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Billet de blog 6 mars 2017

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L’entêtement et la vanité jusqu’à la folie.

Il y a entêtement et entêtement...la course folle de François Fillon est inquiétante, cet homme qui dénonce les autistes, qui parle de complots et d'assassinats semble avoir perdu le sens des mots, la boussole est devenue folle. C'est bien lui qui postule au titre de Président de la République ? vraiment ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

« Il n'y a point de folie dont on ne puisse guérir un homme qui n'est pas fou, hors la vanité. »

Jean-Jacques Rousseau dans Émile, ou De l'éducation (1762) aborde un sujet qui nous concerne tous et toutes à moins de 50 jours de l’élection présidentielle, nous en sommes – tristement – là.

François le Vaniteux est-il devenu fou ?

La question peut légitimement se poser : François Fillon est-il atteint d’un trouble mental qui le rend sourd et aveugle, qui le pousse à s’entêter bien au-delà du raisonnable ? un bateau ivre ? un train qui n’en finit plus de dérailler ?

Des signes inquiétants jalonnent son parcours depuis six semaines.

Des signes ou des symptômes ?

Des tendances paranoïdes, un délire de persécution, il voit des complots partout : médias et justice s’unissent dans un « système » qui voudrait l’éliminer politiquement, un système qu’il entend combattre jusqu’au bout, lui le candidat « anti système » qui y a pourtant passé le plus clair de sa vie, depuis 37 ans.

Des bouffées délirantes qui lui dictent un comportement jusqu’au boutiste que rien ne semble pouvoir freiner, encore moins juguler, plus le temps passe et plus la raison l’abandonne ; plus il insiste et plus ses conseillers et amis s’éloignent prudemment de lui car le risque de contamination est à son paroxysme.

La folie qui le guette, la mort que l’on refuse, un suicide collectif qui n’a aucune « raison » d’être.

La politique rend fou, François Fillon incarne cette déviance. Psychologues et sociologues rapprochent souvent cette notion de « déviance » à celle, plus problématique, de « délinquance », nous y sommes.

Il parle de conspiration, il se dit victime d’un assassinat politique, hier il expliquait que la presse avait annoncé le suicide de sa femme…nulle trace ! « 200 à 300 000 personnes » pour le soutenir Place des Droits de l’homme…entre 30 et 50 000 d’après journalistes et policiers…Il répète cinq fois de suite qu’il n’est pas autiste…il fait injure aux personnes et aux familles qui souffrent de cette pathologie sans bien se rendre compte qu’il est en train de nous donner une preuve supplémentaire de son incompétence, de son inconsistance.

Pas de lucidité, il sort du réel, une course folle, ça part dans tous les « sens », il s’est dangereusement rapproché d’un point de non-retour.

Démesure, mégalomanie, mensonges, déni, la panoplie des pathologies qu’on rencontre habituellement dans les hôpitaux psychiatriques ou dans les prisons, hier chez Monsieur le curé…

En 2007 on a failli avoir un obsédé sexuel à la tête de l’Etat, aujourd’hui on a un autre spécimen tout aussi inquiétant, un homme à qui on confierait le code atomique…

Une version réactualisée de la Nef des fous avec une équation simple : tant que Fillon persiste il entraine tout le monde sur ce radeau, lui, sa famille, ses amis politiques et nous tous.

Une noyade généralisée, je refuse d'être secouru par les Le Pen.

Non mais !

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