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Un test sanguin a été mis au point au Brésil, qui détecte la maladie d'Alzheimer avec une précision supérieure à 90 % et peut réduire le coût du diagnostic jusqu'à 10 fois. Une étude de l'Université fédérale de Rio Grande do Sul (UFRGS) confirme les performances du test international chez les patients brésiliens et renforce le rôle de l'éducation et de la santé mentale dans la protection du cerveau.
Les résultats ont été publiés le 8 septembre 2025 dans la revue britannique Molecular Psychiatry, du groupe Springer Nature.
Un test sanguin développé par la société américaine Quanterix et testé sur des patients brésiliens s'est révélé très efficace pour identifier les modifications cérébrales associées à la maladie d'Alzheimer, avec une précision supérieure à 90 %.
L'étude a été menée par des chercheurs de l'Université fédérale de Rio Grande do Sul (UFRGS) et soutenue par l'organisation privée, qui promet les sciences, l'Instituto Serrapilheira.
L'étude a évalué 59 patients traités à l'hôpital de Porto Alegre, capitale du Rio Grande do Sul, en comparant les résultats des analyses sanguines avec ceux de l'examen dit « référence », l'analyse du liquide céphalo-rachidien.
Les tests ont indiqué que la protéine p-tau217, mesurée dans le plasma, était capable de distinguer les personnes atteintes ou non de la maladie d'Alzheimer avec une précision comprise entre 94 % et 96 %, soit une performance équivalente à celle des examens invasifs et beaucoup plus coûteux. « Le test détecte pratiquement à chaque fois si la personne est atteinte ou non de la maladie d'Alzheimer », explique Eduardo Zimmer. «Il peut faciliter le diagnostic assisté par biomarqueurs, en particulier dans les endroits où l'accès aux examens d'imagerie est limité. »
Cette étude se distingue également par le fait qu'elle inclut des patients brésiliens peu scolarisés, un groupe souvent négligé dans les recherches internationales. « Nous avons testé cet outil sur une population diversifiée, et il a très bien fonctionné », résume Eduardo Zimmer.
Le groupe de l'UFRGS dirige désormais l'Initiative brésilienne sur les biomarqueurs des maladies neurodégénératives (IB-BioNeuro), qui vise à tester cette technologie à grande échelle au Brésil.
Le projet évaluera 3.000 volontaires dans 10 villes de l'Etat du Rio Grande do Sul, avec un investissement d'environ 20 millions R$ (3,6 millions US$), financé par différents organismes publics : le secrétariat d'État à la Santé du Rio Grande do Sul, le ministère des Sciences, de la Technologie et de l'Innovation (MCTI), la Financiadora de Estudos e Projetos (Finep) — entreprise publique qui soutient la recherche et l'innovation — et le Fonds national pour le développement scientifique et technologique (FNDCT), principal fonds fédéral de promotion de la science.
L'étude devrait durer 24 mois. Ce n'est seulement qu'après ce délai qu'il sera possible d'évaluer si le test conserve les mêmes performances à grande échelle et s'il pourra, à l'avenir, être soumis à l'analyse de l'Agence nationale [brésilienne] de surveillance sanitaire (Anvisa).