Je ne suis pas la groupie du pianiste, c'est faible de le dire. J'admire uniquement quelqu'un digne d'admiration ! En l'espèce, je me réjouis de voir que Danielle a choisi de placer sa candidature parisienne aux Municipales, sous le registre des idées, du programme FDG cher à notre coeur à tous : sous le signe de l'anti rigueur, anti austérité menée depuis 16 mois par les solfériniens au pouvoir : qui, naturellement, instinctivement, commande de faire une liste à part de celle d'Hidalgo, sans alliance possible avec cette bande de renégats, traitres Majuscules à la Classe ouvrière, imposant la pauvreté et l'exclusion au bon Peuple français.
Comme le dit fort justement Frédéric LORDON dans "Le balai comme la moindre des choses" (12 avril 2013), le spectacle "de la cupidité déboutonnée (du PS), lors même que le corps social en bave comme jamais, donne quelques envies de coups de fourche". Devant le spectacle de la peine à vivre immense de la Classe ouvrière, qui manque de tout, manque d'emploi et d'argent, l'envie nous prend de donner des coups de pieds à certains, façon bagarre de gamin(e)s dans la cour de récré, tellement leur reniement majuscule à défendre sincèrement le Peuple, fait vomir, dégobiller de dégout tout son quatre heures, devant tant de bassesse d'âme !!!
Et encore, comme aurait dit CAMUS dans le Malentendu :"il ne me reste qu'une chose, c'est à vous désespérer !" Soyez tranquille : votre retour-quasi assuré, dans l'opposition en 2017, ne vous rendra pas votre jeunesse d'âme. Car c'est au pouvoir (national, local) que vous l'avez perdue. Définitivement. Pour devenir des néo-bourgeois de droite, uniquement préoccupés de fric, de look et de plan de carrière ! Comme Hidalgo, qui déclare sans rire, toute honte bue : "pour moi, la fashion week (défilés haute couture avec des robes hors de prix), c'est le top !" Bonjour les préoccupations humanistes de gauche pour des millions de pauvres, millions d'exclus, qui, à force de se taire, à force de vivre coupés de tout, givrés de solitude, perdent la pratique du langage. A qui il ne reste plus rien, sinon quelques gestes machinaux, hagards, pareils aux signes des sourds muets. Expliquez-moi comment Hidalgo, malgré ses 20 ans passés au Ministère du Travail, dispose d'un vocabulaire de 50 mots, où il n'est jamais question de "salariés", "monde du travail", "chômeur" ou pauvre"...???!!
De l'autre côté, c'est NKM, "la seule vraie blonde du Gouvernement SARKOSY", comme elle aimait à se présenter, hier encore. "Se prêtant, pour Paris-MATCH, à une pose alanguie sur papier glacé, façon Madame RECAMIER, ses cheveux blonds vénitiens cascadant, cascadant ( comme dans la chanson d'OFFENBACH !), doucement sur une robe nacrée de mousseline blanche" (cf Fabrice NICOLINO "Qui a peur de l'écologie ?, édition Les liens qui libèrent, 2011), et sur sa vertu chancelante, uniquement préoccupée de casser du rom...
Si ça peut l'intéresser, je peux faire un topo sur les SDF, a partir des ouvrages de Patrick DECLERCK, sociologue, élève de l'EHESS, qui a vécu 15 ans avec eux ( "Les naufragés", "le sang nouveau est arrivé, l' horreur SDF"). Qui a partagé leur vie de misère, leur pauvreté abrutissante, faite de coups, lorsque les flics les emballaient en les tabassant brutalement dans les bus, directo le premier centre d'hébergement d'urgence : ou il devait également subir l'urine des dormeurs du dessus, les coups, les poux, les vols, et tant d'autre chose...!!! Contrairement à ce qu'a affirmé JLM dimanche sur France 3, on ne compte pas 20 000 sans abris à Paris (vieux chiffre de l'INSEE de 2001), mais 85 000 ( chiffre plus récent de P DECLERCK) : sachant que sur les 1 000 demandes d'hébergement journalières, 100 places a peine sont disponibles !
Si cç peut intéresser, je peux parler de tous ceux qui se battent comme des chiens, pour se disputer les restes des supermarchés...Si ça peut intéresser, je peux parler aussi des marches de la misère, Porte de Montreuil, ou 2000 personnes tous les week end, vendent sur une vague cotonnade de la nourriture avariée, cinquante centime ou un euro, de vieilles fringues, des médicaments périmés...Ah ! Il est beau le bilan humain et social d'Hidalgo à Paris, en termes de désespérences, de souffrance, qui laisse pour toujours des stigmates indélébiles sur les visages !!! Ceux qui comptent s'allier avec pareille candidate, monter sur le porte bagage de son vélib, feraient bien d'aller chez l'occuliste s'acheter une bonne paire de lunettes, qu'on se le dise...!!!
Dire que la mariée socialiste n'est pas belle relève de la litote, de ces vérités élémentaires à la portée d'un enfant de 4 ans ! Jamais notre société n'aura été aussi pauvre, en particulier, avec ses jeunes et ses personnes âgées, qui ont malheureusement basculé par pans entiers dans la paupérisation, la mort sociale !
Danielle est la représentante de ces invisibles, crèves la faim, oubliés, sacrifiés d'une société libérale pourrie jusqu' aàos, qui ne sait rien faire d'autre que de fabriquer des exclus et des chômeurs à la pelle... !!! Danielle les sort de l'amnésie collective, qui permet, aux dominants de rendre supportable l'insupportable, en pratiquant le déni de réel ! Grâce aux solides propositions de notre programme FDG "L'Humain d'abord", elle leur redonne un avenir, une dignité de vivre, une envie d'être. Excusez du peu, elle leur donne, pour la première fois, des rêves de Roi et de Reine, une nouvelle envie de rire, des petits matins pleins de lumière et d'espoir...j'attends de pieds fermes les vacheries, les railleries, les insultes (hier, je me suis faite traitée élégamment de "trou du cul"), qui, comme d'habitude, giclent quotidiennement sur mes textes depuis 3 mois. Comme l'expliquait Pierre BOURDIEU, la vacherie est ce mécanisme de défense si bien pratiqué, en particulier par la "gôche" caviar, pour ne pas avoir a répondre sur le fond...!!!
Aucune importance, je me bats de toutes mes forces pour les sans nom, les sans grade ! A qui le poète Juan GELMAN (je remercie chaleureusement mon amie Nathalie (COTTON) de m' avoir fait connaitre un si beau texte de douleur humaine !)
"Tout l'avalanche, les peines, les oublis
"Les pénombres, la chair, la mémoire,
"La politique, le feu, le soleil d'oiseaux,
"Les plumes les plus violentes, les astres,
"Les repentirs près de la mer,
"Les visages, la houle, la tendresse,
"Parfois à peine pénombrent
"Oublient, brulent, raillent, astrent,
"Politisent, ensoleillent, oisellement,
"Plument, se repentent et mémorisent, maréent,
"S'envisagent, et houlent ou s'attendrissent,
"Se cherchent. Et se lèvent quand ils tombent,
"Meurent comme des substances, naissent comme des substances,
"S'entrechoquent, sont la cause de mystères,
"Balbutient, bavent, se mangent, se boivent (...)
"Tournent, cillent,
"Libres dans le son, pris dans le son,
"Ils arpentent le monde humainement,
"N'appartiennent a personne, astres, mers,
"Comme des repentirs, comme des oublis,
"Peines en feu ou politiques
"Pénombres de la chair, oiseau de ce visage,
"Et l'avalanche, la Mémoire, la houle". (Extrait de Obscur Ouvert).
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