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Billet de blog 22 octobre 2014

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La démocratie, une formule qui convient parfaitement au capitalisme !!

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ALAIN BADIOU : LA DEMOCRATIE, UNE FORMULE QUI CONVIENT PARFAITEMENT A LA BOURGEOISIE CAPITALISTE DIRIGEANTE....!!!

Sur le plateau de CSOJ, Alain BADIOU montre que le capitalisme ne prospère jamais autant que dans les démocraties des pays capitalistes développées: "Moi je pense que si on entend par "démocratie", ce que nous entendons tous sous ce nom, c'est à dire un régime politique fondé sur la représentation élective et la représentation générale de la masse des gens par un petit nombre de politiciens professionnels, au bout du compte, CETTE FORMULE CONVIENT PARFAITEMENT AU CAPITALISME. Je ne vois aucune contradiction d'ailleurs, s'il y avait contradiction entre les deux, il y a belle lurette que nous le saurions...

Or, nous voyons parfaitement que la démocratie en ce sens là est PROSPERE, précisément que dans les pays capitalistes développés, économiquement les plus avancés. Mon hypothèse la plus raisonnable est qu'il n'y a aucune espèce de CONTRADICTION entre la démocratie prise sous cette forme et le déploiement du capitalisme lui même. . Au contraire, c'est la forme la plus appropriée à son développement, et ça pour une raison fondamentale, c'est que la conception de la décision politique, dans la démocratie électorale et parlementaire, est réduite en ce qui concerne les larges masses des gens à une action individuelle DERISOIRE, qui est de voter une fois tous les 4/5 ans...Et c'est ça qui constitue le fondement et la légitimité de l'Etat. Cette légitimité est donc extraordinairement fragile, faible, elle n'empêche nullement une OLGARCHIE DIRIGEANTE, composée pour partie par des politiciens professionnels, des propriétaires de l'industrie, du commerce, de la grande circulation des capitaux interplanétaires soit en fait le véritable centre de décision..." (sic)

Et d'ajouter par ailleurs : D'ailleurs, aucun homme politique ne critique jamais le capitalisme, sauf Hollande lors de son discours du Bourget : "mon ennemi, c'est la finance", pure figure de style électorale. Il existe donc une connivence, une collusion entre le Capitalisme et la démocratie formelle, qui choisit juste des fondés de pouvoir" au "service du capital, comme le disait déjà MARX.

Brigitte PASCALL : Alain BADIOU critique de façon très lucide la démocratie bourgeoise, démocratie formelle, qui ne remet jamais en cause le capitalisme financier de façon substantielle, système qui est son meilleur outil politique, sauf à être totalement naïf. LE PEUPLE N'EXISTE PAS EN TANT QUE TEL, c'est à dire un groupe formé, conscientisé, un groupe "pour soi" ( ayant une conscience collective de classe). Dans une démocratie, le Peuple n'existe qu'"en soi" ( une simple existence de fait bigarrée, diversifiée). De fait, il n'y a que des individus isolés, victimes de la manipulation culturelle du libéralisme, qui lamine, d'entrée de jeu la solidarité nécessaire à toute action collective ( politique), au profit d'un individualisme forcené, hyper-agressif, hyper narcissique, transformant la société en champ de bataille.

Or, c'est tout le sens de notre Mouvement 6ème République, que de transformer des millions d'électeurs isolé, n'ayant en tant que tel aucune marge de manoeuvre, sinon obéir craintivement au crédo libéral de la compétitivité en PEUPLE CONSCIENTISE ET SOUVERAIN. Un Peuple Roi qui décide enfin de sa propre règle du jeu, à travers une nouvelle Constitution, où il exprime ses problèmes et ses propositions, ce qu'il ne peut pas faire aujourd'hui : ainsi , la question du chômage qui est la préoccupation numéro une des français n'apparait jamais dans l'agenda politique des priorités du moment .

Voilà pourquoi, d'ores et déjà, il faut dire que le Peuple souhaite s'attaquer au chômage (9 millions de personnes sans emploi) et à la pauvreté (15 millions de femmes et d'hommes vivant avec beaucoup moins de 982 euros par mois), qui sont ses préoccupations majeures, on a recensé plus de 200 sondages qui le montrent depuis 2009.

Notre démocratie réelle part des préoccupations les plus urgentes des français, et entre tôt ou tard en conflit avec le capital et le personnel politique comme l'UMPS. Nous enclenchons une dynamique de rupture vis à vis du capitalisme financier, une rupture avec la culture néolibérale, que l'on nous impose, nous imprègne, goutte à goutte dans les oreilles, depuis plus de 35 ans, et dont nous voulons la disparition définitive, par une culture plus conviviale et collective...

De tout cela, il faut parler. Il faut insister sur les QUESTIONS SOCIALES trop faiblement abordées par JLM : alors que PODEMOS, fort justement, réclame un revenu de base décent pour tous, des reformes en matière de santé et d'éducation...Podemos a un discours beaucoup plus social que le notre : voilà pourquoi il a séduit les espagnols et surtout 11% des abstentionnistes qui refusaient de voter pour les partis traditionnels...!!! A nous, à notre tour de réclamer LE PLEIN EMPLOI et UN REVENU DECENT pour ceux qui ne peuvent pas travailler...!!!

Dans son dernier ouvrage "L'Ere du Peuple", édition Fayard, 2014, JLM écrit. "Je propose de ne pas en rester aux dénonciations. Pour respirer à pleins poumons, visons un point plus haut que l'horizon du présent démoralisant. Ainsi faisaient nos anciens, pourtant lourdement cadenassés dans leur statut social et leur quotidien harassant. Ils regardaient plus haut et du coup ils voyaient plu loin. Le goût du futur, de ce petit matin du monde nouveau qu'on préparait, mettait la mesquinerie du présent à sa place et permettait d'y figurait jusque dans les mauvais jours le front haut et même le sourire aux lèvres".

Des lignes qui me rappellent ces vers de Louis ARAGON :
"La souffrance enfante les songes,
"Comme une ruche ses abeilles,
"L'homme crie où son fer le ronge.
"Et sa plaie engendre un soleil,
"Plus beau que les anciens mensonges,
"Plus beau que les anciens mensonges"
(Les poêtes)

Ce point plus haut que l'horizon, ce songe, enfanté par la souffrance du capitalisme, c'est le même désir de rupture avec l'exploitation et la domination libérales rendus possible par la démocratie bourgeoise formelle, comme l''Explique Alain BADIOU. Démarche de rupture qui passe forcément par une autre organisation sociale comme notre Mouvement 6 ème République, où les salariés, les précaires, les chômeurs et les pauvres cesseront de vivre au jour le jour, dans un état permanent d'inquiétudes et d'insécurité. D'où la nécessite de proposer dans la Constitution de la 6ème République un EMPLOI ET/OU UN REVENU D'EXISTENCE, qui permettent à chacun de vivre décemment, en rupture avec le danger permanent de perdre son emploi (licenciement) ou son allocation chômage (radiation des listes de Pôle emploi), qui sont le quotidien de presque toute la population....

J

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