LETTRE OUVERTE AUX MILITANTS COMMUNISTES PARISIENS...
Chers Camarades,
Je m'adresse solennellement à vous, militants communistes parisiens qui allaient voter ce week end pour ou contre un Front de Gauche autonome. Réfléchissez bien camarades : voter pour cette solférinienne d'Hidalgo, c'est obéir craintivement, se résigner implicitement à accepter une balafre indélébile de souillure dans l'azur de notre beau programme humaniste ("l'Humain d'abord"), qui se bat de toutes ses forces en faveur des crèves- la-faim que le libéralisme fabrique à la pelle avec 14 millions de familles pauvres. Voter pour cette solférinienne d'Hidalgo, c'est accepter de mettre une sourdine, un cran d'arrêt à tout notre discours généreux, notre bataille sans merci, notre volonté de RESISTER passionnément, en dénonçant frontalement la précarité de vivre de millions d'exclus, qui nous fait plier les genoux. En dénonçant prioritairement la paupérisation répugnante de pans entiers de la société obligée de mendier, se battre comme des chiens autour des poubelles des supermarchés, vendre de la nourriture avariée 50 centimes sur les marchés de la misère, Porte de Montreuil, tête inclinée de notre défaite face à cette non vie voulue par Hollandou, Président des riches et des seuls patrons.
Voter pour cette solférinienne d'Hidalgo, c'est aussi, implicitement, rejeter JLM d'un revers de la main, rejeter un homme politique qui fait (très bien) le job de la critique de cette société pourrie jusqu'à la moelle (le sondage le mettant comme meilleur opposant à gauche de HOLLANDE le prouve), avec sa tchatche, son énergie, son punch de boxeur, et lui préférer ce mollasson totalement invisible, transparent, de Laurent : qui ne suscite, dans l'opinion aucune cristallisation, aucun intérêt : Bayrou est considéré par 5% de la population comme un opposant à Hollande, alors que lui ne figure même pas sur la liste, no comment...!!!
A 17 ans, je ne vivais que pour la littérature classique : ROUSSEAU, VOLTAIRE, mon 18ème siècle des Lumières adoré...me destinant à être professeur de français. J'ai découvert la politique avec le PSU, persuadée, au départ, que la politique, c'était une affaire de programme, en l'occurrence, l'autogestion. Mais, avec le conflit Rocard/Mitterand, j'ai compris que la politique, c'était tout autre chose, avant tout une affaire de psychologie, d'individus, avec une seule et unique question : "qu'est ce qu'un tel ou une telle, sensé(e) diriger un parti a dans les tripes. Où va -t-il, ouùva-t-elle me conduire et surtout ne pas me conduire ???" Une question que je me suis posée avec Aubry en 1986, lorsque je travaillais avec elle au Ministère du Travail : d'avoir su, au premier coup d'oeil, que je ne parierai pas un franc pour elle, préférant garder ma pièce dans ma poche, plutôt que de la mettre dans la sienne : sinon je ne la récupèrerai jamais...Je croyais jeter mes romans "littéraires", je n'ai eu de cesse de les utiliser. Dans les années 70, Rocard n'avait rien dans le ventre pour s'opposer à Mitterand, malgré les excellents conseils de Claude BOURDET, qui lui disait de tenir la dragée haute au Premier secrétaire du PS. Dans les années 80, Aubry n'avait également rien dans le ventre, ce qui montre une capacité à se battre pour son projet politique, préférant, et de beaucoup, le libéralisme puant alors au sommet de son triomphe. Aujourd'hui, je soutiens que JLM a la qualité d'homme politique dont nous avons besoin, et qu'il nous mènera loin, nous, les militants du PC, PG, ex-NPA. Croyez-moi, je n'ai pas le compliment facile : mon opinion se fonde sur sa capacité à défendre, promouvoir véritablement notre programme anti capitaliste, au service des ouvriers et des chômeurs, comme il l'a montré au cours de la campagne présidentielle et de ses dernières interviews (France Inter, BFM-TV) ; faire front, avancer malgré tout, malgré le ras-de-marée de l'idéologie libérale triomphante, qui recouvre tous les autres partis, y compris le FN, l'UMPSFN...!!! Tandis que Laurent, pas du tout...
RESISTANCE...!!!
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