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Billet de blog 8 septembre 2022

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Crise écologique : la question de l'enfant et ?

Parti d'une remarque, j'ai orienté ma réflexion sur le choix de ne pas faire d'enfant(s). « Finalement, c'est égoïste[...] pour les générations qu'on laisse derrière » ; « On ne sait pas ce qu'on va lui apporter. Est-ce qu'il va s'en sortir dans ce monde ? » ai-je pu lire par exemple. Ainsi, il y a un questionnement sur "se reproduire" au regard de l'avenir climatique et le risque de chaos.

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Illustration 1
Un groupe d'enfants se balade en forêt - Photo d'illustration © MAXPPP

« Faites l'amour, pas la guerre ! Faites des enfants qui la feront ... », écrire une connaissance Facebook sur son mur en détournant un slogan de mai 68.

Moi : « Bah non, si les enfants appliquent la recette des parents, ils feront eux-aussi l'amour et pas la guerre.......... !!!!! D'ailleurs, je ne comprends pas : pourquoi y'a toujours des guerres ? !!! Où qu'sait que ça a merdé ? »

Bon, il est vrai que dans le monde de fous dans lequel nous vivons, faire des enfants peut se poser et je sais que certaines et certains ont décidé à ne pas en faire pour sauver la planète.

"À la lumière de l'urgence environnementale, une idée vieille de plusieurs siècles, mais surtout portée par la jeunesse, revient dans le débat : ne pas faire d'enfants est un geste écologique", introduit un article de France 3 Haut-de-France, du 9 novembre 2021. Lu ailleurs, sur le papier, des spécialistes expliquent que "si vous décidez de ne pas avoir d'enfant, cela réduira en théorie votre empreinte carbone".

– pour aller plus loin :
COP26. "Faire des enfants, c'est égoïste" : arrêter de se reproduire pour sauver la planète ?

Dans ce débat, je n'ai pas de position radicale.

Je trouve qu'une femme enceinte est belle. Quelle que soit la femme. Faire un enfant est en général un geste d'amour. Bien sûr, je n'oublie pas les cas particuliers et ils sont nombreux.
Ce que je veux dire avec mes mots, c'est qu'à titre perso, j'ai du mal à comprendre celle ou celui qui décide de ne pas avoir d'enfant. Je les respecte, mais je ne comprends pas.

D'ailleurs, cette idée d'arrêter de faire des enfants pour sauver la planète, elle vient de qui ? 

Notre monde va mal. Notre société est malade. Les inégalités grandissent. Notre monde va mal. Notre société est malade. Les inégalités grandissent. Avant, sans savoir où se situe ce « avant », il y avait les pays riches d'un côté et les pays pauvres de l'autre, souvent désignés comme le "tiers monde" (1). Et puis, le "quart monde" a commencé à grandir dans les pays riches... et puis aujourd'hui, nous avons les riches, voire très très riche d'un côté et le reste du monde. La notion de "pays" s'est effacée. Bien sûr, dans la hiérarchie du peuple d'en bas, il y a toujours plus pauvre que soi.

– à lire :
Sobriété, efforts individuels face aux crises : ça ne suffira pas !

Aujourd'hui, nous arrivons à la croisée d'une multicrise (2).

La crise économique qui dure depuis un certain temps, c'est encore plus aggravé avec la pandémie de la Covid et avec elle, la crise sociale a pris une place importante. Les pays dits "développés" font face à une migration de plus en plus forte, mais doivent également gérer une population qui s'appauvrit. En France, par exemple, 1 Français sur 7 vient en dessous du seuil de pauvreté. Ils sont 10 millions. À cette situation, la crise écologique est venue mettre à mal toute une population mondiale et les États sont rattrapés par leur inaction climatique et c'est le peuple qui paye cash ces erreurs. Enfin, à la crise économique, sociale et climatique, s'ajoute la crise d'énergétique.

Le sacrifice vaut-il d'être vécu alors que
les ultras riches se "contrefoutent" de nous et de la planète.

Allons-nous nous en sortir ? C'est là que revient la question de savoir si nos jeunes ont toujours intérêt à se reproduit. Pourquoi devrait-ils se sacrifier pour sauver notre mère Terre, alors que les riches, voire les très (très) riches se contrefoutent de nous, le bas-peuple et surtout de mère nourricière... et je vous renvoie vers  « Sobriété, efforts individuels face aux crises : ça ne suffira pas ! ».

Illustration 2
Quel avenir pour nos enfants ?

(1) L'expression tiers monde, ou tiers-monde, lancée en 1952, se rapporte à l'ensemble des pays africains, asiatiques, océaniens ou du continent américain en carence de développement. Ce terme est considéré comme obsolète par certains au profit de celui de pays les moins avancés. Wikipédia

(2) Crise multidimensionnelle, elle ne date pas de 2022. Michel Rocard, en parlait déjà en 2014 : « Or, la multicrise qui frappe le monde est loin d’être traitée. Dans de multiples domaines, elle s’aggrave. D’où la raison de l’appel inquiet que le Collegium a présenté hier aux autorités du monde, le secrétaire général des Nations unies et le chef de l’État président du pays hôte de la 21e conférence des parties à la convention cadre sur la lutte contre le changement climatique Paris - climat 2015. Il s’agit ici de la France, donc du président François Hollande.— (Michel Rocard,Vers une gouvernance mondiale, dans Libération, 21 janvier 2014 [texte intégral])

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