Emmanuel Macron est passé maître dans l’art du pschitt au point d’en faire l’axe majeur de sa stratégie politique depuis le premier jour de son mandat, en mai 2017.
Le sacre de Gabriel Attal, le nouveau dandy médiatique, est la dernière manifestation de cette stratégie du pschitt tous azimuts, rassurons-nous, il y en aura d’autres jusqu’au terme de son second mandat.
Il pschitt à tout va.
Tout chez lui fait pschitt.
C’est un pschitteur compulsif.
Emmanuel Macron a donc sorti son joujou extra, Gabriel Attal, qui fait crac, boum, hu, les médias en tombent à ses genoux.
Une armée d’experts et de spécialistes bondissent sur les plateaux, se saisissent des micros, se pavanent devant les caméras pour nous …pour nous …pour nous dire que Gabriel Attal est jeune !
Bon, d'accord, mais à part cela ?
Parcours fulgurant, exceptionnel, éblouissant, les superlatifs font la queue et se bousculent au portillon. Plus c'est creux et plus ça résonne !
La dimension gazeuse d’Emmanuel Macron n’échappe à personne : après avoir vaporisé ce qui restait de la gauche dite sociale-démocrate dans le sillage de Hollande et de Valls, après avoir liquéfié une grande partie de la droite dite républicaine, il ne lui reste plus que le gaz comme seule ressource, un gaz qui s’échappe par tous les trous à force d’avoir secoué la limonade tiédasse servie par les uns et les autres.
Le pschitt macronien est le condensé chimique et néanmoins politique du « en même temps », bulles comprises. N’oublions pas que le destin de toutes les bulles est d’éclater.
Président Pepsi, président Schweppes, président Coca, président Perrier ou plus exactement Vichy, tous les sodas font pschitt, Macron aussi !
Jeunes, moins jeunes, vieux, la France cocue-cola éructe, rote, crache, suffoque, tousse, expectore, parfois avale ou ravale sa salive, mais rien n’y fait !
Il paraît que certains y croient encore …cet entêtement a quelque chose d'émouvant et fait penser au Radeau de la Méduse du peintre Théodore Géricault, magnifique peinture à l'huile sur toile dont le titre initial était « Scène d'un naufrage ».
Pschiiiiiitt fait le président !
Le pschitt macronien n’en a pas fini de se répandre dans les rues, en ville comme dans les champs, à la campagne, de la cave au grenier, mais attention : une haute concentration de pschitt peut s’avérer extrêmement dangereuse : il n’est pas rare que le pschitt fasse boum !
Rendez-vous au printemps 2027.