Le savoir-faire est basé sur la connaissance des moyens permettant l'accomplissement d'une tâche.
L'expérience professionnelle - son très long parcours politique - complète utilement un cursus de formation - le Cartificat d'Aptitude à la Profession d'Avocat ou CAPA et un DEA de Sciences Politiques - qui ne laissent que très peu de place au "doute raisonnable" qui pourrait lui être profitable le jour où il devra défendre son cas, en correctionnelle.
En sa qualité d'avocat : il a preté serment en 1981, il est juriste, il ne peut pas ignorer la loi, lui encore moins que vous et moi.
Son parcours politique commence en 1983, en avril, lorsqu'il prend d'assaut la mairie de Neully-sur-Seine au nez et à la barbe d'un Charles Pasqua encore convalescent : a 28 ans il devient l'un des plus jeunes maires de France.
35 ans passés à défendre des clients "huppés", Henri Leconte en sortira totalement ruiné ; 35 ans à se présenter à des élections locales, régionales et nationales.
Maire, député, Président du conseil général des Hauts-de-Seine, Président de la République, le Sarkozy politique connait mieux que tout le monde le code électoral, gagnant, perdant des élections en veux-tu en voilà.
Deux remarques importantes :
- L'avocat Sarkozy est un avocat d'affaires qui propose - notamment - des solutions fiscales à l'étranger pour des clients fortunés avec le succès que l'on vient de rappeler pour certains d'entre eux : Sarkozy sait interpréter les textes, le code fiscal en l'espèce, et trouver les moyens de contourner la loi sans s'exposer outre mesure, sans se faire prendre.
- Charles Pasqua, hospitalisé, lui avait demandé de préparer son élection à la mairie de Neuilly-s-Seine le temps d'une bien utile et nécessaire convalescence, Sarkozy a roulé "ce térrible Monsieur Pasqua" (dixit Mitterrand qui s'y connaissait) dans la farine et lui a chippé la mairie : première trahison politique qui sera suivie de bien d'autres, celle de Chirac notamment.
Tout le parcours et tout le savoir-faire de Sarkozy sont résumés dans ces deux affaires : Sarkozy est un véritable expert, l'un des "meilleurs" dans son genre...en tout cas l'un des plus expérimentés.
Dans ces conditions il est très difficile de croire qu'il ne savait pas, encore plus difficile de laisser croire qu'il déléguait lui qui ne délègue jamais rien, demandez à ses ministres et à Fillion ce qu'ils en pensent.
Pas difficile, IMPOSSIBLE !
Faut-il rappeler qu'à l'article 5 de la Constitution, "Le Président de la République incarne l'autorité de l'Etat, il veille, par son arbitrage, au respect du texte constitutionnel".
Arbitrage ? respect ? texte constitutionnel ? autorité de l'Etat ?
Dans ces conditions le simple fait de se présenter une nouvelle fois au suffrage universel est un défi au bon sens et une insulte à la Nation.
Basta cosi !