EELV : JDE, refonte, congrès 2022, Européennes 2024... mon regard

– mise à jour le 23 août à 10h35

– REGARD POLITIQUE SUR MA FAMILLE POLITIQUE –

Les journées d'été des écologistes (JDE) ont lieu les 25, 26 et 27 août 2022 à Grenoble. Cette année, la rentrée politique s'annonce explosive pour les écologistes qui tiendront leur Congrès en décembre avec le renouvellement du secrétariat national puisque Julien Bayou et Sandra Regol ont été respectivement élus députés de la république. À cela, s'ajoutent les tensions autour de la Nouvelle Union Populaire, Écologiste et Social (NUPES) qui suscite des tiraillements en interne du parti et la perceptive des Européennes en 2024.

Et moi, dans tout ça ? Ecologiste de terrain et adepte de la convergence, comment je me positionne ? Quelle orientation prendre dans une formation politique dans laquelle je me sens bien, sans pour autant être naïf, et l'envie de poursuivre l'union avec la NUPES ?

La refondation

Des cadres et militant·e·s ont réfléchi à la suite possible qu'il est nécessaire de donner à l'écologie politique de l'échec aux présidentielles. De cette réflexion est née l'idée qu'il était nécessaire de refonder le parti avec nos partenaires du pôle écologiste.

Dimanche 21 août, une tribune est sortie dans le JDD. Ce texte, intitulée « Le vivant ou les cendres. De l'urgence d'un nouveau mouvement pour refonder l'écologie politique » invite les militant·e·s et sympathisant·e·s de l'écologie politique à rejoindre la dynamique impulsée à refonder EELV. Ainsi, des centaines de cadres, militant·e·s ou sympathisant·e·s prônent une "refondation" du parti. J'en fais partie. Je suis favorable à cette idée. J'ai signé. Le texte peut être lu en intégralité ici.   

Dans le même temps, samedi, Yannick Jadot a pris position dans le JDD, pour l'autonomie vis-à-vis de la Nupes. "Face aux dérèglements climatiques, l’eurodéputé Yannick Jadot appelle à un « pacte de patriotisme écologique ». Il souhaite une liste autonome des écologistes aux élections européennes." 

J'apprécie Yannick pour un tas de raisons, mais politiquement, je ne partage pas son avis anti-Nupes.

L'avenir d'EELV dans la NUPES au travers des Européennes.

Je n'ai pas d'avis tranché. 2024, c'est demain. Les discussions stratégiques pour les Européennes ont déjà commencé. J'imagine que parmi les échanges qui vont avoir lieu aux universités d'été d'EELV, comme aux AMFiS de la France Insoumise, cette prochaine élection va être abordé à minima, dans les couloirs.
Les détracteurs extérieurs à la Nupes, comme à l'intérieur des formations qui y contribuent, ne donnent pas un an à la coalition pour exploser. Je ne partage bien évidemment pas ce destin funeste.

Quant aux européennes, contrairement à l’apparence et c'est Manon Aubry qui nous le dis lors d'un échange avec Sébastien Màs, ancien candidat aux Législatives sur la 3e circonscription du Bas-Rhin, durant la manif sur la Taxonomie, concernant les votes au Parlement européen, les eurodéputées écologistes et ceux de LFI votent souvent de la même manière.
Ainsi, selon moi, EELV ne doit pas fermer la porte à une éventuelle liste commune NUPES aux européennes. La possibilité doit être discuté et s'il n'y a pas d'entente stratégique possible, elle doit être expliquée.

Bien sûr, je n'ai pas un rôle décisionnaire important à l'intérieur de ma formation politique, même si je suis membre du Bureau exécutif régional (BER) d'EELV Alsace. Pour autant, je garde ma liberté d'expression et de souhaits.

Pendant ce temps, la crise climatique continue...

Militant engagé sur le terrain des luttes environnementales et sociales, notamment celle du Contournement ouest de Strasbourg (GCO), membre d'assos et de collectifs, je prends conscience des freins pratico-pratiques et idéologiques auxquelles nous devons faire face d'avoir un exécutif Macron-Born dans les blabla d'intention sans réelle traduction sur le terrain de l'urgence climatique et sociale, permettent d’enrailler le réchauffement climatique. 

Pendant que nos 63 milliardaires français regardent la terre depuis leur hublot de jet, Emmanuel Macron fait du Jet-Ski durant ses vacances, tandis qu'Elisabeth Bord constitue un cabinet de crise face à la sécheresse d'une problématique qui n'est plus exceptionnelle depuis quelques temps. Ce décalage entre la réalité du terrain et l’action politique du législateur est inquiétante.

Nous avons besoin d’une force politique forte autour de l’écologie et l’urgence sociale. Cette force est la NUPES dans laquelle le pôle écologiste dont EELV à sa part à prendre. Se refonder pour affronter notre futur proche est plus que nécessaire. La gauche écologique et sociale doit puiser dans la complémentarité de ses forces pour enrailler la marginalisation de la gauche en marche que tente de mettre en place le parti présidentiel et allié en normalisant l’extrême droite.