J'ai écouté Salomon, l'actuel Directeur Général de la Santé, auditionné au Parlement, dans le cadre de la Commission évaluant la gestion du covid-19.
Pour cause de gazage du personnel soignant mobilisé, LCI, BFM , puis France Info Télé n'ont pas retransmis cette audition, que l'on ne pouvait voir que sur Public Sénat, dont l'audience est minuscule : et encore pas totalement. La Macronie a la pétoche de ce linge sale exposé en public. inventant chaque jour des prétextes différents, pour que le bon Peuple ne puisse accéder à une information critique. C'était déjà le cas pour l'interview de Christian Perronne de lundi soir, à 18 heures, reportée et raccourci. Un tel comportement renseigne utilement sur l'état d'esprit fébrile du Gouvernement, cherchant à tout faire pour qu'il n'y ait pas d'explication publique autour de ce qu'a fait, et n'a surtout pas fait vis à vis du Peuple français :c'est à dire le soigner simplement, comme l'ont fait d'autres pays, y compris et d'abord les pays du Sud.
On notera que Eric Ciotti, qui a parlé de l'absence de masques et Pierre Darrhéville du PCF, demandant des comptes sur l'Hôpital public, et qui n'a eu en échange qu'un bras d'honneur, ont été plus incisifs, battants que les autres.
Salomon a été mauvais, flou, menteur. Beaucoup trop généraliste, au point de s'attirer des critiques de la Commission lui demandant de répondre de façon plus précise.
Déclarant notamment que le personnel soignant ne portait un masque "que" devant un malade : encore un technocrate qui n'a jamais vu une infirmière porter un masque dans les couloirs. Ou venir travailler avec un benzodiazépine (calmant) comme notre camarade Patricia Tisserand. Sans aucune empathie aussi pour les français malades du Covid-19 soignés au Doliprane : mot jamais évoqué au cours de l'audition..
Il a eu le toupet infernal de rejeter le problème aux Régions, essayant vaille que vaille d'avoir des masques. Puis à l'International, notamment l''OMS. Puis enfin, aux terroristes, qui ont rendu l'épidémie "impossible" dans les têtes et dans les coeurs, du moins selon Salomon ! Tout au long de ces deux heures, ce fut toujours le même leitmotiv : "il avait obéi à ceci ou à cela", sans jamais faire montre de jugeote personnelle, d'envie de prendre le problème sanitaire à bras le corps.
Comme écrit Dominique Pastor : "l'Histoire fourmille de ce genre de personnage, surtout la plus récente. N'empêche, certains se sont fait repasser à Nuremberg"(sic). Pourtant, utiliser les tribunaux pour juger tel ou tel responsable politique : cela me semble maladroit, lorsqu'on connait un peu les juges, socialisés à droite, partisans jusqu'au-boutiste de l'ordre établi. Il faut descendre dans la rue comme les iraniens en 1977 contre le Shah d'Iran, ainsi que le rappelle Alain Badiou dans son ouvrage : "Le réveil de l'Histoire", édition Lignes, 2012.
"Tous les gouvernements mentent à un moment ou à un autre, sur certains sujets. Mais celui qui sévit, actuellement, tient le haut du pavé, une référence dans ce domaine" me disait mon ami Alain Kieffer. Oui, la Macronie pourrait servir de modèle au mensonge politique au musée de Sèvres des poids et mesures.