Mise à jour le 16 octobre 2021 à 19h29

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Dans un article du 1er octobre dernier, intitulé « Bois Bussière : l'opposition à la manœuvre pour décrédibiliser les écologistes » nous évoquions la polémique autour d'un projet immobilier à Strasbourg qui doit détruire un petit espace boisé dans le quartier de la Roberstau. L'opposition à la maire écologiste Jeanne Barseghian, à la manœuvre, voudrait se montrer plus écolo que les écologistes eux-mêmes, "les mêmes qui ont soutenu la destruction de plus de 300 hectares de terres agricoles et espaces naturels pour le GCO, 1000x plus impactant que le projet polémique."
– à (re)lire ici :
Bois Bussière : l'opposition à la manœuvre pour décrédibiliser les écologistes

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Parmi les élus, on retrouve un certain Jean-Philippe Vetter, chef de file de l'opposition LR qui profite de ses contacts journalistiques pour nationaliser une polémique où il utilise la colère légitime des riverains contre la municipalité pour faire croire à l'opinion publique que les écologistes sont des incapables et des menteurs. Une déformation de la réalité qu'utilise également la socialiste Pernelle Richardot et le marcheur Alain Fontanel.
Parce que tout ce joli petit monde, oublie volontairement d'expliquer que le projet immobilier de la rue de Bussière est un projet PRIVE sur un terrain PRIVE et cette réalité à une importance malheureuse capitale !
Cette omission cache une réalité administrative pas forcément perceptible pour la plupart des habitants et ou observateurs extérieurs qui voient simplement le fait que des arbres vont être abattus pour faire place à un projet « bétonneur ». Même des défenseurs de l'environnement pourraient être bernés par les manœuvres médiatiques qu'utilise l'opposition à la municipalité écologiste.
LA REALITE N’EST PAS CELLE DECRITE PAR L’OPPOSITION !
Quand nous lisons « droit de préemption », « forêt » au lieu de bois, « Wantzenau », « centaine d'arbre » ... tout et n'importe quoi, sont prétendus par les défenseurs du bois de Bussière ou commentateurs/trices qui pensent savoir mieux sans vraiment savoir. Un bazar ambiant, notamment sur les réseaux qui servent l'entreprise de désinformation entreprit par Jean-Philippe Vetter.

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L'élu n'hésite pas à commenter une publication sur Facebook du journal Pokaa évoquant la revégétalisation des places dans le cadre du plan Canopée signé en 2020 et où cinq arbres vont être plantés sur la place Kléber. L'élu se moque du journal et de la municipalité : « A quand un article de Pokaa sur la suppression par la municipalité « Écologiste » du bois de Bussière ? Ce serait intéressant car pendant que la ville plante 5 arbres, elle en coupe des centaines ailleurs... »
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Seulement ici, la provocation de l'élu laisse planer un doute en balançant « elle en coupe des centaines ailleurs ». Un propos mensonger, mais qui fait son œuvre... oubliant au passage qu’il a contribué à ce que le projet du GCO se fasse et où ce ne sont pas des centaines, mais des dizaines de milliers d’arbres qui sont tombés pour faire passer l’autoroute à péage de Vinci.
IL EST IMPORTANT DE REMETTRE UN PEU D’ORDRE
D’un point de vue administratif :
La modification du Plan local d’urbanisme (PLU) rendant le secteur constructible est le fait de la précédente mandature.
Quand certaines personnes évoquent le « droit de préemption (1) », en reprochant à la municipalité actuelle de ne pas l’avoir fait, elles oublient que c’est la précédente qui ne l’a pas fait. Ainsi le propriétaire du terrain l’a vendu au promoteur Nexity (2), une vente qui date de 2016.
L’importance des mots :
Quand des personnes évoquent la « forêt Bussière », ils se trompent. En réalité, le lieu qu'elles désignent est la forêt de la ROBERSTAU qui se situe entre Strasbourg et la Wantzenau.
« Bussière » est le nom du quartier qui est une déformation de "de Bussierre", famille connue dans le nord de l’Alsace et ailleurs avec notamment Louise Sophie Mélanie Renouard de Bussierre, plus connue sous son nom de femme mariée « comtesse » Edmond de Pourtalès (3). D'où le « CINE de Bussierre » et le « château de Pourtalès », deux lieux se trouvant dans la même zone géographique, au coeur de la forêt de la Roberstau.
La pétition :

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A ce jour, la pétition lancée pour réclamer à la mairie de Strasbourg de sauver le bois de Bussière a recueilli plus de 35 000 signatures. Adressé à madame la maire, les riverains se disent consternés de découvrir le permis de construire accorder à la société Nexity, rue de Bussière à la Roberstau.
Seulement, la pétition n’a aucun intérêt dans sa configuration actuelle car elle s’adresse à la mauvaise personne. Pour qu'il y est un réel espoir de contrer le projet, ce n'est pas à madame la maire qu'il faut l'adresser, mais au promoteur immobilier ET surtout à l’ancien propriétaire du terrain où se trouve le bosquet du bois de Bussière, sur lequel est prévu le projet.
LES RIVERAINS SONT MANIPULES !
En tout état de cause, orienter les critiques en direction de la majorité municipales dirigée par Jeanne Barseghian en leur faisant porter la responsabilité de la destruction de ce bosquet d’arbres est un procès d’intention mal placé. L’opposition le sait et manipule les riverains et leurs soutiens.

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A TITRE D'EXEMPLE : 29 HECTARES SAUVES !
"Ce fut l’une des annonces majeures de la conférence de presse des adjoint-e-s Suzanne Brolly et Marc Hoffsess sur les projets de la Robertsau, l’abandon du projet d’agroquartier, soit près de 1000 logements." introduit le blog de la Robertsau dans son article « Eco-quartier : la ville renonce à construire près de 1000 logements à la Robertsau ».
Ainsi, lors de cette conférence de presse, c'est 29 hectares d'espaces naturels et agricoles qui ont été sauvés de la voracité des promoteurs immobiliers, ont détaillé les deux adjoints strasbourgeois, rappelant la volonté de la municipalité de réduire l'artificialisation des sols autant que possible.
(1) Droit de préemption urbain (DPU) – Le propriétaire d'un bien situé dans une zone définie par une collectivité (commune ou établissement public de coopération intercommunale) en vue de la réalisation d'opérations d'aménagement urbain doit, en priorité, proposer la vente du bien à cette collectivité. C'est ce que l'on appelle le droit de préemption. Le propriétaire du bien n'est donc pas libre de vendre son bien à l'acquéreur de son choix. – plus d’info ici
(2) https://www.rue89strasbourg.com/bon-mauvais-betonnage-ecologistes-quete-arguments-nouveaux-218776
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9lanie_de_Pourtal%C3%A8s