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Soit. Il y a, à Bahia, sous le feu soleil, le tapis musical de tambours, tout comme, loin de là, à certaines heures, dans la ville d'Alep, en Orient, les mots du muezzin qui rythment les passages des corps. Mais à Paris, quel clapotis de mots et de son, aimante, persistant, quel essaim de mots enserre, dans ces avant-nuits pesantes, sans soupir, l'esprit de celui qui marche ? Une porte entrouverte, sur la rue, a laissé possible l'invitation, un soir de décembre de cette année. Le musicien et chanteur, comme le blogueur, tous deux, l'appellent du même nom : "l'inattendu". Là, dans ses locaux transformés en cocktail d'un soir, les murs sont tapissés de visuels graphiques qui rappellent les décennies de mots ciselés et de notes, joints dans l'entrelacs des rêves et de l'écriture, puis gravés dans des cercles en vinyl noir, d'"une grande affaire", que mène celui qui est assis dans le canapé qui occupe une grande partie de la pièce. Tout est tamisé, ici: la voix de ses complices, féminines, comme la sienne, qui emplit l'espace, venue d'un haut-parleur. Et celle, ao vivo, qui s'adresse à moi : " Le Brésil musical contemporain ? Arto Lindsay, c'est ma grande inspiration, depuis des années, une proximité permanente pour moi. Une grande joie à l'écouter. Je souhaiterais tant aller là-bas pour travailler avec lui. S'il m'entend..."