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Billet de blog 13 septembre 2020

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Le Mensonge (post-vérité) "tient" le système !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 On vous recommande la lecture du dernier et excellent article de Frédéric Lordon, intitulé : "Post vérité et journalisme post-politique"  : certainement l'analyse la plus stimulante du moment.

1°)- Analyse de Frédéric Lordon de la post-vérité :

Lordon définit ce qu'il entend par "post-vérité" :

"la « politique post-vérité » (misère de la pensée éditorialiste)

On en finirait presque par se demander si l’indigence de ses réactions ne condamne pas ce système plus sûrement encore que l’absence de toute réaction. C’est que pour avoir depuis si longtemps désappris à penser, toute tentative de penser à nouveau, quand elle vient de l’intérieur de la machine, est d’une désespérante nullité, à l’image de la philosophie du fact-checking et de la « post-vérité », radeau de La Méduse pour journalisme en perdition. L’invocation d’une nouvelle ère historique dite de la «post-vérité » est donc l’un de ces sommets que réserve la pensée éditorialiste : une nouvelle race de politiciens, et leurs électeurs, s’asseyent sur la vérité, nous avertit-elle (on n’avait pas vu).

Les uns mentent, mais désormais à des degrés inouïs (plus seulement des petits mensonges comme « mon ennemi c’est la finance »), les autres croient leurs énormités, on peut donc dire n’importe quoi à un point nouveau, et la politique est devenue radicalement étrangère aux régulations de la vérité. C’est une nouvelle politique, dont l’idée nous est livrée là par un gigantesque effort conceptuel : la « politique de la post-vérité ». 

2°)-Le Mensonge structure notre société :

En clair, la "post-vérité", c'est l'impossibilité de penser de nouveau. S'assoir sur la Vérité. Mentir à des degrés inouïs. Dire n'importe quoi. Ou les idées simplistes, souvent venues de la "com" sont promues idées de génie. Dans la "post-vérité", la pauvreté de la langue et le simplisme conceptuel sont de vrais atouts. Quand le matraquage du JT de l'info continue érode tout effort de pensée, toute jugeote personnelle, y compris la plus élémentaire. 

Où les journalistes disent le nouveau catéchisme du Bien et du Mal, sans aucun souci de la Vérité. Le triomphe des idées plates. Où sont honnis les intellectuels épris d'intégrité, de vérité et de critique sociale et politique. Où l'important n'est pas de penser mais d'en donner le spectacle. Comme on signe des chèques en blanc, sans jamais passer au guichet "paiement".

Malheureusement, cette analyse très lucide, illustre le comportement de tous nos politiques, éditorialistes, gratte-petits, médiacrates du moment. Totalement désinhibés, dont la production intellectuelle n'a plus rien à voir avec la Vérité : c'est à dire un individu doué de raison, s'efforçant de découvrir ce qui fait sens, comment le monde tourne : comme on le théorisait au XVIIIme siècle, au temps (rêvé) des Lumières.

En clair, le Mensonge majuscule structure tout le champ politico-journalistique.

3°)- Post-vérité = déni de la réalité :

Mais il y a plus. Les médias ne parlent que pour la Classe dirigeante, la seule défense de ses intérêts (Big Pharma).

* Les pauvres et donc leur vérité n'existe pas. La post-vérité, c'est le déni de vérité  : par exemple, déni de vérité sur le chômage et la pauvreté de masse, Déni porté à tous les aspects de la question sociale. Le chômage de masse était une question trop explosive : qu'à cela ne tienne : on la refoule dans l'inconscient et le tour est joué.

Se mettent alors en place les mécanismes du déni du réel. Le traumatisme fabrique du verbe, des mensonges inouïs, pour substituer à l'insupportable sociale (la société française connaissant un raz de marée de pauvreté) quelque chose de supportable : Paroles, Paroles chantait la grande Dalida.

*Autre déni de vérité : le Professeur Didier Raoult est trainé devant le Conseil de l'Ordre des Médecins, pour avoir voulu soigner sincèrement les malades du coronavirus.

En France, la Macronie, qui s'est abstenu gravement de prendre des mesures propres à éteindre l'épidémie de covid-1 (absence de tests ,de masques, de lits de réa, pas de contrôle aux aéroports, etc.) : cette même équipe au pouvoir  accuse fallacieusement un piéton de l'Histoire, Didier Raoult, de la soit disant inefficacité de la chloroquine. Transférant sa propre culpabilité sur quelqu'un qui n'a eu de cesse de critiquer, dès février 2020, la politique sanitaire initiée par le triste macron .

Pendant que l'on parle de la chloroquine, en pour et en contre, on occulte le vrai problème : la volonté de la Macronie de ne pas soigner le peuple français, victime de ce virus.

Résumons : le champ politico-médiatique "tient" le système, mais avec les hyper-mensonges produits par la "post-vérité".  Pas avec des arguments énoncés de façon logique, ce qui montre son hyper fragilité. Si l'on disait la Vérité majuscule, tout le système s'écroulerait comme un château de cartes. La Macronie n'a plus aucune prise sur le réel.

Comme dit Frédéric Farah, dans une vidéo Youtube de septembre 2020 présentant son livre "Fake state" (faux état) : "Le Gouvernement est plus soucieux de sa communication sur le Covid-19, que d'agir véritablement et de soigner les gens" (sic). Sa communication s'est autonomisée du réel.

Un corps d'idées antisystème comme notre Programme du Rassemblement "Le Peuple d'abord",  regroupant les  Insoumis démocrates, les Franchement insoumis, le courant interne/externe à la FI : "Rupture, pouvoir aux insoumis", le PRCF, le PARDEM et  le CNSJS. Dont le porte-parole pourrait être Jacques Généreux, Jacques Sapir ou Jacques Cotta : notre programme d'idées neuves, s'appuyant sur la réalité '(chômage et pauvreté de masse) est donc de nature à bousculer,  renverser le règne du mensonge  (post-vérité), seul "Filet de sécurité" pour le pouvoir actuel.

Facilitant l'émergence d'une nouvelle hégémonie idéologique, mère de toute victoire politique sur le terrain.

(1)-Benoit d'Hautaud : "Voilà où nous sommes tombés avec Macron le fasciste orwellien : 2500 manifestants pour 6000 policiers à Paris, 10% des Français qui soutiennent les GJ, Macron à 50% d’intentions de vote. Nous sommes dans un monde de propagande, de com, de mensonges complets, où les impopulaires se présentent comme populaires et méprisent les véritables mouvements populaires.

Dès lors, la vérité tient dans la position inverse : les GJ ont mobilisé des centaines de milliers de manifestants dans toute la France malgré la covid et la police, c'est un succès populaire et les médias tenus par l'oligarchie (petit rappel : Le Parisien appartient à Arnaut, LVMH, celui qui s’enrichit plus vite que son ombre) sont obligés de mentir pour faire croire (mais à qui? Les Français ne les lisent quasiment plus) que leur monde tient la route. Vous êtes en faillite, les gars. Et demain, il faudra assumer. Assurer, faut pas rêver, vous en êtes incapables".

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