L’union populaire est née.
C’est un évènement majeur au même titre que l’était la signature du programme commun de gouvernement adopté le 27 juin 1972 par le parti socialiste et le parti communiste, signé le 12 juillet 1972, à l’hôtel Continental.
Les radicaux de gauche rejoindront les deux composantes de la gauche en décembre, après leur congrès fondateur.
Mitterrand a mis 9 ans pour accéder au pouvoir : gageons que Mélenchon sera plus efficace !
Ne comparons pas pour autant ces deux évènements, l’époque n’est pas la même, un demi-siècle nous sépare, un désastre politique n’en finissait pas de nous contempler depuis le tragique tournant de la rigueur – mars 1983 – qui a aligné le socialisme sur la matrice libérale que nous subissons plus que jamais depuis l’élection d’Emmanuel Macron après que Hollande et Sarkozy lui aient indiqué le chemin à suivre, tel le petit poucet.
L’extrême droite nauséabonde empeste l’atmosphère de son haleine fétide, le racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, le rejet des minorités sexuelles ; la chasse aux chômeurs et aux retraités, l’abolition de l’ISF et la diminution des APL ont pour contreparties des dividendes monstrueuses versées à un CAC 40 ivre de ses richesses.
Dans cette dynamique si typiquement réactionnaire, les tabous ont sauté les uns après les autres faisant des inégalités et de l’injustice sociale une stratégie politique à part entière sous les applaudissements d’une Europe dictatoriale.
Une Europe dans l’impasse.
J’avais rêvé avec Chevènement d’un socialisme authentique, créatif, qui n’avait peur de rien, pas même de Mitterrand. En 1974, au CÉRÈS.
Il suffit d’observer son parcours depuis une vingtaine d’années pour comprendre qu’il n’y a plus rien à attendre de lui, de cette gauche qui a mis trop de temps à agonir. J’avoue ma grande tristesse pour un homme pour qui j’ai encore beaucoup d’estime, mais tellement de regrets !
Dans son sillage, les éléphants sont devenus des nains : Cazeneuve, Cambadélis, Le Foll et ce Valls qui ose tout, le ridicule et la honte, le reniement, les trahisons.
Réjouissons-nous qu’ils s’excluent d’eux-mêmes de l’Union populaire : s’ils en avaient fait partie, j’y croirais moins, beaucoup moins.
À nous l’espoir, le rêve, l’envie, le désir de proposer une autre approche de la politique, il faut renouveler la démocratie, repenser la politique, faire barrage à l’impérialisme ultralibéral.
Je dois l’avouer, je suis en train de rajeunir, je reprends goût au rêve, je croyais ne plus pouvoir être optimiste.
Les 12 et 19 juin sont les dates clefs pour reprendre en main notre destin collectif.
Derrière Mélenchon et avec toutes les femmes et les hommes de bonne volonté.
L’occasion est trop belle pour passer à côté.
Faisons la fête !