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Billet de blog 13 mai 2018

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« J’séduis pas, j’envoûte. »

La droite se cherche un véritable leader, elle ne sait pas encore qu'elle l'a déjà trouvé !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ces propos empruntés à Michel Audiard, scénariste des célèbres « Tontons », auraient été tenus par Emmanuel Macron lors de son premier séjour au fort de Brégançon, ce week end.

Macron répondait – off – à une journaliste qui l’interrogeait sur le devenir de Laurent Wauquiez dont elle constatait, ou regrettait, l’absence en tant que « chef de l’opposition républicaine ».

À l’heure où nous imprimons, nous ne savons pas encore si c’est le mot « chef » qui pose problème à la droite et à Catherine Nay ou si c’est la notion toujours un peu contestable, il est vrai,  d’opposition « républicaine » si chère à Thierry Mariani.

En effet, Laurent Wauquiez après avoir été inaudible est devenu totalement muet, plus personne ne l’entend, plus personne ne le voit, une seule certitude il serait toujours vivant et en assez bonne santé.

C’est rassurant et inquiétant à la fois, malade on lui trouverait des excuses, décédé on lui pardonnerait.

Mais là…

Il a disparu, c’est politiquement grave, ou très risqué s’il s’agit d’une tactique, on aurait vite fait de l’oublier, le pauvre.

Wauquiez n'est pas séduit, il est littéralement envoûté.

Quoi qu’il en soit la droite est en état de décomposition avancée, gangrène et gaz à tous les étages, l’odeur est pestilentielle, les couteaux sont sortis, les lames sont affûtées, le sang coule. Christian Estrosi est traité de « vieux gauchiste » par Marine Morano ou de « sale gauchiste » par Nadine Le Pen, moins nuancée que sa cousine par alliance.

Juppé est séduit, il a la super pêche, pépère, trop content d’avoir réussi à recaser son poulain, Edouard Philippe 1er  après le désastre de sa campagne présidentielle dont le grand chauve barbu était le maître d’œuvre.

Il serait tête de liste pour les prochaines élections européennes.

Je vous vois venir, vous êtes sur le point de me reprocher mon imprécision, « mais de qui parles-tu, Bruno ? De Juppé ou d’Édouard ? »

Vous êtes vraiment incorrigibles ! on s’en fout, l’un ou l’autre c’est pareil. Poussons plus loin le trait, Macron est l’image projetée de Juppé, en géométrie on appelle cela une homothétie.

La droite est très embarrassée, elle se cherche et ne se trouve pas, elle tâtonne, se cogne la tête contre un plafond trop bas, trébuche sur les cadavres de Sarkozy et de Fillon, glisse sur les peaux de bananes des Dupont Gnangnan et autres Florian Philippot.

Nadine Morano et Thierry Mariani amusent la galerie, c’est un leurre, le vrai débat est en train de se tenir  entre Marion Maréchal-Le Pen et Thierry Wauquiez, à savoir qui des deux prendra les commandes du nouveau rassemblement ? Qui sera le Premier ministre de l’autre ?

Emmanuel Macron occupe tout l’espace politique depuis les radicaux de gauche qui n’ont de gauche que le nom jusqu’à la droite gaulliste en passant par la démocratie chrétienne.

Juppé l'adore, VGE l'adoube, le CNPF l'encense.

Ce constat commence à être partagé par une partie des députés et de LReM, des hommes et des femmes sur le point de fonder un parti dissident.

La droite a perdu la boussole pour une raison simple : elle ne sait pas encore que son vrai chef est déjà à l’Élysée.

Il a quarante ans et encore de beaux jours devant lui.

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