– Mise à jour le 3 août 2022 à 12h45

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Mardi 2 août, sur France Inter le ministre des transports Clément Beaune a affirmé que la France investit massivement dans son réseau ferroviaire. En réalité, c'est un mensonge caractérisé. « C'est faux. Pas assez, pas assez vite, pas suffisamment ciblé là où les besoins se trouvent. » réagit l'économiste Maxime Combes sur Twitter.
Pour preuve, l'infographie présenté ci-dessous montre à quel point la France a un train de retard sur ses investissements ferroviaires

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Investissements ferroviaires : la France a un train de retard
Claire Villiers, dans un article paru le 19 juillet sur Statisla, explique l'intérêt du train dans la recherche d'alternatives au tout-voiture afin de réduire la pollution qui contribue au réchauffement climatique. Ainsi, elle met également en évidence le sous-investissement de la France sur son réseau ferrer et contredit Emmanuel Macron sur ce point.
En moyenne, un trajet en train émet 11 fois moins de gaz à effet de serre que le même déplacement en voiture et jusqu'à 130 fois moins qu'en avion. Dans l'optique d'atteindre la neutralité carbone en 2050, la France mise sur une augmentation dutrafic ferroviairede 27 % d'ici 2030 et de 79 % d'ici 2050, selon le magazineAlternatives Économiques. Un objectif qui sera difficile à atteindre sans financements massifs, en particulier dans l’entretien et la modernisation du réseau.
Or, si la France bénéficie du deuxièmeréseau ferréle plus dense d’Europe, avec 29 000 km de voies, elle investit beaucoup moins par habitant dans ses infrastructures que la plupart de ses voisins européens - soit environ deux fois moins qu’en Italie et trois fois moins qu’en Allemagne, comme le montre l'infographie[...] – lire l'intégralité de l'article ici.

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« Des trains plus chers, des lignes fermées, des milliers d’emplois en moins : le sombre avenir du ferroviaire français » introduit Erwan Manac’h sur Basta!
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Le déni de l'Etat peut avoir des conséquences dramatiques sur le train
Le journaliste pointe ce qu'il risque d'arriver si l'Etat ne réagit pas rapidement. Selon le président d'ASTUS, rencontré durant la campagne des législative, il faudrait 3 à 4 fois plus d'investissement de la France pour remettre sur les rails notre réseau ferré. C'est un effort colossale. L'argent existe. Il faut simplement aller le chercher et arrêter de faire des cadeaux fiscaux aux copains-copines de M'sieur Macron !
Erwan Manac'h constate : « Malgré le défi climatique et la hausse des carburants, l’État abandonne le train en sous-investissant dans l’entretien du réseau ferré. Contrer ce démantèlement programmé sera l’une des batailles politiques majeure au sein de la nouvelle Assemblée. » – lire l'intégralité de l'article ici.
Dégradation des lignes secondes à l'exemple de celle de Lauterbourg-Strasbourg
Localement, dans le Bas-Rhin, le manque d'investissements de la SNCF-réseau sur les lignes TER, préférant axer ses efforts sur la ligne TGV Strasbourg-Paris, a dégradé fortement la ligne Lauterbourg-Strasbourg. Un exemple parmi d'autres. Ainsi, la dégradation sur cette ligne est telle, qu'elle ne peut pas pour le moment, entrer dans le schéma de circulation du Réseau express métropolitain européen (REME) autour de Strasbourg. Le REME* doit entrer en fonction d'ici à la fin de l'année avec une mise en service progressive plus longue qu'initialement annoncé, du fait de travaux à réaliser pour permettre l'augmentation de la cadence des trains.
* Le REME est une sorte de RER. La structure de gestion est née d'un accord entre la Région Grand Est et l'Eurométropole de Strasbourg.