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Billet de blog 21 juin 2025

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BRÉSIL■Cupidité d'un policier auteur d'une tentative de meurtre pour motif futile

Luiz Alberto Braga de Queiroz, commissaire de la police civile au Pernambuco, est inculpé par le ministère public pour tentative de meurtre et est démis de ses fonctions par une juge, dans l'île paradisiaque de Fernando de Noronha. Il a tiré le 5/5/25, à bout portant, pour "des regards" dirigés vers sa compagne, sur un vendeur ambulant, noir, qui a dû être amputé.

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Le 5 mai 2025, dans l'île de Fernando de Noronha, le commissaire de police Luiz Alberto Braga de Queiroz tire sans raison sur un vendeur ambulant noir. © Terra Brasil

Le ministère public du Pernambuco (MP-PE) a inculpé le commissaire de police civile Luiz Alberto Braga de Queiroz pour tentative de meurtre. Et ce dernier va être démis de ses fonctions, selon une décision d'une juge, datée du 18 juin 2025.
Le policier, blanc, hors service, en civil, a tiré, le 5 mai 2025, sur Emmanuel Pedro Apory, vendeur ambulant de 26 ans, noir, qui a été amputé de la jambe droite. Le crime a eu lieu lors d'une fête à Forte dos Remédios, dans l'île touristique de Fernando de Noronha.
  
Luiz Alberto Braga de Queiroz va être démis de ses fonctions après avoir tiré sur le vendeur ambulant Emmanuel Apory à Fernando de Noronha. La décision a été prise par la juge, sise à Fernando de Noronha, madame Fernanda Moura de Carvalho, à la suite de la demande du ministère public de Pernambouc (MPPE). La juge a également ordonné que les armes à feu en possession du policier lui soient confisquées. Selon la décision du tribunal, les tirs ont été effectués pour des « raisons futiles » et avec des « moyens qui ont rendu difficile la défense de la victime ». 
  
C'est la première fois, depuis seize ans, qu'une femme dirige le système judiciaire dans l'île paradisiaque de Fernando de Noronha. Fernanda Moura de Carvalho y a été nommée le 6 août 2024.
 

Illustration 2
Luiz Alberto Braga de Queiroz, commissaire de police à Fernando de Noronha, auteur d'une tentative de meurtre © DR

La défense osait remettre en cause la mise à l'écart du policier à titre conservatoire pour une durée de 120 jours. Selon l'avocat de Queiroz, cette mesure visait à « donner une réponse politique aux habitants de l'île, elle est donc illégitime et disproportionnée ». « Il est hostile et lâche d'écarter un commissaire qui a rendu tant de services à la société pernamboucaine pour des raisons purement politiques, sans soutien juridique », avait rajouté le défenseur.
 

Le tir, avec un pistolet 9 mm, a été enregistré par des caméras de sécurité. Les images montrent le moment où Luiz Alberto Braga de Queiroz  braque son arme sur Apory alors qu'il sort des toilettes et le pousse contre un mur. Il le frappe sur la poitrine, le noir répond par une autre gifle et une poussée. À ce moment-là, Queiroz tire et frappe le garçon à la jambe, qui tente de quitter les lieux avec difficulté.
Et le policier part, à bord d'un véhicule de la police civile (PC-PE) sans même porter secours à la victime de son tir.
 

Dans sa déposition signée, le commissaire a affirmé que le vendeur ambulant noir « embarrassait » sa petite amie, la nutritionniste Thamires Cavalcanti de Lima Silva, blanche, « par des regards effusifs, insinuants et irrespectueux ». Des amis du couple qui étaient présents à la fête ont déclaré à la police civile qu'à aucun moment ils n'avaient été aucunement témoins d'une « situation gênante ou inconfortable ». Ils ont également déclaré que le vendeur ambulant était à l'écart du groupe.
  
Pour le ministère public, la version du commissaire « ne tient pas la route face à l'ensemble des déclarations, des photos et des séquences filmées». Le parquet a conclu qu'il n'y avait aucune preuve d'« approche, de harcèlement, de nuisance, de harcèlement, de dérangement ou de gêne ».
La nutritionniste et Apory avaient échangé leurs numéros de téléphone quelques jours auparavant dans une salle de fitness. Un ami de la nutritionniste et le propriétaire de la salle de sport ont été témoins de l'échange. Leurs récits sont similaires. Les deux ont raconté que la femme a dit qu'elle avait un carnet de rendez-vous ouvert et que le colporteur a exprimé le souhait de prendre un rendez-vous.
Les enquêteurs n'ont trouvé qu'un seul message du vendeur ambulant à la nutritionniste : « Bonjour, ici Emanuel, de la salle de sport ».

Le procureur Fernando Cavalcanti Mattos demande que le policier soit reconnu coupable de tentative de meurtre avec deux circonstances aggravantes : un mobile futile (jalousie) et une ressource qui a entravé la défense de la victime (supériorité des armes).
Le 8 mai 2024, le commissaire Luiz Alberto Braga de Queiroz avait frappé et menacé verbalement un avocat dans une autre affaire, dans les locaux du commissariat où il était affecté.

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