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Billet de blog 28 octobre 2024

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Brésil/Municipales■Raz-de-marée des programmes et des idées de droites extrêmes

Effrayant. Parmi les 103 grandes villes de +200.000 électeurs, le parti bolsonariste PL en a conquis seize, dont 4 capitales de 4 États, sur un total de vingt-six. Alors que ce parti d'extrême droite n'avait gagné que 2 villes de cette taille au scrutin 2020. Le PT, parti de Lula, ne gagne que 2 villes de ce type et une seule capitale. Des 5571 mairies, le PSOL (gauche) n'en gagne aucune.

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Illustration 1
© G1

Les alliances autour d'autres partis aux idées d'extrême droite ne permettent pas de juger immédiatement de l'ampleur de la flaque extrêmiste qui s'étend chaque année un peu plus sur les marches des 5.571 mairies.
  
Mais avant de décoder ce secteur des partis d'extrême droite, voyons, ci-dessous, la dégringolade du nombre de mairies gagnées par leur adversaire politique, le PT. En 2012, la deuxième année du premier mandat de Dilma Rousseff le parti avait conquis 637 mairies. En 2024, elles n'ont été que 252 !
 

Illustration 2
Numéros de mairies conquises par le PT, à chaque scrutin, depuis 2000. © DR


L'extrême droite, quant à elle, par exemple, s'est imposée à Salvador, capitale de Bahia, et c'est bien le maire, Bruno Reis, blanc, aux idées d'extrême droite, du parti Uniao Brasil (extrême droite) qui a été réélu*, avec presque 80 % des voix aux premier tour dans la capitale la plus noire du Brésil. Même situation à Belo Horizonte, capitale du Minas Gerais, où Fuad Noman, 77 ans, avec son étiquette du parti PSD**.
  
A São Paulo, capitale de l'Etat homonyme et locomotive économique du Brésil, le maire, bolsonariste de toujours mais vêtu de l'étiquette trompeuse du MDB, Ricardo Nunes, a été réélu avec 60 % des votes, soit 3.393.110 votes (9,7 % des inscrits sur les listes électorales), en gagnant dans 54 des 57 districts (voir carte ci-dessus) de cet Etat composé de 34,5 millions d'électeurs. L'abstention (31,54%) a été le comportement de 2.940.360 Paulistas, soit un nombre supérieur à celui (2.323.901) des bulletins adressés au second, Guilherme Boulos. 
  
Le parti de droite amphibie MDB, qui était jusqu'à ce jour le premier parti du Brésil en nombre de mairies, devient deuxième avec 864 mairies, suivi par le PP (droite dure, ex-composant des gouvernements de Jair Bolsonaro) et ses 752 mairies. Quant au parti Republicanos, d'extrême droite, qui jusqu'en mai 2021 était le parti auquel appartenait Flavio Bolsonaro, il a élu 433 maires.
  
A Porto Alegre, capitale de l'Etat du Rio Grande do Sul, où le maire Sebastião Melo (MDB), soutenu depuis toujours par le parti PL et par Jair Bolsonaro, a été réélu avec 61,53% des votes face à la valeureuse candidate du PT, la députée fédérale Maria Do Rosário. Là, l'abstention a atteint 34,83%, ce qui représenta 381.965 personnes. Une grande ville du même Etat, Canoas (350.000 habitants) a également élu un maire bolsonariste, Airton Souza, du PL.
  
Dans la région industrielle de Riberão Preto (RMRP) (São Paulo), formée de 34 municipalités et habitée par 1,7 million d'habitants et dont le PIB représente 3,01% du PIB de l'Etat de São Paulo, le parti Republicanos a élu 9 maires, le PL six et le PP quatre. Soit 19 villes sur 34 dont les édiles sont composantes de l'extrême droite ou de la droite extrême. Lors du deuxième tour du 27/10, dans les deux principales villes de cette RMRP, Franca et Ribeirão Preto, les taux d'abstention ont été vertigineux : 35,42% et 37,64%.
  
A Manaus, capitale de l'Amazonas, opposé à un candidat bolsonariste du PL au second tour, le maire réélu David Almeida a soutenu tout le mandat présidentiel Bolsonaro et soutenait toujours publiquement l'ex-militaire et ex-président au deuxième tour de l'élection présidentielle 2022. Cela ne trompe pas les citoyens conscients et informés. L'enveloppe partidaire change, et rien de plus.
    
Etc.

Illustration 3
© G1


(*) Selon le Tribunal Supérieur Electoral (TSE), Salvador a enregistré 125.150 votes nuls et 54.542 votes blancs. Ces chiffres représentent 11,9 % des votes enregistrés dans les bureaux de vote, un total supérieur à celui de Kleber Rosa (PSOL), deuxième, qui a obtenu 10,43 % (138.610 votes), et de Geraldo Júnior (MDB), troisième, qui a totalisé 10,33 % (137.298 votes).
(**) Ce parti est par ailleurs devenu celui qui occupe désormais le plus de mairies au Brésil, huit cent quatre-vingt sept (887), dont 206 mairies sur 645 dans l'Etat de Sao Paulo.

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