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BALIKPAPAN@PROTONMAIL.COM■(55) 71 88826417■Secrétaire de rédaction (free lance), c'est-à-dire journaliste: et je tweete, aussi, sur X (ex-Twitter), des faits.

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Billet de blog 18 mars 2025

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Dans l'État de São Paulo, 107e exécution par la police militaire en 2025

Lucas Almeida de Lima, 26 ans, fils d'une femme de ménage, noir, réparait une voiture, en bord de route, le 15 mars, à Barueri (São Paulo). Deux policiers de la PMESP, en voiture, se sont alors arrêtés, l'ont poursuivi sans la moindre raison, frappé et tué de 3 balles à bout portant. Une video et des photographies prouvent l'exécution sommaire, évidente et épouvantable.

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Illustration 1
Barueri, 15/3/2025. L'exécution, par la PMESP, de Lucas, Noir, 26 ans. © G1

L'horreur assassine policière s'est déroulée sur l'Avenida Petrobrás, près du Castello Branco, dans le quartier de Jardim Mutinga, vers 17h15, le samedi 15 mars 2025, à Barueri. Lucas Almeida de Lima, 26 ans, réparait le système électrique d'une voiture à la demande d'un ami, lorsqu'un véhicule de la police militaire s'est arrêté, selon le rapport de police. Les deux policiers miliaires - Jonas Taziko Hashimoto, 33 ans, et Mayck Moreira dos Santos, 34 ans - ont déclaré avoir trouvé son comportement suspect et, alors qu'ils s'approchaient, Lucas s'est mis à courir. Sur les images enregistrées, on peut voir que l'un des policiers militaires a alors immobilisé Lucas en le tenant par les bras, tandis que l'autre policier lui a donné plusieurs coups de poing et un coup de pied à l'estomac. Les coups se sont poursuivis sur le trottoir, près d'une petit monticule de terre, où les policiers, qui ont sortis leurs armes, ont tenté de maîtriser le garçon en le tirant par les bras. À un moment donné, Lucas semble tenté de saisir - mais cela est difficilement visible sur la video et ne peut être affirmé - le canon de l'arme de l'un des policiers militaires et l'autre policier tire alors trois fois sur lui (AUTRE video sonore). Le jeune homme a ensuite été transporté dans un poste de santé ambulatoire dans le quartier de Parque Imperial, où il n'a pas résisté à ses blessures et est décédé, là.
 

L'exécution de Lucas, le 15/3/2025, filmée par un conducteur d'un véhicule passant par là. © DR


 
Dans une déclaration faite au poste de police, les policiers ont affirmé que le jeune homme avait résisté à leur approche, qu'il s'était défendu et qu'il avait tenté de s'emparer de l'arme du policier.
 
Cependant, le propriétaire du véhicule a déclaré que Lucas ne faisait que l'aider à résoudre un problème électrique avec sa voiture et que, lorsqu'il a vu la voiture, il a couru et sauté par-dessus un mur sans raison apparente. Il a également déclaré que « Lucas travaillait normalement et qu'il n'avait aucunement participé au crime »
 
La mère de Lucas, Edileusa Almeida Oliveira Lima, femme de ménage, a déclaré à la TV Globo que son fils avait peur de la police militaire. Une fois, dans le passé, la police militaire l'a approché et on lui a dit : « Avance et ne te retourne pas ». Il a cru qu'on allait lui tirer dans le dos et a été traumatisé. Il a développé cette peur (...) Il a seulement résisté [ce 15 mars 2025] parce qu'il avait peur qu'ils l'emmènent. Il était terrifié », a expliqué Edileusa. La mère de Lucas a également déclaré que Lucas était affectueux et serviable : « un fils merveilleux, qui n'a jamais posé de problème. Il ne voulait que le meilleur pour nous, c'était un travailleur acharné, il n'a jamais rien fait de mal, il n'a jamais été arrêté ».
 

Les cadavres des morts commises par les agents de la police militaire de São Paulo (PMESP) dans l'État de São Paulo s'empilent. Elles ont augmenté de 67 % en 2024, la deuxième année du gouvernement du bolsonariste Tarcísio de Freitas, par rapport à 2023. Du 1er janvier au 31 décembre 2024, dans le seul État de São Paulo, 769 personnes ont été tuées par des policiers militaires, contre 460 en 2023.
 

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