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Les six supects, tous désormais incarcérés, répondront devant la justice pour association criminelle, lésions corporelles et usurpation de qualification. Jaqueline Iris Bacellar de Assis répondra aussi pour falsification de diplômes.
Dans sa plainte, le MPRJ mentionne qu'en plus d'une série de tests aux résultats erronés, les succursales de PCS Lab Saleme « ne disposaient même pas d'une licence sanitaire pour opérer ».
Le rapport d'inspection de la surveillance sanitaire ("Vigilância Sanitária", ANVISA) a relevé 39 irrégularités, dont la présence de saletés, d'insectes morts et de fourmis sur toutes les paillasses du laboratoire. L'inspection a eu lieu deux jours avant que ne soit révélé le scandale des six patients transplantés qui ont été infectés par le VIH après avoir reçu des organes de donneurs porteurs du virus. Selon le gouvernement de l'État de Rio de Janeiro, l'erreur s'est produite lors de deux tests sérologiques effectués par le PCS Lab Saleme.
L'ANVISA a également découvert que PCS Lab Saleme ne disposait pas de kits pour effectuer les tests sanguins et n'a pas non plus présenté de documents prouvant l'achat des articles, ce qui a fait naître le soupçon que les tests n'avaient peut-être pas été effectués et que les résultats avaient peut-être été falsifiés.
Dans la plainte, le MPRJ cite également « l'existence de plusieurs actions en réparation » intentées contre le laboratoire privé pour « erreurs de diagnostic » et donne comme exemple le cas de la femme au foyer Tatiane Andrade, qui a subi un test VIH faussement positif effectué par le laboratoire pendant l'accouchement. L'erreur a eu pour conséquence que son bébé a reçu un traitement pour les personnes atteintes du syndrome pendant 28 jours.
« Ce qui a été découvert dans cette procédure n'est pas un événement isolé, le résultat d'un comportement négligent. Mais il démontre l'indifférence à l'égard de la vie et de l'intégrité physique des patients greffés et d'autres patients dont ont fait preuve les accusés, qui n'ont pas hésité à modifier des protocoles de sécurité motivés uniquement par l'argent ».
Toute cette affaire très grave a été découverte le 10 septembre 2024, lorsqu'un patient greffé s'est rendu à l'hôpital avec des symptômes neurologiques et a été testé positif au VIH, alors qu'il n'avait jamais eu le virus auparavant. Ce patient avait reçu un cœur à la fin du mois de janvier 2024. Dès lors, les autorités ont retracé l'ensemble du processus et sont arrivées à deux tests effectués par le PCS Lab Saleme.
Le premier test a été effectué le 23 janvier 2024 : les reins, le foie, le cœur et la cornée ont été donnés et, selon le laboratoire, ils se sont tous révélés négatifs pour le VIH. Le receveur du cœur et les deux personnes ayant reçu un rein ont tous été testés positifs au virus HIV. Le receveur de cornée n'a pas été infecté et le receveur de foie est décédé peu de temps après l'opération.
En mai 2024, les parents d'une femme ont donné le foie et les reins, et les trois personnes qui ont reçu ces organes ont été testés positifs au VIH.
Le 22 octobre 2024, Marcus Vinicius Fernandes Dias, fonctionnaire et médecin-othopédiste, qui a été nommé par le gouverneur de Rio de Janeiro comme nouveau directeur de la Fondation pour la santé, avait précédemment été nommé en mars 2021 directeur de l'hôpital public Azevedo Lima (Heal), de la Fondation pour la santé. Monsieur Fernandes Dias connait de très longue date le député fédéral et ex-secrétaire d'Etat à la santé "Doutor Luizinho".