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L'État de Bahia, nouvellement gouverné par le parti PT, depuis le 1er janvier 2023, par Jêronimo Rodrigues, occupe la 24e place, sur vingt-sept, en matière de transparence et divulgation des statistiques de létalité policière, données qu'il détient, pourtant.
Malgré les avancées juridiques au Brésil, telles que la Loi sur l'accès à l'information (LAI), l'obscurantisme a de nombreux synonymes.
Les trois pires gouvernements en matière de transparence sont ceu du Roraima, du Rondônia et de l'Acre. Tous gouvernés par la droite dure voire l'extrême droite (Uniao Brasil) dans le cas du Rondônia. Le voisinage de Bahia avec ces trois États est d'autant plus accablant.
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Communiqué de Ponte.org :
"En partenariat avec Rights & Security International (RSI), nous avons passé ces derniers mois à parcourir les sites web des Secrétariats à la Sécurité Publique à travers le Brésil, à faire des demandes de LAI et à trouver une boîte noire plus opaque que nous ne l'imaginions. Nous avons ainsi évalué la manière dont chaque Etat rend compte à la population de la manière dont la police tue et de la manière dont la police meurt. Et les conclusions ne sont pas très bonnes : trois États ont obtenu zéro, et la majorité absolue est loin de l'idéal de transparence.
Vous trouverez ICI l'index complet et des explications sur la manière dont nous sommes parvenus à ces chiffres.
En outre, nous avons consacré un article à l'importance de la transparence dans le domaine de la sécurité publique, nous avons préparé un guide de bonnes pratiques pour guider ceux qui travaillent dans ce domaine et nous avons un texte dans lequel la journaliste Jeniffer Mendonça, la principale responsable de la collecte de tout ce matériel (avec notre consultant Marcelo Soares, de Lagom Data), raconte l'histoire de cette recherche.
Notre objectif avec cet index est loin d'être une célébration de ces données. Ce que nous voulons, c'est qu'il serve d'avertissement à la société et aux autorités publiques pour qu'elles changent la situation actuelle de manque de transparence en matière de sécurité publique - dans une démocratie, l'État est censé travailler avec et en faveur de la société, et non contre elle. Nous sommes très fiers de l'impact de notre journalisme, qu'il s'agisse de la libération d'innocents ou de l'arrestation de policiers criminels, et nous pensons que notre indice sera encore plus performant."