Jérôme Cahuzac cite Kant dans le texte pendant qu’Éric Dupond-Moretti se prend pour Richard Virenque et alors que Nicolas Sarkozy ressemble de plus en plus à ces mafieux nord-américains des années 1930, en pleine prohibition, costard-cravate compris et avec talonnettes.
Olivier Dussopt ne ressemble à rien, ne perdons donc pas plus de temps avec lui.
La France est un pays formidable, l’Europe, une terre promise, les É.-U. un modèle, le monde est merveilleux.
Les autres, tous les autres, sont des méchants, c’est plus simple, plus besoin de grand discours, l’autocritique est une perte de temps, un frein aux profits.
La COP 28 n’a rien trouver de mieux, par exemple, que de s’installer à Dubaï, une des premières villes des Émirats arabes unis, capitale économique d’un pays exportateur majeur de pétrole et de gaz où il est possible de skier 365 jours par an sous une canicule qui ne descend jamais en dessous de 27 degrés l’hiver avec des pointes à 50 l’été.
Il paraît qu’ils refroidissent les congélos et que les glaçons ne fondent jamais.
Revenons à la France de Cyril Hanouna et de Pascal Praud, à la République de Vincent Bolloré et de Patrick Drahi, revenons à cette France lepéniste et néanmoins encore un peu macronienne.
Donc nous avons un ministre du budget qui pratique le fisc fucking avec doigté.
Un ministre de la Justice, pénaliste redouté, qui ne connaît pas le droit et qui pense que Montesquieu est un fromage.
Un ancien président de la République qui se prend pour le fils spirituel de Berlusconi et le frère jumeau d’Al Capone.
Un pays où il est préférable de détourner 22 millions d’euros plutôt que de voler un scooter.
« Les pervers n’ont jamais honte puisque pour eux l’autre n’existe pas, c’est un pantin qui n’est là que pour leur seul plaisir ».
Boris Cyrulnik parle de ces pantins qui nous gouvernent et, accessoirement, de nous qui n’existons pas.
À choisir, vous préférez un pantin ou un pervers ?
J’ai une de ces envies de voter, moi !
Pas vous ?