Bruno Dalpra (avatar)

Bruno Dalpra

Citoyen engagé

Abonné·e de Mediapart

236 Billets

2 Éditions

Billet de blog 8 janvier 2023

Bruno Dalpra (avatar)

Bruno Dalpra

Citoyen engagé

Abonné·e de Mediapart

Une tribune demande un moratoire sur les zones à faibles émissions

Une tribune relevée par Reporterre avec ce titre : « Écologistes, opposons-nous aux zones à faibles émissions » nous renvoie à la source « écologistes, proposons un moratoire sur les ZFE ! » publiée sur le journal L’Âge de faire. L'injuste sociale malgré les aides et le productivisme en question.

Bruno Dalpra (avatar)

Bruno Dalpra

Citoyen engagé

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1
Une tribune demande la mise en place d'un moratoire sur les ZFE © Capture

La tribune « écologistes, proposons un moratoire sur les ZFE ! » à lire ici est intéressante. Elle soulève des évidences déjà pointées du doigt et qui rendent la mesure impopulaire et augmente la défiance à l'égard des écologistes. Elle (la mesure) entretient l'idée d'une écologie politique punitive alors que l'idéologie reste LA solution face aux enjeux climatiques.

Le plus drôle (ironie), c'est que la loi a été voté par la Macronie en 2021. Elle n'est donc pas à la base une mesure venant d'EELV (s’il faut citer une couleur politique portant l’écologie politique). Elle est imposée par l'Europe. La France devant trouver une solution pour réduire ses émissions dans les grandes métropoles françaises.

Le problème, la tribune le met en évidence, c'est la politique du gouvernement qui "traîne[...] lourdement des pieds pour imposer des mesures simples, réclamées par la société, mais qui ne feraient pas le jeu du productivisme : restriction des pesticides, limitation des emballages à la source, de la pub, de l’étalement urbain… du poids des véhicules". Elle pose la question : "le productivisme n’est-il pas à la racine de tous les problèmes?" et pointe l'aspect d' « injustice sociale » que fait peser la mise en place des ZFE.

Chaque action compte. Pour autant, sur la forme, la mise en application des ZFE est détestable. 

Quand on sait que nous payons les errances de la France en matière de lutte contre les gaz à effet de serre (la tribune l’évoque). Qu’en plus, même si les émissions dues au trafic routier représentent 86 % des émissions des transports1, le transport représente seulement (trop) 14 % de la production des gaz à effet de serre dans le monde2. Il y a donc d'autres secteurs comme l’énergie (35%), l’industrie (18%), l’agriculture (14%) ou encore la déforestation (14%) où il y a des mesures à prendre. Là aussi, la tribune l’évoque en questionnant le « productivisme ».

– à lire :
2023 s'annonce encore comme une année de combat

Chaque action compte. Je l’ai écrit. Mais pas au détriment des plus faibles. Il y a certes une urgence climatique que je n'ignore pas. Cependant, comme je l'ai déjà exprimé par le passé : le calendrier de mise en application des ZFE est trop contraignant et pénalise d'abord les foyers modestes ou pauvres. Je n'accepte pas l'injustice sociale qu'entraine la mesure dans sa mise en application et ce ne sont pas les aides mises en place que suffise à la rendre acceptable. Là où certains saluts la mesure, moi je suis mitigé, me retrouvant (je sais), en désaccord avec une partie de mes camarades écologistes.


1 – 2. blogs.mediapart.fr/.../blog/281222/...une-annee-de-combat

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.