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Billet de blog 18 décembre 2024

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BRÉSIL■Au Rio Grande do Sul, 9 travailleurs nordestins sont sauvés du travail esclave

Les dix pauvres hères avaient entre 21 et 33 ans, employés par une entreprise sous-traitante, et leur travail consistait à attraper puis mettre en caisse des poulets pour les transporter à l'abattoir. Huit des travailleurs sauvés venaient du Nordeste, entre 2.500 et 3.700 kilomètres au nord. L'identité de l'employeur n'a été divulguée publiquement par les fonctionnaires de l'inspection du travail.

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Le 13 décembre 2024, une opération coordonnée par le ministère du travail et de l'emploi (MTE), avec le soutien du ministère public (MPT-RS) et de la police routière fédérale (PRF), s'est close et a permis de sauver dix travailleurs qui se trouvaient dans des conditions proches de l'esclavage dans la zone rurale de la municipalité d'Arvorezinha, dans l'Etat du Rio Grande do Sul, située à environ 220 kilomètres au nord-ouest de la capitale Porto Alegre.
  
Les travailleurs secourus étaient employés par une entreprise sous-traitante pour attraper des poulets, puis à les mettre en caisse, dans la ferme, pour pouvoir ensuite les transporter à l'abattoir.
 
Il s'agit du deuxième sauvetage de travailleurs, en décembre 2024, dans la même activité économique, dans la municipalité d'Arvorezinha (RS).
 
Selon l'équipe d'inspection, les travailleurs secourus avaient entre 21 et 33 ans et venaient de différents États de la région pauvre du Nordeste. Neuf d'entre eux, dont un Argentin, étaient du Pernambuco, de Bahia et du Maranhão, à plus de 2.500 kilomètres, voire 4.000 kilomètres au nord d'Arvorezinha. Un seul travailleur était originaire du Rio Grande do Sul.
 
Les travailleurs ont été trouvés dans des logements précaires, avec une nourriture insuffisante, et soumis à des conditions de travail épuisantes. Les inspecteurs ont aussi relevé des cas d'incitation, d'endettement, d'informalité, de retenue de salaire, de perception indue, d'heures de travail excessives dans un environnement malsain et de non-paiement des cotisations sociales.
 

Dans l'un des logements inspectés, un poulet a été trouvé par les inspecteurs du travail, encore avec des plumes, stocké dans le réfrigérateur à l'intérieur d'un uniforme. La volaille rejetée par le processus de production était, dans certains cas, la seule source de protéines consommée par les travailleurs.
Dans cette pièce, les travailleurs dormaient sur des matelas posés à même le sol.
Dans une autre pièce, l'approvisionnement en eau avait été coupé pendant quinze jours, obligeant les travailleurs à aller chercher de l'eau dans un grande tranchée, proche, pour leur consommation, la préparation de leurs aliments et l'utilisation des toilettes. Avec deux équipes en activité, de nombreux travailleurs travaillaient en double, ce qui ne leur laissait que peu d'heures pour se reposer et manger.
 
 

L'équipe d'inspection du travail et de fonctionnaires a indiqué que l'employeur avait signé un accord d'ajustement de conduite (TAC) avec le bureau du procureur du travail (MPT-RS), garantissant le paiement des salaires et des indemnités de licenciement dus à chaque travailleur, ainsi qu'une indemnisation pour préjudice moral individuel. Le TAC garantissait également la prise en charge du coût des voyages de retour vers les villes d'origine.
 

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