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Lien 14 février 2022

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Turquie: le jour sans fin des purgés d'Erdogan. Charlie-Hebdo

"Le bras de fer entre la Turquie et l'Occident au sujet d'Osman Kavala se durcit encore un peu plus. Mais au-delà de son simple cas, le prisonnier politique est le symbole des 150 000 « purgés » depuis la tentative de putsch, en 2016. Près de six ans après, ils en sont toujours à tenter de survivre.

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Depuis plus de quatre ans, Erdogan s’entête à maintenir en prison Osman Kavala, homme d’affaires et philanthrope, accusé d’espionnage et de tentative de déstabilisation de l’État, lors du coup d’État raté de juillet 2016. En réalité, il paie surtout le fait d’avoir osé s’intéresser publiquement aux droits des minorités kurde et arménienne. Arrêté en octobre 2017, il croupit depuis dans les geôles stambouliotes sans jamais avoir été officiellement condamné. Et ce malgré l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), en décembre 2019, exigeant la « libération immédiate » du prisonnier politique.
Après une mise en demeure restée sans effet depuis deux mois, le Conseil de l’Europe vient de décider de lancer une procédure d’infraction pour « non-respect d’un arrêt de la CEDH ». Procédure extrêmement rare, utilisée une seule fois en plus de soixante-douze ans d’existence (contre l’Azerbaïdjan), qui peut mener jusqu’à l’exclusion. Mais derrière le médiatique cas Kava­la se dissimule une multitude de drames silencieux… Depuis la tentative de putsch avortée dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, le pouvoir turc a entrepris de « purger » sa population des « traîtres à la nation » : « Erdogan a immédiatement proclamé l’état d’urgence, qu’il a renouvelé pendant deux ans, s’octroyant des pouvoirs extra­ordinaires, explique Ahmet Insel, politologue turc. Ce n’est pas la première fois que ça arrive dans l’histoire de la Turquie… Mais clairement, au-delà de rechercher d’éventuels complices, c’était le prétexte parfait pour museler l’opposition. »

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