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Billet de blog 5 avril 2023

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Gérald Darmanin accro à la pilule bleue !

Mais quel est ce mâle qui nous ronge ? Essai d'anthropologie psychanalytique sur la personne du ministre de l'Intérieur. Âmes sensibles s'abstenir, billet réservé à un public averti.

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Souvenez-vous, février 2021 : « Madame Le Pen, dans sa stratégie de dédiabolisation, en vient quasiment à être dans la mollesse je trouve... Il vous faut prendre des vitamines, je ne vous trouve pas assez dure là ».

« Molle », antonyme « dure ».

Lors de cet échange, il reprend ce terme de « molle », le féminin de « mou », à plusieurs reprises : est molle tout ce qui cède au toucher, qui n’est pas dur ; ou encore « Molle » : qui manque de dureté, de vigueur, les dictionnaires sont unanimes et disent tous la même chose …

Mais de quoi parle le ministre de l’Intérieur du haut de son mètre soixante-douze avec autant d’insistance et d’aplomb ? Il s’adresse à une femme, ce n’est pas anodin : il parle de « vitamines » pour rendre plus « dur » ce qui est trop mou ! c’est factuel.

Face à ces quelques indices très symptomatiques, dans un contexte d’échanges « homme-femme », nous sommes en mesure de poser un premier diagnostic : Gérald Darmanin est atteint de dysfonction érectile, communément appelée « impuissance ». Maladie dite de la « demi-molle ».

Il souffre donc d’une incapacité persistante à maintenir une franche et honnête érection qui lui permettrait d’envisager un rapport sexuel « normal » avec sérénité, mais surtout avec des femmes consentantes.

En d’autres termes, il est « tendu », mais pas au bon endroit.

Le plus farouche et le plus violent orgueil nait mécaniquement de cette impuissance qui le taraude à chaque fois qu’il doit faire face à une femme, cela explique beaucoup de choses.

Le caractère récurrent, et obsédant, de cette faiblesse érectile l’oblige à prendre ces fameuses petites pilules bleues surchargées en substances vasodilatatrices qui agissent spécifiquement sur la verge, mais apparemment pas sur l’autre cerveau de Darmanin.

Autre caractéristique de ce ministre artificiellement tendu : des deux laboratoires qui monopolisent le marché de la défaillance érectile, il y a une pilule rouge foncé chez l’un, une pilule bleue marine chez l’autre, il a choisi la bleue marine, évidemment, c’est factuel.

Tel le nez de Cléopâtre qui, pour changer le cours de l’histoire, aurait dû être plus court, la petite pilule bleue de Darmanin induit un comportement et une posture politique qui ne seraient pas les mêmes s’il acceptait de consulter un sexologue ou un psy afin de se sevrer : la fermeté dont font preuve les forces de l’ordre vient de là.

Si, d’après l’adage populaire, il est vrai que le diable se cache dans les détails, il semble cette fois avoir changé d’abri pour se réfugier dans le caleçon du ministre de l’Intérieur. On lui souhaite bien du courage !

Il tente de braconner la clientèle électorale des Le Pen, le glaive fièrement brandi, sous l’effet des vasodilatateurs qu’il avale sans compter.

Son vocabulaire s’appauvrit à mesure que la potion magique agit sur ses cinq neurones (deux pour les membres supérieurs, deux pour les membres inférieurs, plus un pour sa béquille anormalement roide) : le terme de « bordélisation », néologisme d’une trivialité confondante, prend ses racines dans cette mélasse fortifiante.

Cet homme qui a reconnu devant ses juges avoir abusé de sa position et de ses différentes fonctions érectiles électives pour obtenir les faveurs sexuelles de deux jeunes femmes – il a été jugé innocent de viol et de harcèlement – bande par matraques interposées, c’est factuel.

Les LBD, « armes sublétales » (sauf quand on s’en prend une en pleine poire) sont en quelque sorte le prolongement idéalisé de son pénis.

Les grenades qui explosent et arrachent pieds, mains, nez ou yeux, se rapprochent d’un orgasme, une espèce d’apothéose, un feu d’artifesse d’artifice qui réveille et qui sublime tous les sens des victimes avant qu’elles ne tombent dans le coma, juste avant d’être prises en charge par les secours quand ils peuvent arriver.

Mais le plus bizarre dans cet enchevêtrement politico-érotico-facho, c’est le rôle joué par Emmanuel Macron : n’oublions tout de même pas que c’est lui qui signe l’ordonnance et fixe la posologie.  

Un médecin qui invente des maladies pour mieux assouvir sa vanité et nous faire gober ses chimères.

C'est factuel.

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