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Billet de blog 9 mars 2021

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"Les influenceurs d'aujourd'hui sont les ministres de demain !"(BFMTV)

Entendu ce matin, de la part du journaleux politique de BFM : "les influenceurs d'aujourd'hui (Brut, Mcfli & Carlito ) sont les ministres de demain. L'intérêt des politiques pour les leaders des réseaux sociaux interroge.

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Entendu ce matin, de la part du journaleux politique de BFM : "les influenceurs d'aujourd'hui (Brut, Mcfli & Carlito ) sont les ministres de demain.

L'intérêt des politiques pour les leaders des réseaux sociaux interroge.

1°)-Les journalistes de contre information produisent du neuf :

Nul doute que la figure du journaliste de contre information sur le web invente une nouvelle forme de sélection du personnel politique : avec des femmes (Anne-Sophie Chazaud), des hommes (Alain Benajam, Régis de Castelnau), CAPABLES DE PRODUIRE DU NEUF EN POLITIQUE.

Des analyses ne devant rien aux "éléments de langage" rédigés à l'Elysée, que vont chercher craintivement les journaleux officiels : Le Monde l'Obs, Libération, l'Express... Les femmes et les hommes politiques itou.

Oui, Serge July écrit dans son "Dictionnaire amoureux du journalisme : "les réseaux sociaux, c'est de la m..."(sic). Je lui dit merci.

Comme aurait dit Pierre Desproges : "Relisons ensemble cette sentence, digne de figurer au fronton du mausolée à la gloire du connard inconnu mort pour la transe"(sic) ("Chroniques de la haine ordinaire", édition du Seuil, 1987)

Qui es tu, pour te moquer de nos modestes productions sur le net ? Que sais-tu des réseaux sociaux, champ de bataille forcenée, où chaque facebookien cherche à avoir son quart d'heure de gloire ? Que sais-tu de l'angoisse quotidienne de la page blanche ? L'obligation de produire du neuf, extraire à n'importe quel prix, du fond de ses entrailles, dix lignes cohérentes, un peu subtile, différentes de la bouillasse quotidienne qu'on nous inflige ???

Que sais-tu de notre solitude sur Facebook ? Il y a tant de façons d'être forcée au silence. Il y a tant de façons d'être seule sur les réseaux sociaux. Saloperies reçues à la figure. Insultes pour avoir dénoncé vertement la trahison de ce gros poussah de Corbière, rallié à Macron arrivé par fraudes à l'Elysée. Dimanche dernier, c'était la fête des grands mère. Je frémis. Je me souviens de celle de 2019. Pour avoir dénoncé les "djeuns" renégats de la FI, toute la journée, je fus couverte d'insultes sur tous les murs où je publiais. Le lendemain, j'avais l'impression d'avoir été rouée de coups. J'avais mal partout.

Qui es tu, ex-gros Directeur d'un grand journal, juste bon à ramasser toutes les infos à la mode, les bouffer, les ressortir telle quelles ?

Comme écrit Guy Hocquenghem, ex journaliste du premier "Libération" des années 70 :

"Le style, en littérature, c'est une découpe, un profil, un cambré, un corset, qui traduit la volonté de rester mince, d'éliminer le superflu. Toi tu ramasses tout, tu bafres l'information, et tu la chies (..) Tu t'es fait plouc, plouc boulimique, déversant la nappe des formules toutes faites et des mots à la mode en drapés coulant de lignes en lignes" (sic) ("Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col mao au Rotary", édition Albin Michel, 1986)...

Qui es tu, pour ne pas savoir que justement, tout le piège des réseaux sociaux de qualité, c'est de ne pas "faire du July"? "Pas faire de la m...." : rassembler, baffrer, chier la première information venue ? Sachant qu'au même moment, cent mille internautes vont faire la même chose : par exemple, l'islamogauchisme à l'IEP de Grenoble, la condamnation légère de Sarkosy, l'écriture inclusive, etc. L'important, c'est de se démarquer catégoriquement de ces sujets imposés par le Pouvoir en place, à grands coups d'éléments de langage vendus par l'Elysée aux journaleux aux ordres, Michel Onfray, etc..., pour désorienter le Peuple français. Le priver de la boussole d'une idée véritable.

Qui es tu, pour ne pas savoir que le vrai journalisme politique auquel je crois, c'est déconstruire le bobard du moment. Mettre en perspective historique celui qui l'énonce. Parler des vrais problèmes du moment comme le chômage de masse. La santé de tous les français, soignés à la chloroquine et aux antibiotiques. La dépression de masse qui a touché 15 millions de personnes en 2020 : autant de sujets injustement renvoyés dans le hors champ du faux "réel" qu'on nous impose (sur le mécanisme de renvoi dans le hors champ, de l'impensé, les sujets cruciaux du moment, voir l'excellent ouvrage de Alain Badiou : "Métaphysique du bonheur réel", édition PUF, 2015). Pour nous renvoyer dans "la société du spectacle" au sens de Guy Debord, édition Buchet-Chastel, 1967 : qui aurait du appeler son livre "La société du Mensonge majuscule" !

Et, comme disent les enfants :"ce n'est pas fastoche"!

Qui es tu, que sais tu du vrai talent journalistique, dont tu n'as eu toute ta vie que jalousie ? Toi qui a viré de Libération le brillant Guy Hocquenghem et mon vieux pote Maurice Najman, que j'ai vu ensuite s'enfoncer dans la cocaïne...!

2°)- Les journalistes de contre information sont populaires :

Seconde qualité des internautes à succès : ILS ONT UN SUCCES POPULAIRE EVIDENT, capables de fédérer autour de leur nom des dizaines, voire des centaines de milliers de followers. Je me souviens de ce lanceur d'alertes turque, envoyé en prison, qui disait : "le moindre de mes articles faisait 25 000 "like".

Alors forcément, si on compare le succès d'un journaliste de contre information honnête avec l'audience nulle d'une SCHIAPPA, dont le seul "mérite" (à lire au second degré bien sûr) est d'avoir rédigé des ouvrages pornographiques. Ce qui "justifie" (à tort selon moi) son poste de ministre. Et ses passages médias à répétition, encore dimanche dernier, : il n'y a pas photo !

Personne n'a oublié la "prestation" de Schiappa dans l'émission d'Hanouna du 22 janvier 2019, où elle s'était invitée en qualité de co-organisatrice, afin de débattre du grand débat national lancé par Macron; "Une façon de faire de la politique en dehors des codes" avait-elle précisé sur BFMTV. Régis de Castelnau avait ironisé : "le mariage Schiappa/Hanouna, un sens du ridicule aux abonnés absents"(sic).

Schiappa ne représente qu'elle même dans l'incontinente crétinerie. Qu'il n'y ait que son père à lui tirer les tresses devant tant de sottises réitérées, tandis que les journalistes aux ordres la regardent avec admiration, n'y change rien !

3°)-Daniel Bacles : ils vont faire la gueule à l'UNEF si n'importe qui peut leur piquer la place !

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