Dans un éclair de génie dont il a le secret, Gabriel Attal instaure la taxe « lapin » afin de sanctionner celles et ceux qui n’honoreraient pas un rendez-vous pris avec un médecin
Amende de 5 euros !
Et pan sur les doigts, na !
Ce style infantilisant permet à tout un chacun de comprendre facilement l’objectif recherché, car les malades sont, un peu comme les chômeurs, de sombres connards dont le vocabulaire et la comprenette sont très limités ; sinon ils ne seraient ni malades ni chômeurs.
Il faut donc faire simple.
Effectivement, les malades sont souvent des chômeurs ; les chômeurs, en plus d’être des profiteurs, sont toujours malades, tout cela est très cohérent.
Gabriel Attal, aidé par une cohorte de conseillers zélateurs et imaginatifs, jeunes et bondissants à la tête bien formatée, en tout cas très formatée, met donc la barre très haute en matière de communication, un véritable exploit vite relayé comme il se doit par les médias toujours avide de repères simples.
L’intrusion du lapin dans la sphère (?) gouvernementale et dans la bouche (?) du Premier des ministres est volontairement ambiguë pour qui connaît les lapins dont la réputation avait poussé le pape François a déclarer qu’il était inutile « de se comporter comme des lapins pour être un bon catholique ».
Ses propos avaient choqué les catholiques et blessé les lapins accusés d’être des copulateurs frénétiques, ce qui n’est pas entièrement faux puisque le coït ne dure qu’une seconde chez ces gentilles petites bêtes.
Après tout, un catholique a, lui aussi, le droit de copuler frénétiquement, « comme un lapin », une pratique courante parmi les hommes politiques, Griveaux, Chirac, VGE, Mitterrand, tous catholiques…et pratiquants …
« Contre la connerie envahissante » ne veut pas, ne peut pas être en reste : nous proposons de récompenser les hommes politiques pour leur contribution majeure à la connerie ambiante comme vient de le faire, magistralement, Gabriel Attal.
Au bâton, répond la carotte.
Pour cela nous avons rédigé un cahier des charges assez strict, en tout cas précis, nous avons sélectionné les critères suivants :
Avoir un degré de céphalisation irrémédiablement faible.
Être dépourvu de système nerveux, ou alors très primaire.
Être doté d’un cerveau minuscule, bien primitif.
Des capacités sensorielles obligatoirement très limitées.
Des capacités émotionnelles obligatoirement très limitées, elles aussi.
Ne pas s’adapter au milieu ambiant ou à son écosystème, surtout pas !
Ne pas voir, ne pas écouter, ne pas entendre.
Ne pas pouvoir/vouloir comprendre.
S’entêter.
Enfin, proposer des réponses simples, voire simplistes à des questions complexes : plus il y a de complexité et plus rudimentaire doit être la réponse.
Après une analyse croisée de ces 8 critères, une première sélection apparaît : les arthropodes (les insectes…) et les annélides (les vers de terre, les sangsues et les vers marins polychètes) arrivent à égalité face aux méduses et aux éponges.
Les capacités d’adaptation des arthropodes et des annélides étant très nettement supérieures à celles des éponges et des méduses, ces dernières arrivent largement en tête et constituent donc notre short list.
Éponge ou méduse ?
Les méduses se déplacent et suivent le courant : ces caractéristiques affaiblissent leur candidature, les hommes politiques restant prisonniers de leurs fantasmes idéologiques politico-économiques, l’œil vissé sur les dividendes du CAC 40, l’arme braquée sur le cœur des chômeurs, des vieux et des écologistes. J’allais oublier LFI …
Les éponges sont des animaux généralement fixes. Elles peuvent avoir un port rampant (forme encroûtant), mais elles passent le plus clair de leur temps à rester accrocher, elles s'incrustent.
Voilà donc l'animal le plus con de la planète. On notera au passage qu'elle est, elle aussi, soumise aux effets dévastateurs de la connerie envahissante ...elle pourrait disparaître, laissant ainsi l'homme seul face à sa connerie ...
L’éponge est donc l’animal qui ressemble le plus à ces hommes politiques qui nous gouvernent : c’est d’ailleurs parce qu’il n’y a pas d’animal plus con que les hommes politiques nous prennent tous pour des cons …les éponges, faut-il le répéter, absorbent le « liquide », le cash, la thune sous toutes ses formes, impôts, TVA, dividendes, jetons de présence, black, indemnités chômage, retraites, emplois fictifs…
Il serait vain d’exiger des hommes politiques qu’ils payent une amende forfaitaire à chaque connerie faite ou dite : d’une part ils se ruineraient, d’autre part ils arriveraient sans problème à se faire exonérer par la Cour de justice de la République. Enfin, il est tout à fait hors de question de singer le Premier des ministres qui taxe au moins autant que les lapins forniquent.
Donc, la compétition s’intitule : Les Éponges d’Or.
Face au bestiaire initié par Gabriel Attal, nous aurions pu sélectionner les poules, les vaches ou les kakapos, une sorte de chouette hibou qui ne brille pas spécialement pour son intelligence, mais je croise beaucoup plus de vaches et de poules que d’éponges …
J’ajoute que je voterais bien volontiers pour une poule ou une vache, même pour le kakapo, mais voter pour une éponge de type Macron, Attal, Darmanin, Philippe, Wauquiez…très peu pour moi !
Éponge d’or d’avril 2024 décernée à l’unanimité à Gabriel Attal pour sa très remarquable contribution.