Le hangar où les hommes étaient logés était fait de bois réutilisé, avec un sol en terre battue, un toit incomplet, pas de fenêtres et était exposé au froid et à la pluie. Il n'y avait ni salle de bain, ni toilettes, ni réfrigérateur. Les travailleurs dormaient sur des tranchées improvisées, entourées de fuites, d'eaux usées accumulées et de la présence d'animaux.
C'est là, au cours d'une des matinées les plus froides de 2025, avec des températures de 6°C, que 11 hommes ont été sauvés de conditions proches de l'esclavage. Ils se trouvaient à Sapucaia do Sul, dans la grande périphérie de la capitale du Rio Grande do Sul, la dénommée "Port joyeux" [Porto Alegre] (sic).
La plupart des personnes secourues travaillaient entre 12 et 16 heures par jour, sept jours sur sept, et gagnaient un salaire journalier compris entre 30 R$ et 40 R$ (7 US$).
Le sauvetage par des fonctionnaires* a eu lieu mardi 25 juin 2025 et a été effectué par une équipe multiple formée par le ministère du travail et de l'emploi (MTE), le cabinet du procureur du travail de Rio Grande do Sul (MPT-RS), la police fédérale (PF) et le département du développement social de la municipalité de Sapucaia do Sul.
Les victimes, âgées de 41 à 64 ans, travaillaient à la collecte de matériaux recyclables dans les rues. Les déchets étaient ensuite acheminés vers les locaux d'une entreprise, où ils étaient triés. Le site fonctionnait sans autorisation, selon le MTE, et maintenait les travailleurs dans une situation dégradante, sans aucune garantie en matière de droits du travail.
Le propriétaire du hangar de recyclage de matériaux a été arrêté en flagrant délit d'exploitation du travail forcé. Les victimes ont été prises en charge par le département du développement social de Sapucaia do Sul, qui les héberge et les nourrit.
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(*) L'Observatoire digital du travail esclave a été créé en 2017. https://smartlabbr.org/trabalhoescravo/localidade/43?dimensao=prevalencia