La mort de Robert Badinter dans la nuit du 8 au 9 février n’a pas fait l’objet d’un article ni même d’un simple billet : Médiapart s’est contenté de reproduire in extenso, le communiqué de l’AFP.
Il est 7 h 45 ce samedi matin, toujours rien …
Pourtant, sur X, Edwy Plenel a écrit ces quelques mots : « Pour ma génération, Robert Badinter ne se résume pas à l’abolition de la peine de mort. Toute sa vie, il a dressé le droit (et la droiture) face à la haine de l’homme (et de l’égalité des droits) qu’incarne l’extrême droite. Comme ici face à Faurisson. » https://twitter.com/edwyplenel/status/1756099860200071280
Il ne s’agit donc pas d’un oubli de la rédaction ou d’Edwy Plenel, mais d’un choix que rien, à mes yeux en tout cas, ne saurait justifier, mais on aimerait comprendre.
Je suis de la même génération qu’Edwy Plenel et puisque, apparemment, nous sommes d’accord sur le parcours exceptionnel de droiture de cet homme qui toute sa vie a refusé les honneurs de la République en choisissant la liberté, toutes les libertés y compris celles des homosexuels, je ne comprends pas.
Le silence de Médiapart comparé à l’émotion sincère et profonde de Jean-Luc Mélenchon est saisissant : « Je n’ai jamais croisé un autre être de cette nature. Il était tout simplement lumineux. C’était un orateur qui faisait vivre ses mots comme des poésies. Il raisonnait en parlant et sa force de conviction était alors sans pareille ».
On ne peut pas suspecter Mélenchon de jouer avec les émotions, ce n'est pas son genre.
Je ne juge pas, je ne condamne pas, mais je ne comprends pas ce que cache ce silence qui me gêne et me fait mal.
Est-il encore temps de réparer cette faute ?