Le pouvoir iranien assassine ses opposant·es : un rassemblement pour dire STOP !

Près de neuf mois après la mort de la jeune Mahsa (Jîna) Amini, iranienne d’origine kurde, pour un voile mal porté, les autorités iraniennes continuent de réprimer le mouvement social et politique inédit porté par la devise « femme, vie, liberté ».

Le monde a salué le courage de ses femmes. Des manifestations de soutien au peuple iranien se sont déroulées un peu partout en fin de l'année dernière et début d'année dont une à Strasbourg en janvier qui a rassemblé 12 000 personnes.

Et depuis... En France, le mouvement des retraites et la répression grandissante contre les mouvements citoyens et écologistes, ont fait éclipser cette actu. Les injustices dans le monde sont nombreuses. Nous avons manifesté pour le peuple Syrien, Kurde ou encore Afghan.
Rappeler au peuple Iranien désireux de plus de démocratie et l'abolition de la peine de mort dans leur pays, qu'il n'est pas oublié est la volonté du collectif « Non à la peine de mort en Iran » constitué de plusieurs organisations locales comme le MRAP Strasbourg, Justice & Libertés ou encore Extinction Rebellion Strasbourg. 

Organiser le rassemblement strasbourgeois initialement prévu le 1er juillet, a été compliqué. Pour autant, malgré une actualité française pesante, une trentaine de militant·es et citoyen·nes dont des iranien·nes installé·es en France, se sont rassemblé·es sur la place Corbeau à Strasbourg ce samedi 8 juillet pour dénoncer les exécutions qui se déroulent actuellement en Iran. Le pays est l'un de ceux dans le monde qui utilise encore la peine de mort. Le pouvoir en place use de ce droit juridique et assassine ses opposant·es et tyrannise le peuple.

En avril, le nombre d'exécutions était de 3 par jour (une toutes les 6 heures). En mai, ce décompte macabre est monté à plus de 4 (142 exécutions). Début juillet, le pays a fait exécuter plus de 500 Iranien·es. A titre de comparaison, le nombre total des exécutions dans le monde en 2022 était près de 900, selon Amnesty International).

—— mon regard :
Notre pays connaît une crise démocratique sans précédent avec une dérive autoritaire. Le militant que je suis s'inquiète. Il s'inquiète de voir les dérives qui s'opèrent en France et qui nous rapprochent tous les jours un peu plus de pays comme l'Iran. L'autoritarisme tue et réprimande ses opposants. En Iran, le pouvoir assassine dans une quasi-impunité internationale. Je ne peux pas l'accepter au nom des droits de l'homme et du citoyen. La peine de mort doit être abolie en Iran et dans tous les pays qui la pratique encore.
Aujourd'hui, les Iranien·nes veulent plus de liberté et de démocratie, portez notamment par les femmes qui en ont déjà payé le prix fort. Face à eux/elles, le pouvoir défend une caste. Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle avec mon pays. Je suis inquiet. Je suis inquiet pour la démocratie. Je suis inquiet pour mes ami·es et camarades de luttes. Je suis inquiet de voir la montée de l'intolérance et les discriminations. Je suis inquiet et pourtant, je reste dé-terre-miné face l'injustice, ici ou ailleurs, nous n'avons qu'une seule Terre.
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Il y aura un nouveau rassemblement le 9 septembre à Strasbourg, a annoncé le collectif.