LE BOBARD DE L' INSEE SUR LE NOMBRE DE SANS ABRIS

LE NOUVEAU BOBARD DE L'INSEE SUR LE NOMBRE DE SANS ABRIS, EVALUE A 141 500...!!!
Dans une enquête de l'INSEE, mise en ligne le 2 juillet 2013, l'institut estime sans rire que le nombre de sans domicile a progressé de seulement +50% entre 2001 et 2012. Alors que nous constatons chaque jour des sans abris tous les deux mètres sur les trottoirs. Première limite de cette étude : elle n'est pas exhaustive : car elle ne comptabilise que les sans abris ayant eu recours aux services ( hébergement d'urgence, petits deéeuners) implantés dans les villes de plus de 20 000 habitants, comptabilises au cours du seul mois de février 2012, ce qui rend l'agrégation suspecte. Et l'INSEE de conclure : "entre l'enquête Sans domicile de 2001 ( qui comptait alors 100 000 SDF) et celle de 2012, le nombre de sans abris a augmente de +50%", quand la réalité est sa multiplication par quatre.
A peine ce chiffre publié, pareils à des répète jacquots, des journaleux se sont dépêchés de dupliquer à l'infini ce chiffre dans leur feuille de chou, SANS AUCUN EXAMEN CRITIQUE !!! Et pourtant, ce chiffre est profondément FAUX, profondément MENSONGER. MINORANT de façon grossière l'importance du nombre de sans abris !!! Car le nombre véritable de sans abris ( 400 000) est nié par les pouvoirs publics, et ça ne date pas d'hier ! Pour mémoire, rappelons les derniers chiffres "officiels' de SDF :
- 100 000 en 2001 ;
- 85 000 en 2004 ;
- 100 000 en 2010.
Alors même que la crise économique de l'année 2009 a détruit 600 000 emplois. Et que le chômage a crû continument entre 2004 et 2010. Comme chacun sait, les organisations caritatives ( Secours populaire, Secours Catholique, Restos du coeur...) se plaignent chaque année d'une explosion, d'un ras-de-marée de la pauvreté : leurs bénévoles accueillant en moyenne + 25% de démunis en plus chaque année.
Par ailleurs, sur le seul plan de la méthode, rappelons que ce chiffre ne comptabilise pas les sans abris vivants dans de petites ville, habitants dans des squats, ou à l'hôtel : donc, il s'agit d'un chiffre très partiel, qui mesure la partie la plus visible des sans abris !
Patrick DECLERCK, psychiatre, qui a vécu 15 ans avec les sans abris de la région parisienne, auteur de l'ouvrage ( magnifique), "Le sang nouveau est arrivé, l'horreur SDF", éditions Gallimard, 2005, évalue à 400 000 le nombre total de personnes gravitant autour de la rue : chiffre qui inclut les sans abris résidants dans de petites villes, vivants dans des squats, hôtel, habitat précaire, roulotte, voiture....
Une étude de la division logement de l'INSEE, publiée en janvier 2011, était parvenu au chiffre de 375 000, soit une évaluation très proche de celle de P. DECLERCK :
- 133 000 personnes sans domicile.
- 38 000 vivants à l'hôtel
- 79 000 hébergés chez des particuliers
- 110 000 vivants dans un habitat mobile
- 34 000 en hébergement longue durée.
On le voit, l'enquête de l'INSEE publiée hier, qui se contente d'agréger le seul noyau de personnes sans domicile fixe, omettant tous ceux qui vivent à l'hôtel, hébergés chez d'autres personnes, vivants dans leur voiture, raconte des bobards !
Cette bataille de chiffre vise, autant que les chiffres truqués du chômage, à donner une vision "feutrée", "euphémisée", "adoucie" de l'horreur de la rue. A nier l'ampleur et la profonde misère, que vivent les plus démunis.
La rue est une horreur. La rue est une terreur. La rue est une torture. La rue est un crime ignoble commis a chaque heure du jour et de la nuit contre les faibles et les innocents. Un crime commis dans et par l'indifférence générale. Honte à la société néolibérale, responsable de tout ce malheur ! Il faut que cela cesse. Il faut appeler ce crime par son nom. Il faut, par la loi, offrir un revenu de base décent a tous ceux qui ne peuvent pas travailler !
Au nom des femmes et des hommes abandonnés de tous...!!