BRÉSIL / Les députés fédéraux votent contre la taxation des super-riches

Selon un rapport ("Relatório Global Wealth 2024") de la banque UBS, 270.000 personnes auraient pu être imposées dans le pays avec cet impôt sur les super-riches. Cela correspond aux 0,2 % les plus riches de la population brésilienne. Ces personnes disposent d'un patrimoine supérieur à 13 millions de R$ et d'un revenu mensuel moyen d'environ 218.000 R$ (39.000 US$), selon les experts. Le salaire minimum brésilien en 2024 est de 1.400 R$/mois, soit 156 fois moins que le revenu de ces 0,2 % de la population. Si elle était entrée en vigueur, cette taxe aurait rapporté entre 40 et 160 milliards de R$ (29 milliards US$) par an au Brésil.
Les seuls partis qui ont voté en faveur de la taxation, qui avait été proposée par le PSOL (gauche de gauche), sont les suivants: PSB, PT, PCdoB, PV, PSOL, Rede.
Selon la proposition, la taxe aurait été annuelle, avec des taux de 0,5 % pour les actifs compris entre 10 et 40 millions R$ (7,15 millions US$), de 1 % au-delà de 40 millions R$ jusqu'à 80 millions R$ et de 1,5 % au-delà de 80 millions R$ (14,3 millions US$). 
 
Le rapporteur du groupe de travail sur la réforme à la Chambre des députés, Reginaldo Lopes (PT), a défendu le fait que l'imposition des grandes fortunes est déjà prévue par la Constitution. « Les 38 pays les plus riches de l'OCDE prélèvent deux fois plus d'impôts sur le revenu et la fortune que le Brésil. Le Brésil a donc fait le choix historique de taxer les plus pauvres », a-t-il souligné. Malgré la défaite, le parlementaire s'est dit convaincu que l'accord progresserait au sein du G20.