Yul Brencher : Je reçois régulièrement un magazine en ligne nommé "La Sociale" auquel Denis Collin collabore abondamment. A cette occasion, il y a qqs jours, il publiait une intervention vidéo dans laquelle il prédisait sous peu pas moins trente millions de français dans les rues. Aujourd'hui, il publie un article déprimant. Je crois qu'il est comme nous tous : il oscille entre espoir fou et accablement. Merci à lui en attendant.
Brigitte Pascall : Denis Collin, je ne lui en veux pas. Comme disait Lénine : "la crise politique, "c'est quand ceux d'en haut n'en peuvent plus, et que ceux d'en bas n'en veulent plus"(sic).
1°)-La Macronie vit au jour le jour. Elle n'a aucune dynamique sur la durée. Aucune politique publique justifiant son existence à l'Elysée comme la politique de création de 2 millions d'emplois jeunes conclus entre 1997 et 2000 par le Gouvernement Jospin . Je doute même de sa possibilité de mener à bien la réforme des retraites, malgré les demandes réitérées de Rothshild, Soros, etc..
2°)- Mais en bas, la base est éclatée, sans leader. C'est là où on voit le poids énorme des trahisons de Mélenchon.
+Si ce dernier avait soutenu les Gilets Jaunes en décembre 2018, Macron serait parti avec l'hélicoptère qui l'attendait dans la cour....
+Si ce dernier avait offert une issue politique aux 8 semaines de grève des militants antiréforme des retraites, avec élections présidentielles anticipées : on en serait pas là.
Tous ces échecs pèsent lourd aujourd'hui dans les têtes et dans les coeurs. Tu parles de "descendre dans la rue", comme un phénomène a-historique, "fastoche", "sans risque", alors que les LBD et les matraques de Lallemand nous attendent à la première place venue.
Les gens descendront dans la rue, quand il y aura une issue "politique" à leur engagement. C'est au Rassemblement "Pouvoir au Peuple"(1) DE DEMANDER DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES ANTICIPEES, avec un candidat anti système comme Didier Raoult ou Toussaint, ou Perronne, ou Nicole Délépine, pour créer un nouvel espace des possibles politiques.
En ce moment, les seuls à se battre vraiment contre Macron, ce n'est pas JLM, mais Toussaint, Perronne, Délépine, Raoult, qui cognent véritablement contre Macron, et s'en reçoivent plein la figure. Eux ne sont pas corrompus.
On ne peux pas réduire Raoult à un seul homme. Il y a tous les réseaux sociaux derrière lui, à feu et à sang, depuis mars 2020. Des organes de presse comme Le Figaro, des députés de droite, ex-LREM comme Martine Wonner. Soit une alliance inédite visant à obtenir une médecine humaniste soignant tous les malades, y compris les personnes âgées.
De son côté, la Macronie a tout verrouillé : les contre pouvoirs (partis politiques, syndicats) corrompus jusqu'à l'os. Mobilisation de rue rendue très difficile à cause de la brutalité XXL des milices privées macroniennes.
Bien sûr, une nouvelle possibilité politique de transformation profonde de la société ne se fera pas seulement dans les urnes. Cela permet juste à des femmes et des hommes de reprendre espoir. L'objectif est aussi de descendre conjointement dans la rue et de réclamer le pouvoir au Peuple.
"Pouvoir au Peuple" demande la nationalisation des laboratoires de santé, la suppression de toutes les ARS. Le retour d'un Etat stratège capable d'anticiper et de soigner véritablement le Peuple français, ce qui suppose notamment une réforme profonde de l'Hôpital avec des revalorisations substantielles des salaires du personnel soignant. L'augmentation résolue des effectifs. L'augmentation non moins importante du nombre de lits en réanimation et dans tous les services.
(1)- Le Rassemblement "Pouvoir au Peuple" regroupe le PCRF, le PARDEM, le CNSJS, les "Insoumis démocrates", les "Franchement insoumis", le courant interne/externe à la FI : "Rupture, Pouvoir aux insoumis". Le porte-parole pourrait être Jacques Généreux ou Jacques Sapir ou Jacques Cotta.
Son programme en 23 points préconise notamment une sortie de la zone euro en plan A. Une politique de relance keynésienne à partir de l'augmentation substantielle des salaires, de nature à créer des centaines de milliers d'emplois. La création de 2 millions d'emplois pour les jeunes et chômeurs de longue durée dans le secteur associatif.
Billet de blog 8 octobre 2020
La crise politique, c'est quand ceux d'en haut n'en peuvent plus !
LENINE : "La crise, c'est quand ceux d'en haut n'en peuvent plus. Et que ceux d'en bas n'en veulent plus" (sic) Article rédigé par Yul Brencher et Brigitte Pascall
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