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Billet de blog 11 mai 2016

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Agonie politique.

François Hollande et Manuel Valls persistent dans l'erreur, il n'y a pas que la gauche qui sombre, les risques d'une récupération populiste et démagogique, en particulier par l'extrême droite, peuvent permettre aux Le Pen de crever le "plafond de verre".

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ils ont osé sortir la kalachnikov constitutionnelle.

En pleine crise économique, sociale, politique et morale.

En plein dans le mille !

De fausses promesses électorales en reniements, de trahisons en manipulations, la gauche n'en finit pas d'exploser, Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon n'y pourront rien, tout ce petit monde dévisse en même temps, la chute n'est pas terminée, elle va durer jusqu'en mai 2017. Au minimum.

Le fond de la cuve n'est plus très loin, encore un peu de patience...

Il faudra s'interroger un jour sur les ressorts et les subtils mécanismes psychologiques qui font de Hollande ce looser infatigable, ce perdant impénitent, cet homme exerce sur son entourage une sorte de phototropisme morbide que rien ne semble perturber ni contrarier. 

On sait qu'il fait semblant, semblant d'y croire encore, semblant de savoir où il va, semblant de tout.

Il est le seul.

Hollande a été élu à cause d'un double rejet, celui de Sarkozy, rejet politique et personnel, et celui de DSK pour les raisons que l'on sait : il s'est subrepticement et subtilement faufilé entre deux "pathos", mine de rien car il n'a l'air de rien, en effet.

Sa soi-disant "bonne étoile" ne brille que dans les cimetières, les soirs de pleine lune, autour des cadavres encore chauds de ses ennemis, il est toujours dans cette logique d'un jeu dont il connait, lui mieux que personne, les règles, le jeu du "à qui perd gagne", nous y reviendrons.

Juppé, Sarkozy, Le Maire, Fillon, d'autres encore dont Pierre Gattaz est l'inspirateur, le gourou ou le prophète, se livrent à une surenchère libérale de plus en plus impudique, il va falloir changer de République, non pas pour un chimérique ajustement démocratique mais pour rendre compatibles deux notions qui ne le sont pas, démocratie politique et rentabilité financière.

Le pari de Hollande est de surfer, le moment venu, sur cette folie, car il s'agit bien d'une pure folie, je vous laisse le soin d’imaginer le sort écologique que cette bande de spéculateurs réserve à notre planète, entre autre, je ne parle même pas du droit du travail, demandez à Le Maire ce qu'il veut faire des CDD...

Hollande le sait, laisse faire et attend, ou espère, que l'opinion publique finisse par prendre conscience du "risque libéral" que font courir au pays ces zozos.

Il fait le pari que ces zélateurs d'un libéralisme échevelé vont lui servir sur un plateau d'argent des arguments qui dépassent, en plus négatif encore, son propre bilan.

Il n'a pas tort car pour se différencier les "4 fantastiques" n'hésitent pas à aller très loin, c'est là où a commencé leur surenchère, elle va durer encore quelques mois, l'échec de la gestion Hollande les a totalement décomplexé, alors, comme le disait Audiard, ils osent tout.

Seulement voilà ! 

Le pari stupide de Hollande peut se retourner contre lui, se retourner aussi contre cette droite qui a perdu sa boussole républicaine, se retourner contre nous, ce qui est beaucoup plus grave. 

Les Le Pen amusent la galerie, se font discrets, se répartissent assez habilement les rôles, dans une approche qui me fait penser au film de Sergio Léone "Le bon, la brute et le truand", tous et toutes un peu dans le même rôle mais alternativement, c'est là que réside l'habilité du triumvirat.

Le 23 avril 2017, vers 20 heures, nous risquons de découvrir quelque chose de vraiment "nouveau" : Marine Le Pen aura une avance telle que plus personne ne pourra la rattraper. 

A force d'être cocufiés, les français vont changer de lit.

Voilà pourquoi le 49.3 est aujourd'hui, plus que jamais, un authentique crime politique.

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