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Billet de blog 29 avril 2018

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"MAI 68, ON S'EN FOUT : ON VEUT 1793 ! (Tag trouvé près de Nantes)

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"MAI 68, ON S'EN FOUT : ON VEUT 1793 ! (Tag trouvé près de Nantes) 

"Mai 68, on s'en fout : on veut 1793 ! "(sic) : ce tag étudiant trouvé près de Nantes, où la Jeunesse est très mobilisée (cf le groupe de jeunes Nantes révoltée), nous apprend beaucoup sur les motivations POLITIQUES des jeunes aujourd'hui. Leur étonnant retour à la radicalite politique, après des décennies de bof générations apolitiques: soit une prise de position rare, qui ne va pas de soi. Car avec Robespierre, 1793 signifie le gouvernement le plus à gauche de son histoire que la France ait connu avec naturellement celui de la Commune de Paris de 1871. En comparaison, 1793 renvoie aux plaisanteries de bac à sable les combats du quartier Latin de Mai 68, dont on célèbre exagérément le cinquantenaire en grande pompe. Promu fallacieusement comme l'alpha et l'oméga de la révolte sociale française jamais vécue.

Ce slogan valide l'analyse d'Alain Badiou : "En tout cas se constitue, notamment dans la jeunesse éduquée, en même temps que dans la strate "prolétarienne", -singulièrement les ouvriers de provenance étrangère et leurs descendants, UNE DEMANDE D'OFFENSIVE POLITIQUE CLAIREMENT SITUEE HORS CONSENSUS LIBERAL"(sic) (Entretien dans Les Inroks du 17 mai 2017).

C'est également l'idée de Jacques Chastaing, comptabilisant les luttes invisibles pour le front Social. Il montre le rôle de LOCOMOTIVE dans le mouvement social actuel joué par les étudiants : "c'est en effet des secteurs les moins organisés syndicalement ou les plus extérieurs au mouvement ouvrier traditionnel qu'est repartie la lutte : agents des Ehpad, gardiens de prison, motards, paysans et encore lycéens et jeunes"(sic) (extrait d'un article Médiapart, signe Jean-Marc B. Relayant un article de Jacques Chastaing : "De la lutte contre Macron et son monde à celle pour notre monde, par J Chastaing, 22 avril 2018, Blog Médiapart).

Et d'ajouter : "Il est clair que l'ampleur, la détermination et le poids sur la société de la mobilisation des cheminots et des étudiants dépasse de loin la volonté politique des directions syndicales confédérales"(...)."Avec les assemblées générales, la conscience politique des étudiants progresse à une vitesse impressionnante. Très rapidement, de la lutte contre la sélection sociale, ils passent au changement de société (cf la référence à 1793)"(sic, op.cit).

Certains l'ont oublié : mais les jeunes ont participé activement au mouvement social contre les retraites en 2010. Avec des slogans spécifiques : "Pour la France d'en haut, des couilles en or. Pour la France d'en bas, des nouilles d'abord"(sic). Et au mouvement anti Khomri de 2016 : "Regarde ta Roleix, c'est l'heure de la Révolte" ; "Nos rêves sont trop grands pour rentrer dans vos urnes". La mobilisation 2018 contre parcours sup peut donc s'analyser comme la poursuite d'un parcours long de radicalisation, politisation, conscientisation des moins de 30 ans. Leur présence dans les manifs, par leur opiniâtreté, leur radicalité, est donc certainement la clé du succès du mouvement social 2018, qui rend possible la jonction des luttes.

Dans cette donne sociale radicalement nouvelle, Mélenchon et la Direction de la FI sont dans l'expectative. Et ne mettent pas toutes leurs forces, notamment passages média, pour relayer et faire émerger une solution par la rue. Préférant au contraire des joutes oratoires inutiles et un légalisme exagéré (cf Lettre craintive à "Monsieur Macron"(sic) de Manuel Bompard. Ou une opération publicitaire sans lendemain qu'est le 5 mai. Battons-nous de toutes nos forces, pour que JLM infléchisse sa ligne politique, et soutienne véritablement la jeunesse en lutte !

Parmi les tuteurs en Révolte, nous pourrons compter sur Alain Badiou, qui publie, le 2 mai 2018, un nouvel ouvrage au titre significatif : "ON A RAISON DE SE REVOLTER"...!

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