(Le Rassemblement Pouvoir au Peuple souverain réunit le PRCF (Aymeric Monville), le CNSJS (Jacques Cotta, Djordje Kuzmanovic, Jacques Sapir), le CID de Marc Lebas, les "insoumis démocrates" animés par Patrick Richard et Clémentine Langlois, et le courant interne/externe de la FI "Rupture, Pouvoir aux insoumis", où on participe).
Récapitulons : Depuis 10 ans, le Peuple français mène une guerre de classes âpre dans la rue : mouvement social de 2010 contre la réforme des retraites de Sarkosy ; mobilisation anti-Khomri de 2016 ; mouvement des Gilets Jaunes depuis le 17 novembre 2018 ; grèves à répétition des urgentistes, agents SNCF et de la RATP contre la suppression des régimes spéciaux de retraite, agents EDF contre le projet "Hercule" de scission, retraités, agriculteurs, etc...
Face à cette ébullition sociale ras la marmite, Macron a peur analyse "Le Parisien" du 20 septembre 2019. La fébrilité, l'inquiétude s'installe en haut lieu, devant l'enracinement réussi du mouvement des Gilets Jaunes, 47 semaines. La vérité est que King Kostard ne pense pas forcément que cela reviendra sous la forme de gilets jaunes, mais il est très conscient qu'une violence monte dans le pays"("le Parisien", op cit).
Face à cette décade de forte conflictualité, on le sait tous : Macron est arrivé au Pouvoir en 2017, suite à un "coup d'état démocratique" écrit Alain Badiou dans son ouvrage : "Eloge de la Politique", édition Café Voltaire/Flammarion, 2016. Régis de Castelnau résume aussi parfaitement la situation : "Le coup d’État financier, médiatique et judiciaire perpétré en 2017 a installé à la tête de l’État une bande minoritaire et illégitime. Incarnée par celui qui est leur chef, Emmanuel Macron"(sic), extrait de son billet de son blog "Vu du droit" du 6 octobre 2019, intitulé : "Pourquoi il ne faut pas demander le départ de Castaner".
On a placé King Kostard à l'Elysée, directement en réponse au mouvement anti Khomri de 2016, comme machine à désorienter les consciences. Macron est chargé de tout, notamment discipliner d'une main de fer le Peuple français, arguant de son irresponsabilité. N'a-t-il pas eu l'audace de descendre dans la rue à 14 reprises, afin de s'opposer au projet de loi Khomri voulu par la dictature supranationale de Bruxelles ?
On voit comment la colère sociale nourrit la violence institutionnelle, qui elle même, accentue en retour une colère sociale, dans une relation circulaire, que personne ne souhaite rompre d'une façon ou d'une autre. Depuis 2017, nous sommes en dictature, sur le modèle du régime de Napoléon III après son coup d'état de 1851 note Alain Badiou dans son ouvrage : "Eloge de la Politique", op cit.
Aujourd'hui, tout a donc changé, tout est différent ! Jamais, on entend Mélenchon nous dire : "comptez sur moi : je vais vous débarrasser de Macron". Au contraire les 17 députés de la FI s'enferment dans une opposition molle, dans les fausses colères indolores de JLM. Ils ne se revendiquent pas comme formant une "opposition" à King Kostard, l'appelant même respectueusement : "Monsieur Macron"(sic). Et refusent de populariser notre programme "L'avenir en commun", rédigé par Jacques Généreux.
De même, la FI refuse de se présenter seule aux élections municipales, et de combattre frontalement les listes de Macron à ce même scrutin. Cette position timorée est inacceptable, montrant implicitement que la FI ne veut pas être une véritable alternative globale au macronisme.
Voilà pourquoi le Rassemblement Pouvoir au Peuple souverain se réunira dans une prochaine réunion le 26 octobre 2019, (mais cette date peut être modifiée en tant que de besoin), afin de :
1°)- Discuter, échanger, constater ses accords et ses différences d'analyses sur la période politico-sociale très particulière que nous sommes en train de vivre. Ce moment d'échange est nécessaire au vu de l'acuité des évènements que nous sommes en train de vivre.
2°)- Réfléchir à des axes stratégiques communs d'action :
2.1°)-rédaction d'un nouveau programme plus anti-système que le programme social-démocrate "l'avenir en commun".
2.2°)- Comme propose Patrick Richard, présenter des listes autonomes de Rassemblement Pouvoir au Peuple souverain aux Municipales de 2020.
2.3°)- Naturellement, toute autre proposition d'initiative d'action sera la bien venue.
3°)- Questions d'organisation de notre rassemblement : page facebook, etc.
Comme la dernière fois, on compte sur Patrick et Clémentine pour nous trouver une salle, dont le prix sera divisé par le nombre de participants.
Très cordialement :
Brigitte Pascall