Collaboration silencieuse à Macron des députés de la France Insoumise.
Malgré un programme politique "L'avenir en commun", critiquant sévèrement le pouvoir libéral en place. Recommandant la mise en place d'un plan de relance keynésien par des relèvements substantiels de salaires de tous les ménages, de nature à créer des centaines de milliers d'emplois : le groupe parlementaire de la FI a adopté une stratégie de contestation molle vis à vis de Macron. "Il faut critiquer Macron mais pas trop" affirme Corbière, véritable chef de la FI depuis juin 2017.
Voilà pourquoi nos députés LFI se cantonnent à des critiques de détail, comme la demande de masques gratuits contre le Covid-19.
Refusant de critiquer frontalement la politique économique de Macron : paupérisation croissante du Peuple français entre juin 2017 et aujourd'hui. 600 000 postes de travail déjà détruits ; 900 000 prévus fin décembre 2020 selon les chiffres de l'UNEDIC.
Augmentation de l'enkistement dans la pauvreté, selon le dernier rapport du Secours Catholique.
Le pays est au bord du gouffre. Les gens prêts à exploser. Et le roi décore son bureau pour la modique somme de 950 000 euros.
Utopart, lecteur de Médiapart me demande de préciser mon propos par des faits avérés.
Voici le réquisitoire :
2.1°)- Lorsque JLM a dit que "Macron avait le point" (sic), lors de la mobilisation contre la casse du code du travail, et que les députés et militants de la FI ont arrêté de manifester contre cette destruction ignoble d'un code du travail, résultat de 100 ans de luttes ouvrières !
2.2°)- Lorsque Corbière a dit : devant la fin du statut des cheminots "que ce n'était pas grave : cela passait par pertes et profits !" (sic)
2.3°)- Lorsque JLM a laissé volontairement traîner la mobilisation des militants anti réforme des retraites : 8 semaines, soit une durée deux fois plus longue que celle de Mai 68. Et qu'il n'a jamais proposer une sortie "politique" de cette grave crise sociale". Un peu à la manière de Mitterrand, qui, à la fin du mois de mai 68, a proposé un gouvernement réformiste Mitterrand/Mendes-France.
2.4°)- JLM et les députés de la FI n'ont jamais défendu frontalement les Gilets Jaunes, leur programme, notamment leurs propositions économiques.
2.5°)-JLM et les députés de la FI n'ont jamais défendu Didier Raoult, jour après jour comme l'a fait une armée d'anonymes sur les réseaux sociaux.
2.6°)- JLM et les députés de la FI n'ont jamais défendu les chômeurs et les pauvres, comme un combat central, malgré le ras de marée de la pauvreté allant crescendo.
Inutile de me dire que mon article est "bête et méchant". J'écris par fidélité à l'esprit initial qui a présidé à la mise en oeuvre du PG en novembre 2008 : à savoir une critique sévère de la politique de Sarkosy et de tout autre libéral au pouvoir.
Les "méchants" ne sont pas ceux que vous désignez