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La réunion annuelle du China Development Forum s'est ouverte dimanche matin 23 mars 2025 à Pékin, et durera deux jours. Cet événement, organisé par le Centre de recherche sur le développement du Conseil d'État chinois, rassemble plus de 100 représentants étrangers d'institutions internationales, des 500 plus grandes entreprises multinationales et du secteur commercial mondial. Le thème de cet événement est « Réaliser pleinement le potentiel de développement et promouvoir conjointement une croissance économique mondiale stable ».
A cette occasion, l'ancienne présidente de la République du Brésil Dilma Rousseff, qui a pris la tête de la Nouvelle banque de développement (NDB) en mars 2023, a confirmé dimanche 23 mars 2025 sa réélection, selon ses mots, « à l'unanimité », à cette présidence de la banque des BRICS basée à Shanghai. Lors de sa participation à ce China Development Forum 2025, elle a souligné les progrès réalisés au cours de son mandat et réaffirmé l'importance des partenariats stratégiques entre le Brésil et la Chine.
La réalité de la prorogation du mandat de Dilma Rousseff est tout autre. Le mandat du Brésil au sein de l'institution expirait en juillet 2025. Selon les règles de rotation, la prochaine personne à assumer la présidence pour un mandat de cinq ans serait choisie par la Russie. Mais Mme Rousseff souhaitait rester à la banque et bénéficiait du soutien des Chinois. Lors du sommet des BRICS qui s'est tenu en Russie en octobre 2024, le président Luiz Inácio Lula da Silva a conclu un accord avec Vladimir Poutine pour que Mme Rousseff soit désignée par les Russes. Le 13 février 2025, le ministre des finances du Brésil Fernando Haddad et le ministre des finances russe Anton Siluanov ont envoyé une lettre commune aux membres du conseil d'administration de la NDB pour demander la reconduction de Dilma Rousseff et déclarer que si la Brésilienne n'était pas en mesure d'achever son mandat, la Russie nommerait le nouveau président.
Lors de son discours du 23/3/25, Dilma Rousseff a réaffirmé l'intérêt de la Chine pour la construction du chemin de fer transocéanique, un projet stratégique qui permettrait d'acheminer et d'écouler la production agricole brésilienne à travers l'océan Pacifique, réduisant ainsi les coûts logistiques et élargissant l'accès au marché asiatique.
L'un des principaux obstacles est la nécessité de traverser la forêt amazonienne et la cordillère des Andes, des régions difficiles d'accès et aux écosystèmes sensibles. De plus, il existe des désaccords entre le Brésil et le Pérou sur le tracé idéal de la voie ferrée, ce qui pourrait retarder la construction.

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« Ce projet, comme d'autres, sont des partenariats à long terme qui ne se concrétisent pas du jour au lendemain ». Et lorsqu'on lui a demandé si le chemin de fer serait viable, Dilma Rousseff a été catégorique : « C'est une certitude absolue ».
Le projet, qui fait l'objet de discussions depuis des années, a pris de l'ampleur à la suite de négociations entre le Brésil et la Chine, sous l'impulsion du leadership de cette dernière au sein de la NDB.