En astrophysique un trou noir est un objet céleste extrêmement compact et d’une densité telle que sa force d’attraction gravitationnelle empêche la matière ou la lumière de s’en échapper.
Rien ne peut résister à sa capacité d’absorption, il avale tout ce qui passe à sa portée, « spaghettise » la matière, désintègre l’atome en particules encore plus élémentaires ; ce qui a l’immense avantage de faciliter sa digestion.
La lumière s’avoue impuissante et fini par rendre les armes, elle ne brille plus, ne peut plus émettre ni réfléchir (ce qui est bien le cas à l’UMP), c’est pour cette raison que l’on parle de « trou noir ».
A ne pas confondre avec le « trou blanc », objet purement théorique que la physique quantique envisage sérieusement dans ses modèles de simulation ; ni avec le « trou de ver », feuille théorique là aussi, qui relierait deux espaces temps, une notion pourtant assez proche de celle du « raccourcis » qui peut faciliter l’analyse et la compréhension de la Sarkozie qui en a fait sa raison d'être, sa pensée et son principe directeur.
Par contre, dans le cas très spécifique qui nous intéresse, celui de la personne du nouveau Président de l’UMP (nouveau, vraiment ?), Nicolas Sarkozy, la notion de trou du cul pourrait s’avérer très utile pour qui veut comprendre l’actualité politique la plus récente, surtout en ce qui concerne les mystères de son élection qui valent bien ceux de l’astrophysique ; en plus irrationnels.
Le trou noir peut être super massif, massif ou tout petit. Mais même tout petit -notre cas d’espèce- il conserve toutes ses caractéristiques, en particulier ses immenses propriétés d’absorption, son appétit est inversement proportionnel à sa taille : sa gloutonnerie fait de lui un objet insatiable. A l’inverse, à l’autre bout du spectre, un super trou-noir super massif, comme David Douillet, par exemple, n’est pas aussi dangereux, il ne faut pas se fier aux apparences.
S'approcher ou, encore pire, poursuivre un trou noir peut s’avérer extrêmement périlleux voire mortel, aucun mur n’est suffisamment haut ni assez solide pour se sentir définitivement à l’abri ; même pas le « mur des cons », c’est dire…
La périphérie de la « boule noire », l’endroit précis ou matière et lumière sont irrémédiablement absorbées, est appelée « horizon des événements » : l’horizon est « dilué » au fur et à mesure de la progression de ses rotations car il faut savoir que la boule noire s’agite frénétiquement et tourne sur elle-même ; les événements sont uniquement constitués d’objets ou de matières absorbés. Pas de vison, pas de projet, la boule noire se suffit à elle-même, il faut simplement qu’elle soit en action et qu'elle ingurgite.
Ni horizon, ni limite, ni futur, ni événement ; ni passé non plus, la notion de « bilan » étant directement rattachée à celle du passé ; trop risqué d’avoir de la mémoire et de faire parler les chiffres.
En d’autres termes le trou noir est égocentré, amnésique et autosuffisant : il est au centre de son propre intérêt, tout ce qui l’entoure n’a pas d’autre raison d’être que de le servir aveuglément.
Est-il encore nécessaire de multiplier les analogies entre Sarkozy et un trou noir ?
Pour ceux qui veulent pousser l’étude un peu plus loin il faut procéder avec un minimum de méthode : tenir dans la main gauche Wikipédia, à la rubrique « trou noir » et dans la main droite la biographie de Sarkozy ; chaque thème scientifique et technique abordé dans l’encyclopédie doit être comparé avec le parcours politique de l’Ex, c’est très parlant.
Avant de commencer cette étude, il est chaudement recommandé d’être à jeun pour éviter les nausées, je sais de quoi je parle…Hortefeux, Guéant, Woerth, Balkany, le ventre plein, ça ne passe pas !
Car enfin…
Voilà un homme politique qui a totalement ruiné son pays en faisant grimper la dette publique de plus de 45 % en cinq ans ! un record !
Un homme politique qui est poursuivi dans une bonne demi douzaine d’affaires ! et pas des moindres !
Un homme politique qui vient d’être mis en examen pour corruption ! et Bygmalion, encore une autre affaire scabreuse qui va noircir son casier judiciaire, à n’en pas douter.
Un homme politique qui reconnait implicitement sa culpabilité (« sauvé sauf si le droit est correctement appliqué »)
Un homme politique qui passe son temps à mentir, à tricher, à manipuler, à phagocyter, à intriguer, à espionner ses ennemis, ses concurrents et ses amis d’hier, leurs femmes ou leurs maîtresses, avec l’appui bienveillant des services de police spécialisés dans les coups fourrés.
Un homme politique qui utilise les mêmes méthodes que les gangsters les plus aguerris ! foi de Bismuth !
Un homme politique qui « singe » l’extrême droite ! mêmes thèmes, mêmes mensonges mêmes mots, mêmes peurs…
Un homme politique dont le rêve déclaré est « de faire du fric » ! par tous les moyens…
Un homme politique qui a fait perdre son camp pendant plus de cinq ans dans toutes les consultations ! un authentique looser !
Un homme politique qui a été foutu à la porte par le peuple !
Celui là même qui est invité à parader chez ses amis, sur TF1, au lendemain de sa ré-ré-élection.
Ou chez le blondinet, gendre idéal et coiffeur pour vielles dames, sur France 2…
Celui-là même qui vient de reprendre le pouvoir à l’UMP. Samedi soir.
Au-delà du retour confirmé d’un homme politique déjà vieux, très usé, Sarkozy constitue une menace déclarée pour son propre camp : le champ gravitationnel de Sarkozy n’aura de cesse de dynamiter, de pulvériser, de diluer tous ses adversaires, par tous les moyens, légaux, pas très légaux, pas assez ou pas complètement illégaux pour s’en priver…il ne recule devant rien et ne renoncera à aucune bassesse pour asseoir son pouvoir et assouvir sa volonté de puissance ; échapper à la justice en transformant les poursuites en cours en manœuvres politiciennes, se poser en victime d’une machination ourdi par le pouvoir socialiste...qui n'a plus aucun pouvoir et qui n'est plus socialiste, mais passons...
La droite républicaine existe encore. Elle fait partie de l’équilibre politique du pays et de son histoire, avec, à sa tête, des hommes respectables qui ont contribué à faire vivre la démocratie, hier et avant hier.
Le retour de Sarkozy et avec lui le retour de ses méthodes, de ses officines, de sa garde rapprochée et de ses amis, risquent de briser durablement l’équilibre général des forces républicaines en présence, Sarkozy est l’héritier de lui-même, il a cassé tous les codes de la République.
Sans foi ni loi.
Les coups bas, les pièges, les traquenards en tout genre, vont se succéder les uns aux autres, les polémiques, les provocations vont s’enchaîner en pleine période de crise économique, de chômage, de misère, de doute et de peur, ses alliés naturels.
Il parle de « renouveau », de « reconstruction » là où nous ne voyons que le pâle reflet d’un égo surdimensionné qui s’éternise indéfiniment, artificiellement, Sarkozy s'auto-perpétue, il est prisonnier de son onanisme génétique, il se clone en permanence.
La vie politique française tourne en rond, a du mal à se renouveler : Sarkozy a été Ministre du budget en 1993, il y a bientôt 22 ans…il a été élu à la tête du RPR en Avril 1999 après avoir lutté contre un certain Philippe Séguin, un exemple parmi d'autres "d'homme respectable" dont nous parlions plus haut : le signe avant coureur d'une réelle décadence.
Sarkozy n’est pas une erreur, c’est une faute politique érigée en système, une suite de dérapages contrôlés, de zig zag idéologiques opportunistes et démagogiques, aux relents fétides d'une extrême droite réactionnaire et raciste dont Buisson était l'inspirateur ; Zemmour aura son strapontin, sa place est aux côtés de Sarkozy.
Voter pour lui est un acte incompréhensible, d’une stupidité impardonnable.
Un défi aux lois républicaines, un affront fait à la démocratie.
Un acte désespéré.
Hors de question de se laisser « trounoiriser ».