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Billet de blog 5 janvier 2022

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Un président emmerdant

Un président de la République dont le programme est d'emmerder des Français est-il un bon candidat à sa propre réélection ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

« Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie.

Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen ».

Ces propos tenus par le président de la République dans le Parisien devant sept lecteurs ont l’immense mérite de clarifier les choses : le doute n’est plus permis, Emmanuel Macron est bien un emmerdeur.

Soyons précis sur les termes utilisés par le chef de l’État, chef des armées qui dispose de l’arme nucléaire et qui représente les Français partout dans le monde, appelons au secours notre ami Larousse :

« Emmerder, verbe transitif, vient de « merde », très familier. Embêter quelqu’un.

Synonymes : agacer, empoisonner, ennuyer, fatiguer, lasser, raser, tanner ».

Merci à toi, mon très vieil et très cher ami le Dico, je ne savais pas qu’un jour je ferais appel à tes services pour être sûr de bien comprendre les propos tenus par un président de la République française, il a fallu que j’attende près de 68 ans pour me livrer à cet exercice que je réserve, d’habitude, à des mots que je découvre avec joie et que je déguste avec plaisir.

Pour mieux comprendre Emmanuel Macron, il aura donc fallu que je plonge mes mains dans la merde…

Ces propos assumés, relus et signés, constituent un programme politique pour le candidat à sa propre réélection, n’en doutons pas, c’est ça, sa stratégie, c’est lui qui le dit !

Inutile de se torturer les méninges, les non-vaccinés ne sont plus des citoyens de la République, la déchéance de la citoyenneté, un nouveau concept, sans être actée, est patente, tout comme l’obligation vaccinale qui ne veut pas dire son nom et qu’il appelle le pass sanitaire.

Mais là, pas d’hypocrisie, pas de faux-semblant, la franchise y gagne ce que la démocratie y perd.

À partir de cette déclaration, on peut se livrer à un simple exercice en reprenant, une à une, les réformes entreprises par Emmanuel Macron depuis son arrivée au sommet de l’État : élitisme, exclusion, mépris, cynisme, agressivité, clivage, ségrégation et ostracisme.

Il y a trois semaines, Emmanuel Macron déclarait à LCI « « Il y a des mots qui peuvent blesser et je pense que ce n’est jamais bon et même inacceptable. Le respect fait partie de la vie politique et donc j'ai appris ».

Un mea culpa qui a, ce matin, une haleine fécale.

Inacceptable en effet.

Et de respect, il n'en est pas question !

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