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Anderson Sales Pinheiro, 34 ans, chauffeur Uber, avait accepté, le soir du samedi 28 décembre, d'emmener les deux amies, dans le quartier noble et riche de Gávea, au centre-ville de Rio de Janeiro. Son itinéraire, guidé par GPS, a pourtant conduit le véhicule à ... la Rua Caminho do Fontela, dans la favela de Fontela à Vargem Pequena, une zone dominée par les criminels de la plus grande faction criminelle de Rio de Janeiro. Après avoir parcouru 600 mètres pendant environ trois minutes, la voiture Uber, conduite par le très inexpérimenté Anderson Sales, venu de l'Etat du Pernambuco seulement trois mois auparavant, a alors été la cible de deux hommes armés. Une balle dans le cou de Diely, sur les trois tirées sur le taxi, a mis fin à sa vie.
Diely da Silva Maia était née à Candiba, à Bahia, mais vivait à Jundiaí, à l'intérieur de l'Etat de São Paulo. Elle était titulaire d'un diplôme de comptabilité obtenu dans la faculté privée Guanambi, dans l'Etat de Bahia, et d'un diplôme de troisième cycle en gestion fiscale de la faculté privée Guararapes dans l'Etat du Pernambuco. Diely avait ensuite travaillé comme superviseure dans des agences de location de voitures pendant plus de trois ans, en se concentrant sur les domaines financier et administratif. À la recherche de nouveaux défis, elle s'est alors installée à São Paulo et a rejoint le secteur bancaire, où elle a travaillé quatre ans dans des service personnalisés pour clients VIP.
Le matin même, elle était à arrivée à Rio de Janeiro, pour se préparer au Réveillon ...
Le 12 décembre dernier, un touriste argentin en famille dans une voiture de location s'était fait cribler de balles, à entrer, également, par erreur dans une autre favela. A ce jour, Gastón Burlón, 51 ans, lutte toujours pour sa vie dans un hôpital.
Une fin d'année d'une infinie tristesse pour l'esprit de ce tous ceux qui vivent au Brésil et se déplacent à Rio de Janeiro.
Et qui ne peuvent, légitimement, que pointer la corruption et l'accord tacite, voire la complicité, avec les milices, des gouverneurs et maires de l'Etat de Rio de Janeiro depuis plus de quarante ans. Les vrais et entiers responsables et coupables, aux mains pleines de sang, ce sont eux, à n'en pas douter. Quels que soient les partis politiques auxquels ils sont affiliés.