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Billet de blog 27 septembre 2013

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FAIRE DE LA POLITIQUE, VIVRE DE LE POLITIQUE

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FAIRE DE LA POLITIQUE, VIVRE DE LE POLITIQUE DE REMI LEFEVRE DANS LE MONDE DIPLOMATIQUE D'OCTOBRE 2009...!!!

Cet article-un peu ancien, est un petit bijou d'analyse de sciences politiques. Rémi LEFEVRE montre comment la vraie division, qui structure le champ politique, n'est pas le clivage Gauche/ Droite. Mais ceux qui font de la politique, produisent des IDEES, et ceux qui VIVENT de la politique : les notables ! Jamais cette division n'a été autant d'actualité dans la guerre qui oppose, depuis trois mois certains PC, soucieux de vivre de la politique grâce à des postes d'élus. Et des militants du FDG pro-autonomie, plébiscitant d'abord : 1)- les idées, 2)-les idées, 3)- les idées (surtout la lutte contre le chômage et la pauvreté), leur programme "l'Humain d'abord"...!!!

Rédigé au cours de l'été 2009, sur la base d'une solide enquête de terrain amenant l'auteur de cet article à interrroger des socialistes, des verts et des communistes, et alors que se profilent les élections régionales, amenant BUFFET à courir se jeter dans les bras d'AUBRY, pour un véritable renversement d'alliances faisant suite au 6,5% obtenu par le FDG aux Européennes de juin 2009, l'article de Remi LEFEVRE montre un Parti Communiste soucieux avant tout de faire vivre l'appareil, privilégiant les logiques de carrière de certains :

1)- "Le PC hésite entre la poursuite du FDG et une alliance classique avec le PS moins aventureuse, qui aurait l'avantage de lui donner d'emblée un minimum de mandats. L'intérêt des appareils prime ici sur toute autre considération : les enjeux internes à la gauche ( au PC) ont pris le pas sur les préoccupations externes et les intérêts des groupes sociaux qu'elle est sensée défendre."

2)-Le PCF, dont les scores aux Présidentielles sont catastrophiques parvient à maintenir une présence parlementaire grâce a ses maires, et survit grâce à ses réseaux d'élus".

3)- Le PC fait vivre des milliers de professionnels de la politique, dont les logiques de carrière pèsent en retour sur les stratégies partisanes".

Cet "argument" selon lequel le PC "SURVIT" grâce à ses élus, combien de fois l'ai-je entendu, en particulier, tartiné à mort, trois heures d'horloge par l'inénarrable ZEMMOUR !!! La survie, rien moins que ça et le plan de carrière de quelques uns sont du même cote de la tartine, quelle chance... !!!

Pierre BOURDIEU développe une analyse très proche de celle de Rémi LEFEVRE : "une part très importante des actions qu'accomplissent les hommes politiques n'ont pas d'autre fonction que de reproduire l'appareil et de reproduire les hommes politiques en reproduisant l'appareil qui lui assure la reproduction" (Propos sur le champ politique" éditions PUL, 1998). D'où cette "propension des mandataires à faire passer les intérêts associés à leurs position et à la reproduction de leur position, AVANT les intérêts de leurs mandants (le Peuple)". En face, il y a ce que Pierre BOURDIEU appelle "les nouveaux entrants, "moins dotés en capital (et en mandats), moins satisfaits de l'ordre établi que ceux qui sont bien assis sur le petit tas de capital" ( Propos sur le champ politique).

En discutant hier avec Ariane (WALTER), nous avons vu que nous partagions cette même approche de la politique, et de la façon de faire de la politique : Ariane m'expliquant que sa priorité était que le FDG soit une grande force anti libérale. Moi, ma préoccupation, depuis toujours, c'est que l'on fasse du manque d'argent, manque d'emploi de beaucoup de gens, la préoccupation numéro un du FDG ! J'ai mis sur mon mur un article, montrant que 43% des français n'avait plus d'argent, à compter du 15 du mois. Cela m'a valu beaucoup de commentaires, en particulier de mon ami Magali, qui m'a expliqué qu'elle avait une petite boite contenant des pièces de 50 centimes, un euro : quand le porte monnaie est vide, c'est là qu'elle va piocher pour acheter du pain pour elle et ses trois enfants. C'est ça FAIRE DE LA POLITIQUE, c'est faire accéder à la lumière médiatique toute cette misère, dont on ne parle jamais, ces deux questions interdites, que sont le chômage et la pauvreté ! J'ai écrit mon premier livre "l'emploi, l'emploi, l'emploi" dans un silence de banquise (sarkosienne), ou on ne parlait du chômage qu'une fois par mois, à l'occasion de la publication mensuelle de ces chiffres, alors même que les chiffres étaient catastrophiques : 90 000 chômeurs en janvier 2009, 80 000 en février 2009 !!!

Il est évident qu'il faut choisir : si on vit de la politique (élu dans une mairie avec le PS), on ne peut pas dénoncer encore et encore la paupérisation actuelle de la société française, le profond malheur de millions de gens, accentués encore avec HOLLANDE...!!! Il est évident que le clivage pro ou anti alliance avec le PS renvoie à ces deux façons de faire de la politique : être un notable, se battre à mort pour ses idées...

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