Les 20 commandements du parfait connard en politique
Tu te feras élire président en faisant croire aux naïfs nés entre 1955 et 1985 que tu es tout et son contraire. Et réciproquement.
Une fois élu, tu vireras à droite toute. Bernard Arnault, Vincent Bolloré, la famille Mulliez et Mireille Mathieu te remercieront.
Tu conseilleras aux chômeurs de traverser la rue pour trouver un job.
Qu’il pleuve ou qu’il vente, tu excelleras dans les oraisons funèbres. Johnny Hallyday et Charles Aznavour te serviront d’entraînement.
Tu auras un mot tendre pour Philippe Pétain et sa Première Guerre mondiale.
Tu stigmatiseras retraités, caissières, infirmières et tous ces Gaulois réfractaires au changement.
Tu dénonceras avec vigueur le « pognon de dingue » dépensé dans les aides sociales.
Tu pointeras d'un doigt vengeur les chômeurs, coupables de foutre le bordel au lieu de chercher du travail.
Tu rappelleras que certains « gens » ne sont rien.
Tu évoqueras, sans trembler, les salariées illettrées.
Tu feras rire en parlant des « kwassa-kwassa », qui ramènent des Comoriens au lieu de pêcher.
Tu démoliras tout : Assemblée nationale, opposants de gauche, syndicalistes modérés… sauf la presse de Bolloré ou d'Arnault.
Tu convaincras le peuple qu’il ne comprend décidemment rien à rien, mais que toi, si.
Tu réinventeras des mots. « Clarification » sera ton chef-d’œuvre.
Tu ruineras la France, mais subtilement, pour que ça ne se voie qu’après les élections que tu perdras, mais ce n'est pas ton problème.
Tu mépriseras modestie, humilité, autocritique et cohérence.
Tu recruteras des ministres aux casiers judiciaires bien garnis : détournements, faux, abus de pouvoir… Une fierté ! Un must !
Tu aimeras Poutine et Trump, sincèrement. Secrètement. Avec des hauts et des bas, c'est humain.
Tu confondras Jeux olympiques, Notre-Dame et vision politique.
Tu panthéoniseras à tour de bras des morts qui font tout ce que tu ne feras jamais.
Un exploit !
Tout n’est pas là, bien sûr. Être exhaustif face à un tel génie du cynisme, c’est mission impossible.
Reconnaissons-lui ce mérite : il a hissé la connerie politique à des sommets inédits. En 2017, personne ne l’aurait cru.
Il a été rapide. Efficace.
Une référence. Inégalable. Même l’Afrique en parle.
Une pointure !