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Indiqué par le président de la République, suite au départ en retraite de Luís Roberto Barroso, Jorge Messias devra convaincre les sénateurs dans les semaines qui vient. Le candidat sera soumis à une audition devant la Commission constitutionnelle et judiciaire du Sénat. Pour être approuvé par cette Chambre, Messias devra obtenir au moins 41 votes (sur un total de 81) de sénateurs favorables.
Avec le retour de Lula da Silva au pouvoir en octobre 2022, Messias avait été appelé à coordonner l'équipe juridique du gouvernement de transition, à la fin de l'année 2022, alors qu'il était encore procureur général.
En 2023, il a été avocat-général du Brésil, à la tête de l'AGU (cabinet du procureur général de la République), où il a défendu les intérêts du gouvernement devant les tribunaux.
Ses bonnes relations avec les ministres actuels du tribunal suprême fédéral (STF), ajoutées à la confiance du président et à son profil évangélique, ont contribué à son choix, selon les journalistes accrédités au palais du Planalto.
Il serait hypocrite de ne pas mentionner que la religion évangéliste de Messias n'a pas été un facteur décisif dans son choix, compte tenu du retard électoral existant en défaveur du PT via l'écrasante opinion néfaste envers Lula da Silva présente dans les innombrables travées des églises évangéliques du Brésil, majoritairement bolsonaristes ou de droite dure.
En 2024, Jorge Messias a participé à une série d'enregistrements de vidéos d'un think tank du PT, la Fondation Perseu Abramo, sur « ce que pensent les évangéliques du PT », un geste interprété comme une tentative de rapprocher le parti d'un électorat historiquement conservateur.
Sous ses trois mandats de président de la République, Lula da Silva a déjà nommé onze ministres du STF. Soit l'équivalent de la totalité de la composition du tribunal fédéral.
De l'actuel STF, le parti PT, via Dilma Rousseff et Lula da Silva, a nommé sept des onze ministres.