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Au Brésil, ensemble, l'État du Minas Gerais, et trois des États du Nordeste que sont Bahia, le Piauí et le Rio Grande do Norte représentent 74 % de la superficie cartographiée avec des centrales photovoltaïques pour la seule année 2024, soit 25.900 hectares.
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Et si l'on observe la situation sur la période 2016/2024, est constatée une augmentation de 59,84 % de la superficie totale déboisée, pour le solaire, dans le seul État du Minas Gerais (59,84 %), qui occupe la peu enviable première place de ce classement environnemental. Sur cette même longue période, dans tout le Nordeste, c'est-à-dire dans neuf États, la municipalité bahianaise de Juazeiro, située à 500 kilomètres au nord-ouest de la capitale Salvador, est celle qui a enregistré la plus grande superficie de déforestation de la caatinga pour faire place à des panneaux photovoltaïques. Au cours des neuf années étudiées, 2.303 hectares de végétation y ont été défrichés pour la construction de projets solaires.
Dans l'État de Bahia, selon une étude publiée le 18 septembre 2025 par la plateforme scientifique MapBiomas*, les panneaux photovoltaïques, en 2024, occupaient 5.564,14 hectares de la région semi-aride. Alors qu'en 2014, ils ne couvraient que ... 481,6 hectares.
En août 2025, MapBiomas avait rappelé que 44 % des usines d'énergie solaire au Brésil avaient été construites dans la savane [cerrado] parallèlement à des opérations de déforestation.
Au cours de la période analysée, soit 2016 à 2024, le secteur solaire est passé de 822 installations de ce type au nombre faramineux de 35.318. Au total, la superficie déboisée atteint 15.700 hectares.
Devant ce constat peu enviable, Nordeste Potência, un collectif composé de plus de trente organisations de la société civile, de mouvements sociaux, chercheurs et communautés directement touchés par la transition énergétique dans la région, a lancé le vendredi 26 septembre 2025 le document « Garanties socio-environnementales pour l'énergie solaire photovoltaïque centralisée » (PDF). Ce document rassemble plus de 40 directives pour la prévention, l'atténuation et la réparation des dommages créés par ces implantations.
Cette initiative découle de la reconnaissance du rôle stratégique de l'énergie solaire pour une transition énergétique juste et durable au Brésil, mais souligne la nécessité d'inclure les voix des territoires dans la planification de l'expansion de cette source d'énergie. « L'objectif principal n'est pas de créer des obstacles au développement du secteur, mais de contribuer de manière constructive à son amélioration et ainsi mettre fin à la violation des droits dans les territoires », souligne le chercheur Rafael Freire, membre du Groupe environnementaliste de Bahia (Gambá) et de la Liga Colaborativa, qui a contribué à l'élaboration du document.
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(*) MapBiomas est une initiative du SEEG/OC (Sistema de Estimativas de Emissões de Gases de Efeito Estufa do Observatório do Clima) et est produite par un réseau collaboratif de co-créateurs composé d'ONG, d'universités et d'entreprises technologiques organisées par biomes et par thèmes transversaux.