribué à sa mort, même si cela n'était intentionnel.

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Pour toutes les défuntes Thainara noires
des favelas et quartiers pauvres du Brésil

En 2024, dans le seul Etat du Minas Gerais, il y a eu le meurtre, par les forces de l'ordre et surtout par cette cancéreuse police militaire, d'une vingtaine* de Thainara. Vingt. Au moins... Vingt jeunes filles qui ne rieront plus, qui ne seront plus amoureuses, qui ne souriront plus, qui ne pourront plus s'adonner à de douces rêveries... Et nous prolongeons, après un premier texte il y a six mois, le récit du feuilleton judiciaire, d'une injustice odieuse, qui se poursuit après ce meurtre effroyable, le 14/11/2024, de la jeune noire - noire, nous ne le répèterons jamais assez - Thainara Vitória Francisco Santos.
  
(*) Au Minas Gerais comme au Brésil, les polices tuent une proportion - macabre, forcément macabre - de 15 % de jeunes femmes, lorsque la "part" létale d'hommes est d'approximativement 85 %. En 2024, les agents de la PM-MG, hors ou en service, ont tué + 45,5% de personnes (sexe masculin mélangé au sexe féminin) que lors de l'année 2023 : 200 victimes contre 137 en 2023.

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Un an après que Thainara Vitória Francisco Santos, noire, âgée de 18 ans, enceinte de quatre mois, soit montée vivante dans un véhicule de police et soit décédée quelques minutes plus tard, lors d'un contrôle de la police militaire à Governador Valadares, dans l'État du Minas Gerais, aucun des 11 policiers militaires présents n'a été sanctionné ni même poursuivi en justice. Acquittement général.
 

Bien que l'opération qui a entraîné la mort de la jeune femme ait mobilisé 21 agents de la police militaire, cette dernière a limité son enquête aux personnes les plus directement impliquées dans l'incident : le lieutenant Belizário Teixeira Lott, les sergents Robson Pierre de Assunção Costa, Elias Antônio Dias, William Pomaroli et Aderson da Silva Reis ; les caporaux Adriano Mucio de Brito, Alex Rosa dos Santos, Thiago Antunes Barbosa, Thiago Rocha Soares et Jean Carlos Ferreira Moura ; et le soldat Uthant Vieira de Andrade Junior.
  
Bien que l'enquête de la police civile (PC-MG) ait révélé des « indices » d'homicide involontaire - sans intention de tuer - de la part des policiers militaires de la PM-MG, le ministère public a estimé qu'ils ... n'étaient en rien responsables. Pour les procureurs - blancs - Guilherme Heringer de Carvalho Rocha et Samira Rezende Trindade Roldão, il n'y a eu ni violence policière ni usage excessif de la force. 

Imagens exclusivas da câmera corporal da PM no caso "Thainara Vitória" © TV Band Minas


 
Dans son enquête, la police civile a pourtant reconnu qu'il n'était pas possible d'exclure le « lien direct » entre le comportement des policiers militaires et le décès, mais qu'il existait des « indices d'auteur et de matérialité » d'homicide involontaire, sans intention de tuer. L'enquête policière civile n'a toutefois pas expliqué ni détaillé comment la jeune femme était décédée.

Illustration 2
Thainara Thainara Vitória Francisco Santos, âgée de 18 ans, le 14/11/2024 © DR

Bien que l'expertise ait conclu à l'asphyxie comme cause du décès de la jeune femme, qui était sous la garde de la police militaire (PM-MG), le ministère public a innocenté les onze policiers. Et, aussi incroyable et abject que cela puisse paraître, le MP-MG a poursuivi en justice les ... cinq membres de l'équipe médicale qui ont pris en charge Thainara dans la nuit du 14 novembre 2024, estimant qu'ils étaient responsables de ce qui s'était passé.
 
Car il faut le rappeler, ici, c'est pour avoir voulu tenter de défendre de la police son frère autiste, âgé de 15 ans, lors d'une brutale incursion de plusieurs PM dans son domicile que Thainara a été violemment saisie, embarquée et jetée dans le coffre-malle d'un véhicule de police.
 
Les policiers ont osé déclarer qu'elle s'était sentie mal dans le véhicule et qu'elle était arrivée morte à l'hôpital.
  
Dans des informations complémentaires transmises à la police civile au cours de l'enquête, le médecin légiste responsable, Amim Souza Felipe da Silva, a souligné que les conclusions sont compatibles avec des violences mécaniques et qu'une personne victime d'étranglement, de suffocation ou d'asphyxie mécanique ne se remet pas en marchant ou en parlant pour, quelques minutes plus tard, décéder sans autre cause apparente.
Pour la famille, si Thainara est entrée vivante dans le véhicule et est arrivée sans signes vitaux à à l'unité de soins d'urgence (UPA), et la période pendant laquelle elle est restée sous la garde de la police militaire doit être rigoureusement examinée.
 
Dans un rapport établi en février 2025, après une demande d'informations de la police civile et avec les résultats des examens complémentaires à l'autopsie, le même médecin légiste, Amim Souza Felipe da Silva, a réitéré que la cause du décès de Thainara était l'asphyxie. Il a également mentionné que les altérations constatées au niveau du cœur de la victime « sont non spécifiques et légères, et ne sont pas compatibles avec des lésions ayant contribué au décès » et que « les résultats de l'autopsie mentionnés dans le rapport de référence sont compatibles avec un étranglement ».
 

,Alessandro Ferraz directeur technique de l'association caritative Bom Samaritano, sise dans le quartier Vila Isa, a déclaré que Thainara était déjà décédée à son arrivée à l'association caritative, référencée comme Unidade de Pronto Atendimento (UPA). Selon lui, les soins ont été prodigués rapidement et conformément aux directives médicales. « La patiente a été prise en charge par l'équipe médicale de l'UPA. Le rapport médical indique qu'elle est arrivée sans pouls, sans battements cardiaques, qu'elle ne respirait pas et présentait une mydriase des pupilles. En d'autres termes, la patiente est arrivée à l'hôpital déjà décédée. Elle a reçu tous les soins nécessaires, conformément aux normes des directives médicales. Elle a été prise en charge rapidement et efficacement par un médecin très expérimenté », a-t-il déclaré.
 
Thainara a été en effet immobilisée et arrêtée par des policiers dans la copropriété où elle vivait. Placée ensuite dans la malle arrière, grillagée, de la voiture de la police, réservée aux prisonniers, elle a été emmenée quelques minutes plus tard à l'unité de soins d'urgence (UPA). Selon tous les professionnels de santé qui l'ont prise en charge, elle est arrivée sans signes vitaux, avec des marques au cou et des ecchymoses sur le corps.

Bien que l'enquête de la police civile (PC-MG) ait révélé des « indices » d'homicide involontaire – sans intention de tuer – de la part des policiers militaires, le ministère public a estimé qu'ils n'étaient en rien responsables. Pour les procureurs Guilherme Heringer de Carvalho Rocha et Samira Rezende Trindade Roldão, il n'y a pas eu de violence policière ni d'usage excessif de la force.

Selon eux, les policiers ont porté secours à Thainara et son décès est dû à une combinaison de problèmes de santé préexistants chez la jeune femme de 18 ans – le ministère public indique qu'elle était « probablement atteinte d'une maladie cardiaque » – et de défaillances de l'équipe médicale.

 
 
LIRE AUSSI (17 mai 2025):
BRÉSIL■Le bois de l'abjection dont se chauffe le fasciste gouverneur du Minas Gerais
 

Bien qu'il ait exempté les policiers militaires, le ministère public a inculpé (!) un médecin, deux infirmières et deux aides-soignantes pour le meurtre de Thainara, estimant que leurs conduites avaient contribué à sa mort, même si cela n'était pas intentionnel. Selon les procureurs, l'équipe « n'a pas pris les mesures de réanimation nécessaires » et aurait assisté à l'arrivée de la victime « sans lui prodiguer les soins de base ». Pour le ministère public, l'omission de l'équipe médicale a été déterminante dans le décès, car les policiers ont sorti Thainara du véhicule alors qu'elle présentait encore des signes vitaux – bien que l'équipe médicale réceptrice ait attesté qu'elle n'en avait pas – et auraient dû commencer les mesures de réanimation. The Intercept Brasil souligne que, selon le dossier médical de Thainara, cette dernière ne présentait aucun mouvement respiratoire, aucune réponse aux stimuli, aucun pouls palpable ni aucun signe vital identifiable. Les témoignages des médecins et des infirmières entendus lors de l'enquête indiquent que la patiente ne respirait plus et n'avait plus de circulation sanguine à son arrivée à l'UPA. Dans sa déposition à la police civile, le médecin Claiber Vicente de Souza Junior, l'un des cinq accusés par le ministère public, a déclaré avoir « effectué tous les examens nécessaires et n'avoir pu détecter aucun signe vital ». Il a également déclaré se souvenir que Thainara « présentait quelques hématomes au niveau du cou, qui était également œdémateux (gonflé) ».
  
L'abjection, oui, n'en doutons pas, est bien policière.
 
« Où que l'on regarde, il serait impossible de tenir les policiers militaires responsables de la mort de Thainara », ont osé affirmer les deux procureurs. Ils ont également souligné qu'il « n'y avait aucune possibilité » que les policiers militaires aient commis un crime à l'intérieur du véhicule, pendant le trajet vers l'UPA, car « dans leur esprit, ils ne faisaient que porter secours à une personne en détresse ».
 
La police militaire (PM-MG), dans son enquête, a estimé qu'aucun des 11 policiers interrogés n'avait commis de crime ni même d'infraction disciplinaire lors de l'interpellation de Thainara. Le rapport de l'inspection générale indique que « l'usage de la force a été modéré » et que « la cause du décès n'est pas claire ». 
 
L'enquête de la police militaire a également contesté l'expertise médico-légale du corps de Thainara – sans expliquer alors ce qui avait causé la mort –, le témoignage des témoins et s'est même permis de discréditer la mère Thainara. Enfin, La PM-MG a osé déclarer qu'il y avait eu une défaillance dans les soins médicaux prodigués à l'UPA et que le décès était dû à des « fragilités préexistantes » de la victime.
  
La famille, ben sûr, est en total désaccord et conteste désormais officiellement la décision des deux procureurs Guilherme Heringer de Carvalho Rocha et Samira Rezende Trindade Roldão. Une demande de révision a été envoyée par les avocats des parents de Thainara au Conseil supérieur du ministère public, présidé par le - blanc - procureur général de Minas Gerais, Paulo de Tarso Morais Filho.

Dans le document, obtenu en exclusivité par le site The Intercept Brasil, la famille affirme que le procureur a « ignoré » les preuves recueillies lors de l'enquête, en particulier le rapport d'autopsie réalisé par l'Institut médico-légal (IML), attestant que la cause du décès de Thainara était «l'asphyxie par constriction extrinsèque du cou».

Un autre point central de la demande concerne le temps que Thainara a passé dans le véhicule avant d'être emmenée pour recevoir des soins. Des images indiquent qu'elle a été immobilisée par la police et placée dans le compartiment réservé aux prisonniers vers 20h43, et que le véhicule n'est parti en direction de l'UPA qu'à 20h52. Les caméras de sécurité de l'unité de santé ont enregistré qu'elle a été placée sur une civière pour être soignée à 21h11.

La défense de la famille de Thainara souligne que, pendant cette période, « la victime est restée seule, sans ventilation et sans assistance médicale dans le coffre du véhicule », ce qui aurait aggravé son état de santé. « Il y a eu perte de temps utile et omission manifeste dans la prestation des secours », affirme la défense de la famille de la défunte.
 

La police civile a également consigné cet intervalle dans son enquête comme « temps perdu » et a mentionné la possibilité d'un crime commis par les policiers, mais n'a inculpé aucun d'entre eux pour le décès. Le ministère public a estimé qu'il n'y avait pas eu d'erreur ou d'omission justifiant de les inculper.

Le père de Thainara, Reginaldo Francisco, a déclaré dans une interview accordée à The Intercept Brasil qu'il était très mécontent de la conclusion du ministère public. « Ma fille est arrivée là-bas sans signes vitaux, elle a été sortie du véhicule déjà décédée. Les rapports sont clairs. Le médecin légiste a conclu à une asphyxie. Malgré cela, le procureur a voulu blâmer ceux qui n'avaient rien fait de mal. L'UPA est là pour sauver des vies, pas pour ressusciter ceux qui sont déjà morts », s'est-il exclamé.

Reginaldo a également souligné qu'à leur arrivée à l'UPA, les policiers militaires n'ont même pas donné de détails sur ce qui s'était passé lors de l'interpellation. « Le médecin a demandé ce qui s'était passé et ils ont répondu qu'ils ne l'avaient jamais vue auparavant, qu'ils l'avaient trouvée dans la rue après une bagarre. Cela figure dans leur déposition. Ils savaient ce qui s'était passé et ont tenté de simuler une intervention », a-t-il souligné.

Un an après avoir perdu sa fille, Reginaldo estime que la conduite de l'affaire renforce le sentiment que la vie de Thainara vaut moins: « Les pauvres, les périphériques, les Noirs n'ont aucun privilège. Si c'était quelqu'un de célèbre, une autre famille, une autre couleur de peau, une autre classe sociale, cela ne se serait pas produit ».

Interrogé sur le risque d'impunité dans cette affaire, le père de Thainara a réaffirmé qu'il ne cesserait de se battre pour obtenir justice, même si l'affaire était classée sans suite. « Si elle est classée, je me battrai pour qu'elle soit rouverte. Si nécessaire, nous demanderons que l'affaire soit transférée à la justice fédérale. Nous nous en remettons à Dieu et aux preuves dont nous disposons ».

La famille espère que le Conseil supérieur du ministère public reviendra sur la décision des procureurs locaux. « Le ministère public existe pour protéger ceux qui n'ont pas de voix. Ce que nous voyons ici, c'est le contraire. Tout le monde a vu ce qui s'est passé, sauf les autorités », a souligné Reginaldo.
 

La police civile et la police militaire ont mené des enquêtes et ont rejeté le rapport d'expertise médico-légale sur le corps de Thainara et ont conclu que, malgré la constatation que la cause du décès était une asphyxie au niveau du cou, aucun des 11 policiers impliqués dans l'intervention – y compris les lieutenants, sergents et caporaux de la police militaire – n'était responsable de la mort.

Pour l''institut médico-légal (IML), il ne fait aucun doute que Thainara est morte d'« asphyxie par constriction extrinsèque du cou ». Le rapport décrit des marques dans la région cervicale, des hématomes et des signes compatibles avec une hypoxie - c'est-à-dire un manque d'oxygénation - et exclut l'utilisation de substances toxiques et n'identifie aucune maladie antérieure pouvant expliquer une mort subite.
 
Le journal The Intercept Brasil (TIB) rappelle, dans son enquête rigoureuse, que l'enquête de la police civile a clairement indiqué qu'il y avait eu un « retard évident » dans l'assistance apportée à Thainara et qu'après avoir constaté le décès de la jeune femme, les policiers militaires avaient l'obligation de faire appel à des experts pour établir un rapport sur les lieux et dans le véhicule, ainsi que de préserver le corps et les traces. C'est pourquoi le TIB a conclu en affirmant  qu'il y avait des indices de fraude procédurale.

Pour les avocats de la famille de Thainara, tenir l'équipe médicale de l'UPA pour responsable revient à ignorer qui a causé les blessures à la victime et la période pendant laquelle elle est restée inconsciente, sans ventilation et sans surveillance dans le compartiment réservé aux prisonniers du véhicule. « La contention avec contrainte cervicale, suivie du transport dans le coffre d'un véhicule sans surveillance, constitue un usage disproportionné et inapproprié de la force, caractérisant, au minimum, une faute grave ou une intention dolosive », stipule la défense dans sa demande de révision auprès du Conseil supérieur du ministère public du Minas Gerais.
La défense de la famille soutient également qu'« il n'y a pas lieu de blâmer l'UPA pour un décès qui s'était déjà produit à l'intérieur du véhicule » et affirme que le classement sans suite « ignore les rapports, les vidéos et le dossier médical lui-même ».
 
Le journal TIB note que, dans la décision qui a déterminé que l'affaire devait être examinée par la justice ordinaire en raison de la possibilité d'un crime intentionnel contre la vie, la juge Carolina Aleixo Benetti de Oliveira Rodrigues, de la 2e chambre du Tribunal militaire, a tenu à souligner que les preuves présentées dans le cadre de l'enquête indiquaient que les policiers avaient pris le risque que Thainara puisse mourir.
Carolina Aleixo Benetti de Oliveira Rodrigues a souligné qu'« il y a eu contention physique de Thainara » et « un rapport préliminaire d'expertise faisant état d'une contrainte cervicale externe ». La juge a également mentionné qu'« elle s'est évanouie pendant le trajet, a été traînée et placée menottée dans le coffre du véhicule » et que « les conducteurs ont remarqué une anomalie (« elle pourrait simuler ») et n'ont pas transmis au chauffeur l'information concernant la nécessité d'une aide immédiate, ni pris de mesures de surveillance ou de premiers secours ».
Selon Carolina Aleixo Benetti de Oliveira Rodrigues, Thainara « est restée entre 2 min 13 s et 7 min 44 s dans le véhicule avant le déplacement » et est arrivée à l'UPA « avec un œdème cervical et des écorchures compatibles avec un transport dans le coffre ». Enfin, la juge a souligné que « conscients du danger et poursuivant néanmoins leur route, les militaires ont pris le risque d'un dénouement fatal ». 
 

La lutte de la famille de Thainara pour obtenir justice après la décision du ministère public d'acquitter les policiers a reçu le soutien, mercredi 12 novembre 2025, de la Commission des droits de l'homme de l'Assemblée législative de l'État du Minas Gerais. La présidente de la commission, la députée Bella Gonçalves, du PSOL (gauche de gauche), a déclaré que des mesures seraient prises pour éviter que la mort de la jeune femme ne reste impunie.
« La conclusion du ministère public est tout à fait atypique et, à certains égards, incroyable. Comment une enquête sur des violences policières ayant entraîné la mort d'une jeune femme peut-elle aboutir à l'inculpation de professionnels de santé dans un service d'urgence ? », a souligné Bella Gonçalves.

La députée locale du Minas Gerais a également déclaré que la Commission des droits de l'homme de l'Assemblée législative de l'État du Minas Gerais demandera au procureur général de Minas Gerais, Paulo de Tarso Morais Filho,  au Conseil national des droits de l'homme, à la Cour des comptes du Minas Gerais (TCE) et au tribunal de prendre des mesures pour réexaminer l'affaire. « Nous allons également déposer prochainement une plainte auprès du Conseil national du ministère public concernant la conduite de ce procureur. En effet, il anticipe le processus d'argumentation de la défense, les preuves et les contre-preuves, agissant presque comme un juge qui ignore le rapport technique de la police civile pour accepter un rapport de la défense policière, qui ignore complètement qu'il y a eu fraude procédurale en raison de l'altération de la scène du crime. Et encore plus par une conclusion selon laquelle l'équipe médicale a refusé de lui porter secours, alors qu'en réalité, il est tout à fait évident qu'elle était déjà morte à son arrivée », a-t-elle souligné.
 
 
Nous rappelerons ici, comme si ce malheur du meurtre de Thainara n'était pas de taille suffisante, que la mère de Thainara est sous hémodialyse, que sa fille - âgée de huit ans - est naine et que son plus jeune frère est autiste et souffre d'une certaine délibité mentale.
 

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