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Billet de blog 7 avril 2020

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J. Généreux : "l'économie a pris tout le pouvoir dans nos sociétés" !

JACQUES GENEREUX : "L'ECONOMIE A PRIS TOUT LE POUVOIR DANS NOS SOCIETES"...... 2 vidéos du 18 octobre 2014 postées sur mon mur Facebook

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

1°)-Brigitte Pascall : Je vous recommande la lecture de cet entretien avec Jacques Généreux, remontant au 18 octobre 2014. Son propos est particulièrement d'actualité, aujourd'hui, avec une réflexion engagée uniquement par des "sachants" et des économistes" sur l'après coronavirus. Il y est partout question "de changer de "modèle de société"(sic). "Pour ou contre la régulation du capitalisme", sottise déjà entendue au lendemain de la crise des subprimes de 2008. Avec le traditionnel couplet : "Mon opinion est que les marchés libres et concurrentiels sont de loin, je dirais même sans conteste, la meilleure façon d'organiser les économies"(sic) (Henry A Waxman, président du comité de surveillance de Greenspan). Autre perle : "la capitalisme va disparaître" (sic), sous entendu de lui-même, sans effort aucun de la part du Peuple conscientisé..

Inversement, les choix politiques en présence, notamment un projet véritablement populaire, au service du Peuple, comme le programme du Rassemblement "Le Peuple d'abord" n'accède jamais dans la bulle médiatique des sujets dont on parle. Ne sont interrogés que les spécialistes, les militants politiques étant priés de déguerpir....!

Or, comme l'analyse Jacques Généreux dans cet entretien pour la télévision du PG, ce sont les questions "politiques", -comment s'organiser ensemble autour d'un programme ?- qui doivent primer sur les questions économiques"...!

2°)-Entretien J Généreux ;

En marge d'une réunion sur le nouveau modèle social organise par l'IRIS, Jacques Généreux a accordé un long interview (45 minutes) à la télévision du PG, s'exprimant en particulier sur la pseudo nécessité d'un nouveau modèle économique.

2.1°)- ON EST DANS UN SYSTEME QUI EST FAIT POUR ENLEVER LE POUVOIR AU PEUPLE" (sic).

Et d'affirmer : "Le problème, c'est que la Politique, au lieu d'être gouvernée par l'intérêt général, a été privatisée et confisquée par des intérêts privés. Le problème, ce n'est pas de remettre le contrôle de l'économie sous le rôle du politique, elle l'a toujours été. Le problème, c'est de remettre la politique sous le contrôle des citoyens, c'est à dire inventer une démocratie effective et réelle, pour que les politiques fassent en sorte que l'économie soit sous le contrôle du politique. Les gens qui vous disent qu'il faut réformer les institutions, c'est une bonne manière de ne pas remettre en cause le parlementarisme. Ils ont juste des peaux de saucisson devant les yeux.

Ils ne voient pas que le capitalisme, les institutions politiques sont fait pour enlever le Pouvoir au Peuple.  Ce qu'on appelle "démocratie" depuis deux siècles, ce sont les institutions politiques qui ont été inventées par la Bourgeoisie, non pas pour donner le pouvoir au Peuple, mais au contraire pour se prémunir de la foule"'(sic).

Puis il ajoute :"je ne crois pas à la nécessité d'un nouveau modèle économique. Sur le plan économique, nos sociétés industrialisées sont déjà trop développées. Le développement économique a pris trop de place dans nos têtes, c'est à dire, on n'est plus capable de penser dans le bon ordre des choses, les fins, les moyens" (sic).

1)- Les FINS d'une société sont des fins collectives, POLITIQUES, et doivent l'emporter sur les MOYENS.

2)+ Or, on ne parle que des MOYENS, on ne discute que de la croissance, compétitivité, diminution des déficits publics, et même d'emploi, qui sont en réalité de SIMPLES INSTRUMENTS. La finalité d'une action publique, c'est que les gens VIVENT MIEUX, dans une société plus juste, plus solidaire, plus conviviale, où chacun peut mieux épanouir son existence.

Or, nous subissons une domination de l'entendement par l'économique. L'économie a pris tout le pouvoir dans notre société industrialisée, au point qu'elle en vient à déterminer la nature même de nos sociétés : qui est une société de rivalités, culte de la performance, compétition généralisée : non pas suite a une grande délibération démocratique du Peuple, se trouvant trop solidaires, trop conviviales, et décidant d'aller vers une société ou il y aura plus de place pour le culte de la performance, plus de stress au travail...Non, ce n'est pas du tout comme ça que les choses se sont passées : c'est la mise en compétitivité des territoires par le libre échange, la compétitivité qui a provoque toutes ces transformations souvent malheureuses. Ou on adapte nos systèmes sociaux aux exigence de Bruxelles...STOP :"(sic).

Et Généreux de préconiser une société de progrès humain, qui ne dépendrait pas d'un modèle économique..."

Bien sur, on ne peut que souscrire à cette démarche intellectuelle, pointant/dénonçant l'emprise totale du capital sur la société, afin de se la subordonner entièrement.

En revanche, dire que l'EMPLOI n'est qu'une question de seconde importance, alors que la France compte 9 millions de chômeurs, dont 900 000 jeunes sans boulot no formation (cf article de Médiapart d'hier), c'est vraiment discuter sur la société, de façon confortable, en apesanteur de cette dernière, partager la même cécité collective que les dominants (cf gouvernement PS) face à la pauvreté de masse de la société française, la souffrance de millions de personnes abandonnées de tous, dans leur solitude de banquise.

Dire que l'emploi est une question secondaire, c'est se taire devant la précarisation de toutes nos existence, ce nouveau mode de domination libéral fonde sur l'institution d'un état généralisé et permanent d'insécurité, visant a nous contraindre à la soumission, la peur permanente de perdre son emploi (licenciements) ou son allocation chômage (radies).

C'est se taire devant la fin de l'Etat social (liquidation des contrats aidés ramenés à 100 000 contrats contre 2, 650 millions sous Jospin. Un RMI jugé trop élevé remplacé par un RSA à 440 euros, l'abandon de terrains entiers de l'action sociale avec un Etat social raclé jusqu'à l'os L'Etat social est devenu un Etat pénal juste bon à fliquer les chômeurs, les "contrôler", les "radier" comme se propose de le faire Rebsamen !

C'est se taire devant la conséquence d'une telle politique anti sociale : la somme extraordinaire de souffrances et de larmes de gens, souvent sans emploi, obliges de frapper a la porte des organisations caritatives, car elles ont faim...!

Certains débats mondains, salonnards, font plus de mal que de bien aux plus démunis : on y sort des sottises d'intellectuel protégé indifférent, hors sol vis à vis de la question sociale. Pendant des décennies. La lutte contre la pauvreté et le Plein emploi ont été les sujets "politiques" numéro un des "décideurs" (cf succes des politiques de plein emploi de l'après guerre). Aujourd'hui, nos dirigeants libéraux ont relégué ces sujets en action "sociale" de seconde importance, réservée aux milliers de bénévoles des Restos du Coeur, Fondation Abbé Pierre, Secours Catholique, Secours populaire, Emmaüs, FNARS...préférant donner les milliards de l'action publique aux patrons du CAC40. Et, loin de dénoncer cet état de fait, Généreux corrobore cette mise au rancart de la question sociale, considérant que l'emploi n'est qu'une question secondaire...

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