Les combattants de l'EIIL ont un objectif simple : la création d'un "califat islamique" qui s'étendrait de (l'est) la Syrie jusqu'en ( l'ouest) Irak.
Les spécialistes nous expliquent que la radicalisation des différentes équipes qui composent l'Etat Islamique en Irak et au Levant est sans commune mesure avec ce que nous connaissons d'Al Quaïda, les minorités qui en sont les victimes en témoignent. Libération propose un facteur 10 en terme de radicalisation...
Sur leur chemin les Chrétiens, les Chaldéens, les Yazidis, ces "adorateurs du diable" : les chasser ou les convertir, égorger ceux qui hésiteraient, ceux qui tiennent à leur terre et à leur histoire vieille de 2000 ans.
Pas de détail !
Obama a refusé d'intervenir militairement en Syrie, il n'a pas voulu soutenir, d'une manière ou d'une autre, discrète ou ostentatoire, tous les adversaires du Président Syrien Bachar El Assad, ils étaient pourtant très nombreux et déterminés y compris dans les rangs des musulmans modérés.
Mais il a fait pire, il faut relire sa déclaration prononcée le 31 Août 2013, voilà presque 1 an http://www.voltairenet.org/article180016.html dont voici un extrait :
"Enfin, je souhaiterais dire ceci au peuple américain : je ne sais que trop bien que nous sommes las de la guerre. Nous avons mis fin à une guerre en Irak, nous mettons un terme à une autre en Afghanistan. Et le peuple américain a le bon sens de comprendre que nous ne pouvons pas résoudre le conflit sous-jacent en Syrie avec notre armée. Dans cette région du monde s’affrontent d’antiques différences sectaires, et les espoirs du Printemps arabe ont déchaîné des forces du changement qui mettront de nombreuses années à s’apaiser. C’est la raison pour laquelle nous n’envisageons pas d’envoyer nos troupes au beau milieu d’une guerre qui n’est pas la nôtre.
En revanche, nous continuerons de soutenir le peuple syrien en exerçant une pression sur le régime d’Assad, en réaffirmant notre engagement vis-à-vis de l’opposition, en prenant soin des personnes déplacées et en visant une résolution politique qui mette en place un gouvernement respectueux de la dignité de son peuple.
Mais nous sommes les États-Unis d’Amérique, et nous ne pouvons ni ne devons fermer les yeux sur ce qui s’est passé à Damas."
C'est donc en toute connaissance de cause qu'il n'est pas intervenu tout en expliquant au monde que ce qui se passait (en Syrie) était intolérable, inacceptable, révoltant, j'en passe mais surtout que le monde ne pouvait pas rester inactif et indifférent...tout et son contraire !
Les fausses promesses sont meurtrières.
Il a été entendu...après une période d'observation et compte tenu de ses contradictions et de son immobilisme, l'EIIL a décidé d'avancer ses pions partout là il y avait du "vide" comme l'explique Hillary Clinton maintenant, elle qui fut son secrétaire d'état, ils savaient qu'ils ne risquaient plus rien.
Les Djihadistes ont occupé un terrain laissé libre par Mr Obama et l'ONU.
Ils sont très (bien) armés (chars, hélicoptères, armement lourd) et font face à des guerriers d'un autre temps, kalachnikov et fusils à pompe...des lances pierres aussi, j'en ai vu...
A force de montrer ses gros muscles et de "crier au loup" sans que rien ne se passe voilà ce qui arrive.
L'entendre dire, encore hier, qu'il faut que l'Irak se regroupe, regroupe toutes ses composantes ethniques, religieuses et politiques dans une même coalition pour s'opposer efficacement aux forces de l'EIIL est la preuve que ce Président n'a toujours rien compris à l'Irak, le pays est en train de se disloquer et ça ne fait que commencer.
Son bilan en Irak comme en Syrie est une authentique catastrophe politique et humaine.
Quant à l'Europe, même pas la peine d'en parler, Merkel ne veut pas entendre parler d'une intervention militaire en Irak, surtout pas !
Poutine a encore de beaux jours devant lui.