Si elle avait été « dame pipi » à Paris elle ne se serait pas mise en grève, elle aurait été du côté du repreneur.
Dans le métro elle se ferait piquer la seule place libre juste au moment de s’asseoir, c’est ce qui explique ses aigreurs et ses sautes d’humeur.
Elle sait d’instinct comment passer de la pommade dans le dos de celui qui pourrait devenir le future « boss », car c’est plus fort qu’elle, elle aime les chefs, les vrais, les durs, les machos, c’est dans ses gènes, une habitude, un réflexe.
Une nécessité biologique.
Un impératif catégorique pour les plus kantiens d’entre-vous.
Elle n’est ni versatile ni volage, non, elle change de chef au fur et à mesure des mises en examen et des condamnations, elle tourne casaque en fonction des échecs électoraux de ses champions.
La valse des cloportes…alors elle danse, Nadine, elle danse.
C’est son écosystème politique qui la pousse à ce qui pourrait s’apparenter à de l’infidélité chronique, les motifs ne manquent pas, ce n’est pas de sa faute.
Elle n’a pas son pareil pour enfourcher le mauvais cheval, c’en est même attendrissant.
Sarkozy en 2012, Fillon en 2017, aujourd’hui Wauquiez, demain Dupont-Gnangnan, après-demain Marion Maréchal-Le Pen.
Quand elle sera plus âgée elle sera franquiste comme d’autres sont gaullistes, à contretemps. Après tout…
D’une certaine façon elle est fidèle à elle-même.
Elle connait par cœur les paroles d’Alexandrie Alexandra, elle est fan de Claude François et de Dalida qu’elle appelle « Dali » pour faire croire qu’elle l’a connaissait bien.
Patrick Sébastien et ses sardines, une grande famille.
Au soir de l’élection de Sarkozy elle ne put s’empêcher d’écraser une larme lorsque Mireille Mathieu, une autre de ses vedettes préférées, entonna son trop fameux « Mille colombes » dont voici le premier couplet :
L'hiver est là sur les toits du village/Le ciel est blanc, et j'entends La chorale des enfants/ Dans la vieille église, sur un orgue / Aux couleurs du temps.
Où il est déjà question d’une vieille église ! voilà pour les larmes.
Nadine Morano vient de lancer une pétition pour interdire qu’on déplace la statue de Jean-Paul II à Ploërmel ; ou bien un problème de croix, je ne sais plus.
Son objectif est simple : « Inscrire dans la Constitution les racines chrétiennes de la France ».
Nadine Morano revient sur un acquis sarkoziste, les fameuses « racines chrétiennes » qui ont incontestablement contribué à sa déroute électorale en 2012, « racines » qui ont plombé aussi le sémillant Fillon, 5 ans plus tard.
Elle en redemande !
Nadine est attirée par les râteaux, par les grandes claques, par les humiliations politiques, elle se gaufre, c’est plus fort qu’elle, c’est toute son histoire personnelle qui est résumée dans cette nouvelle prise de position, une surenchère politico-religieuse destinée à se faire bien voir par le grand dadais, par Lolo Wauquiez.
« J'en ai assez d'assister à une chasse aux croix et aux crèches » affirme-t-elle, Christine Boutin hésite encore à quitter définitivement la politique, elle se sent à ce point « revigorée » par Nadine qu’elle envisage de reprendre les crampons.
Pour compléter le tableau Morano s’est cru obligée de vomir sur les « constructifs », de déféquer sur Edouard…Edouard…comment déjà ? Edouard Francis ? non Edouard Philippe, le premier ministre.
Des « traîtres », des « lâches ».
Le grand dadais est fier de sa Nadine et, franchement, il y a de quoi, elle est plus « ministrable » que jamais.
Quand on pense que le responsable de tout cela est un minuscule petit chromosome de rien du tout qui n’a pas trouvé sa place naturelle…
Il faut savoir que l'homme possède 46 chromosomes répartis en 23 paires : 22 paires d'autosomes et 1 paire de gonosomes ou chromosomes sexuels, appelés X et Y.
Nadine Morano est atteinte du syndrome de la connerie génétique, elle a bien ses 23 paires d’autosomes mais elle a 1 paire de « no-go zone » à la place de la paire des gonosomes.
Elle fait tout à l’envers.
Le diable se cache dans les détails, Nadine.